Les obsèques

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Ça a été très difficile pour moi .
Je me rappelle quand on a fait les préparations. On essayait d'estimer le nombre de personnes qui seraient là et on a compté le nombre de personne dans ma famille. C'est alors que j'ai dit :
<< On sera 13 >> . C'etait machinal, ancré dans ma mémoire. On a toujours été 13 et pour moi on sera toujours 13 .
Physiquement parlant , maintenant on est 12 mais pour moi c'est comme si on était 13 . J'ai eu un bug. Il m'a fallut de longues minutes de silence et un blanc pour que je comprenne qu'on était 12 . On avait bel et bien perdu un membre de notre famille, ils avaient raison.
On a fait la cérémonie dans un crématorium.
J'ai lu un texte avec mes cousins  cousines et ma soeur en hommage à mon Papy pendant que mon cousin d'alliance faisait des arpèges a la guitare ( oui quand ça sort les arpèges c'est pas bon signe ) .
J'étais effondrée et je n'arrivais même pas à lire mon texte tant je sanglotait. J'arrivais a dire un mot par ci par la entre deux sanglots mais... Rien de plus.
C'était très difficile pour moi. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps et c'était la première fois que je pleurai pour sa mort. Croyez moi, ce n'est tout de même pas la fois où j'ai le plus pleuré, non. Mais ça vous le découvrirez dans un prochain chapitre.
C'était très dur de lire ce texte devant son cercueil ...
A la fin de la cérémonie, deux hommes en noir des pompes funèbres ont emmené mon papy. Et là..... Ma cousine à dit à son mari tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Tous ses petits enfants ( mes cousins cousines, la soeur et moi même ) étaient autour du cercueil quand il l'ont emmené. C'est alors que la plus grande de mes cousines à dit :
<< Non, je veux pas qu'ils l'emmènent, je veux pas qu'ils l'emmènent ! >>
- c'est une phrase qui revient tellement dans mes flashbacks ! -
( ce a quoi mon cousin d'alliance à répondu : oui je sais, moi non plus )
Elle l'a crié d'un ton tellement implorant... Ça m'a brisé le coeur. Tout le monde pensait ça. Je l'admire, elle a eu beaucoup de courage en disant ça. C'était un peu comme notre porte parole .
Ils l'ont emmené et l'ont incinéré : ils ont brûlé son corps. C'était ce qu'il voulait.

Je n'ai pas envie d'en dire plus, rien que d'y repenser c'est trop dur pour moi. Je ne sais pas si je suis prête. Peut être que je dépublierai ce livre.

Un combat perpétuel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant