𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖖𝖚𝖆𝖗𝖆𝖓𝖙𝖊-𝖘𝖊𝖕𝖙

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Taehyung sortit de l'épicerie, les bras chargés de sacs, et grommelant tout bas. Il venait de s'embrouiller avec une personne impolie qui l'avait doublé dans la file. Ce n'était peut-être rien, mais ses nerfs étaient remontés depuis plusieurs jours, et il avait explosé. 

Il savait que cette situation ne pouvait pas durer. Jungkook était malheureux, à cause de cette insuffisance cardiaque, et il ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était de sa faute. S'il n'avait pas été au Japon, Jongdae ne lui aurait jamais rien injecté, et le blond n'aurait pas à vivre de cette façon. Il savait qu'il était trop protecteur envers lui, mais c'était plus fort que lui. 

Alors qu'il marchait tranquillement vers son immeuble, il remarqua un 4x4 noir le suivre. Avec un soupir, il lança un regard discret vers le véhicule. Qu'était-il censé faire ? Aller voir le conducteur et lui demander des explications ? Bon sang, pourquoi est-ce qu'on ne le laissait jamais tranquille plus d'un mois ?

La voiture finit par s'arrêter, et deux hommes en costume-cravate en sortirent. Comme dans les films, ils portaient des lunettes de soleil et une oreillette. L'agent souffla en devinant la raison de leur présence.

« Monsieur Kim Taehyung ? » fit l'un d'eux. 

« C'est exact. » souffla-t-il en pinçant l'arête de son nez. 

« Veuillez nous suivre, s'il-vous-plaît. »

Avec un long soupir, Taehyung finit par les suivre. Il monta dans le 4x4, et ce dernier démarra immédiatement une fois que les deux hommes montèrent à sa suite. Le trajet se fit plongé dans le silence.

Ils arrivèrent devant le commissariat de la ville ; Taehyung savait qu'il n'aurait pas d'ennuis, même après avoir allumé un feu de joie dans la chambre de Sunngyu. Même si son acte n'avait pas été autorisé par le gouvernement, personne ne pouvait remonter jusqu'à lui.

Le jeune homme entra donc dans le bâtiment avec ses courses, sous le regard étonné de quelques passants. Il était encadré par les deux hommes en costard, et il mordait son piercing pour ne pas se montrer méchant avec eux. Ils faisaient juste leur travail, après tout. On le fit entrer dans une pièce, qui ressemblait à une salle d'interrogatoire, et il s'assit sur la seule chaise, posant ses sacs au sol. Personne ne lui avait proposé de l'aider à les porter, et il grogna. 

« J'ai des choses à faire, j'espère que monsieur Park n'est pas en retard. » siffla-t-il en croisant les bras sur son torse.

Monsieur Park était celui qui avait créé son unité. C'était officiellement leur supérieur, à lui et ses frères, même s'ils choisissaient les missions qu'ils souhaitaient effectuer et les moyens qu'ils utilisaient pour les mener à bien. Même si ces derniers n'étaient pas vraiment conventionnels.

Personne ne lui répondit, et il haussa les yeux au ciel. Désormais, il était énervé. Au bout de longues minutes, la porte s'ouvrit, et un homme visiblement assez vieux entra, encadré par deux nouveaux gardes du corps, ainsi que monsieur Park, qui lui fit un signe du menton. Taehyung ouvrit les yeux en grand et se leva de sa chaise, s'inclinant plusieurs fois. Le vieil homme en face de lui rit. 

« Kim Taehyung. » sourit-il. « On m'a beaucoup parlé de vous, vous savez ? En bien, je vous rassure. »

« Monsieur le président ! » s'exclama Taehyung en s'inclinant une énième fois. « C'est un honneur. »

« Ce serait plutôt à moi, de dire ça. Je n'étais pas très enclin à créer votre unité, au début, mais monsieur Park ici présent a su me convaincre. Et quand je vois le travail que vous avez effectué et les vies que vous avez sauvées... je ne regrette absolument pas d'avoir donné mon accord. »

petit prince | vkookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant