Les ordres de mon cœur - Vkook

Chapitre 13

       La Corée de l'année 2145 était un pays en guerre contre un autre : le Japon. Hélas, depuis la seconde guerre mondiale il y a de cela deux siècles précisément, la relation entre les deux pays ne s'était pas améliorée. Avec la relocalisation des usines en Europe, la Chine avait perdu sa réputation de leader commercial. L'Asie était délaissée de tous les côtés. La vente des mangas en France, en Allemagne, aux États-Unis, en Espagne, en Angleterre et dans vingt-six autres plus petits pays du monde avait considérablement réduit le commerce. La Corée avait, elle aussi, subit des restrictions fatales de la part de l'Europe et de l'Amérique du Nord par rapport à la K-pop et aux marques de voitures et de téléphones. A ce rythme, le pays du soleil levant et du kimchi s'effondreraient dans maximum cinquante ans. Ils se disputèrent alors pour les richesses de la Chine - du moins ce qu'il en restait. La péninsule coréenne décida de s'étendre pendant que l'Empire japonais réfléchissait à une manière de regagner la confiance de la NUE (Nouvelle Union Européenne) et des États-Unis (regroupant à présent les US, le Canada, le Mexique et le Groenland). Le Japon eu alors une idée que la Corée copia sans retenue : celle de créé-

        Le ministre des Armées fût couper dans sa lecture. Un homme frappa à la porte.

"Entrez." dit-il en levant la tête de son livre en cuir tout poussiéreux.

"Monsieur." commença le soldat droit comme un piquet en entrant dans le bureau. "Nous avons des nouvelles de l'humain infiltré. Il semblerait qu'il ne veuille rien dire, il l'ont donc mit à disposition des soldats."

"Ça ne nous arrange pas... Il devait parler..." pensa le ministre à voix haute en se rongeant le peu d'ongles qui dépassait de ses doigts ridés.

"Il faut garder en tête que c'est aussi de la torture, monsieur." s'expliqua le soldat à la quarantaine d'années.

"C'est vrai. Les humains sont vraiment fragiles. Il parlera sûrement s'il ne meurt pas avant, continuez. Et faites venir aussi Young-Jae, le président l'a demandé."

"Bien, monsieur !" le salua le soldat avant de se retirer.

       Le ministre des Armées avait le même pouvoir que le Premier Ministre au XXI siècle. La Corée avait fermée ses frontière à partir de 2201 et elles étaient restées fermées pendant tout ce temps. Dans la tête des gens, le monde autour avait disparut. Il n'existait pas. Et n'avait jamais existé. Les seuls au courant étaient les membres les mieux placés du gouvernement.

Pardon. Mais c'est mieux comme ça. Ne meurs pas.

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       Jeong-Guk se tenait dans un coin de l'entrepôt. Tout le monde était partit depuis une bonne demi-heure mais il avait voulu rester encore un peu pour réfléchir. A travers la taule trouée du "plafond", de petits filets de lumière révélaient la poussière présente en ce lieu de pure magie. C'était beau, Jeong-Guk aimait cette vue. Le calme était total. Son esprit se reposait ainsi. Mais il ne pensait qu'à Tae-Hyung, son chère Tae-Hyung. Celui qu'il aimait et celui qui éclairait sa vie ennuyante. Il était drôle, enthousiaste, un peu timide et mignon, tout ça à la fois. Et lui ? Il était un lâche, un faible, un ingrat... Une petite larme coula sur sa joue de porcelaine. Il l'essuya vite et c'est à cet instant qu'un petit sanglot étouffé résonna entre les murs du bâtiment vide.

Jeong-Guk se leva, curieux. Cet endroit était devenu un refuge pour le petit groupe, finalement. Dans l'ombre du coin opposé au sien, il vit une silhouette aux cheveux longs. Il s'approcha à pas de loup pour ne pas la déranger. Elle était en boule, les genoux contre le front et les bras les entourant. Le jeune vampire tendit la main vers elle afin de la réconfortée et de voir la personne qui se cachait.