partie 1

2 0 0
                                    

Son ami lui a ouvert la porte, ça y est, il est entré au creux de la fausse au lion. Du moins c'est ce qu'il voit lorsqu'il regarde les jeunes de son âges accroupi dans leur misère, dans ce petit salon avec leur bouteilles, leurs clopes et leur joints.

Il vas les rejoindre, il s'installe à leurs cotés mais il n'y appartient pas, il le sent. Il sent la différence, écart. Eux se voient de l'intérieur, ils ne pas l'amplitude de leur monde, leur potes, leur conneries. Lui il voit tout ça, il est la son problème, l'irrationalité de la vraie réalité. Il se sent poussé de l'intérieur à être encore plus con, plus sur de lui. Toujours plus. Comme s'il ne contrôlait plus rien, il s'en boire, se défouler. Mais toujours assis sur son petit bout de canapé, rien ne se passe et il cogite. Sa tête effectue des calculs infernaux et insensés qui n'arrêtent pas de se multiplier. Et il observe. Tient cette fille que je trouvais jolie s'est coupé les cheveux, c'est dommage. Il se reprend une gorgée de bière, toujours la même. Il ne regrette pas d'être sorti, chez lui c'est la guerre avec ses parents. De toute façon ils ont raison dans ce qu'ils lui reprochent et il le sait. Si pour une fois, il pouvait changer, prendre sur lui, entreprendre des choses et travailler à l'école, alors là ils le laisserait faire sa vie. Peut être qu'ils pourraient même rigoler ensemble. La fille vient s'assoir a coté de lui, elle porte un jolie rouge a lèvre. Elle semble intéressée par lui, elle le regarde dans les yeux, l'écoute parler, fais la discutions. Il sait ou aimerait qu'il lui plaise. Une femme, il n'en a jamais possédé une. C'est un sujet qui l'obsède, qui le rend honteux de son état de petit garçon qui n'arrête pas de se donner du plaisir en solitaire plusieurs fois par jour, seul sa chambre.

Elle le fait sentir un peu mieux, un peu plus dans son élément. Il tente de garder un air un peu détaché. Ils disent tous que ça marche. Puis ils vont rejoindre les autres, et jusqu'à la il n'aura pas réussi a la séduire. Mais il a besoin de faire autre chose, de bouger encore et encore plus. Parler jusqu'à ce que les mots qu'il prononce couvre la voie diabolique dans sa tête qui le fait douter de tout, qui le tue et le consume depuis trop de temps.

Mais ce qui le consume désormais c'est l'alcool qui monte, qui le fait sentir puissant et chaud. Il a partager un whisky avec la fille. Peut être qui pourrait l'embrasser. Ils parlent de musique, il vas s'isoler dans une autre pièce, vide de monde. Elle le suit. Elle est assise a côté de lui, sur un lit, toute proche de son corps. Elle écoute la musique, elle ne regarde pas, elle secoue la tête. Il lui souffle tout près de son oreille. Elle tourne lentement la tête et le regarde. L'alcool se mélange et fusionne quand la porte se ferme. Il l'embrasse lentement, du mieux qu'il sait le faire et elle le dévore. Il se rue l'un sur l'autre sur le lit, il se caresse. Il la touche de ces gestes incertain et puéril de nos premiers ébats, il n'ose pas. Mais c'est vrai qu'elle est jolie quand même avec ses cheveux courts et ses belles formes de femme, puisque c'est presque ce qu'elle est. Il la désire tant, elle l'excite tellement... il aimerait en voir plus. Il regrette de ne pas connaître cette effervescence plus souvent. Sa peau est douce et sucrée. L'échange est sauvage, diabolique, il veut la posséder. C'est a ce moment, lorsque la passion le ronge qu'il se perd. Qu'il se voit, torché, embrassant cette fille qu'il ne connait même pas. C'est la qu'il perd pied dans l'irréalité, qu'il se tiraille. Il rompt l'étreinte et lui demande si part hasard elle ne serait pas malade. Elle se braque, se trouble. Pourquoi cela? Parce qu'il angoisse beaucoup trop et beaucoup trop vite. C'est ce qui se passe dans la tête d'un individu qui se sent en dans danger permanent envers et contre tout, mais surtout contre lui.

Par la suite on entend plus que ses murmures naïvement incertains, ceux d'un adolescent secoué par l'adrénaline. Il aura fallut que le fille s'en aille pour qu'il puisse décoller ses lèvres des siennes. En rejoignant ces amis sur le point de partir, il ne pense plus de tout a elle. Il pense encore et toujours a lui. Pourquoi il ne pouvait pas profiter de ce baiser et l'apprécier simplement en ta t que ce qu'il était. Ses calculs sont toujours très incertains. Et cette fille il en a déjà trop entendu parlé. Il sait qu'elle est comme lui. Il pense qu'il a au moins cette longueur d'avance sur elle.

Sur le chemin du retour, il est en retard. Il sait que ça énervera ses parents s'ils ne dorment pas déjà. Il repense a sa soirée, et a nouveau a la fille. C'est vrai qu'elle est jolie, plutôt mignonne. Oui mais les cheveux longs lui allait mieux.

AmertumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant