𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖙𝖗𝖊𝖓𝖙𝖊-𝖘𝖎𝖝

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    Jiyong, Namjoon et Kai arpentaient silencieusement le long couloir, celui même qui menait au bureau de Yuki. Le premier fronça le nez en voyant la décoration dépassée, et lâcha un ricanement. Les Japonais étaient vraiment spéciaux. C'était d'ailleurs lui qui ouvrait la marche. Il se sentait surexcité. L'adrénaline coulait à flots dans ses veines, et il venait presque à espérer à croiser des personnes pour leur tirer dessus. À pas de loups, il s'approcha de la prochaine porte. 

    Depuis qu'il avait connu Jungkook, il s'était attaché fortement à lui. Après tout, c'était lui qui l'avait entraîné, et il espérait de toutes ses forces que rien ne lui arrive. Il comprenait sincèrement comment Taehyung avait pu tomber amoureux de lui. Si le blond avait été abattu par son départ dans un premier temps, il s'était repris et avait convaincu les autres de l'accompagner chercher son amant. Le plus jeune lui avait confié que s'il n'y était pas arrivé, alors il serait parti seul. 

    Le jeune homme savait ce qu'il voulait et surtout, il était déterminé. Il était puissant. Le seul risque possible était qu'il se laisse aller à ses émotions. Mais Hoseok était là pour le canaliser et le protéger, alors tout irait bien, normalement. 

    Jiyong s'arrêta net en entendant du bruit dans la pièce. Il fit signe à Namjoon de se mettre de l'autre côté de la porte, et à Kai de rester derrière lui. En écoutant attentivement, il lui sembla qu'il y avait quatre personnes à l'intérieur. C'était bien, ils étaient plus nombreux qu'eux. Ils n'en feront qu'une bouchée. 

    Et effectivement, ils n'en firent qu'une bouchée. Le brun entra en premier, et tira sur les personnes le plus proche de lui. Namjoon couvrit ses arrières et en tua un, de même pour Kai, qu'une balle effleura. Il cracha sur le corps mort à ses pieds, avant d'essuyer rageusement le sang qui perlait dans son cou. Jiyong se dirigea presque immédiatement vers le bureau, où un blond reposait, sans vie. Il fit reculer la chaise à roulettes, et le corps bascula au sol. Il le poussa avec son pied tout en grognant, et s'installa devant l'ordinateur allumé. 

    « Qu'est-ce que tu fous ? » murmura le rose en fermant la porte précipitamment. « On n'a pas le temps. »

    « Je cherche les coordonnées des autres bases. » répondit l'autre, le regard fixé sur l'écran. « On est dans une sous-unité. Il faudra faire exploser la principale, et toutes celles qui se trouvent dans les autres pays. Notre travail est loin d'être terminé. »

    Kai jeta un œil dans le couloir, sur les nerfs. Jiyong finit par trouver les coordonnées, et les imprima. Il plia les feuilles et les fourra dans sa poche arrière de jean, avant de tirer en direction de l'ordinateur. Il avait réussi à supprimer certaines données importantes sur le serveur principal, et avait effacé ses traces en cassant définitivement l'appareil. 

    « On part. » souffla-t-il. 

    Les trois hommes sortirent de la pièce, toujours sur leurs gardes. Cela serait dommage qu'ils se fassent attraper alors qu'ils étaient si proches du but. Ils devaient trouver Taehyung. Il avait été convenu que s'ils ne revenaient pas dans deux heures, la camionnette repartirait sans eux. Alors ils avaient intérêt à faire vite, très vite, s'ils voulaient s'en sortir indemne. 

    Ils se figèrent soudainement lorsqu'ils entendirent des bruits provenant au loin dans le couloir. Un rire glaçant se fit entendre. Ils s'échangèrent un regard anxieux. Ils se mirent en route en direction de la pièce qui débouchait du couloir. Jiyong serra les doigts autour de la crosse de son arme, le cœur au bord des lèvres. Il avait une certaine appréhension de ce qu'ils trouveraient, là-bas. 

    Tapis dans l'ombre, ils découvrirent une salle énorme, qui devait sûrement être le cœur de l'entrepôt. Le plafond était très haut, et de nombreuses poutres étaient apparentes. Ils arrêtèrent de respirer en voyant Taehyung, dans un triste état, attaché sur une chaise. Devant lui, un type semblait lui parler, une arme à feu à la main. Un corps était au sol, mais il était vivant, heureusement pour lui. 

petit prince | vkookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant