Je veux que tu m'aimes

Chapitre 1

J'ai la poisse.

C'est une vérité générale, je n'ai jamais de chance.

Depuis maintenant dix-huit ans, on prend souvent ma malchance pour de la maladresse, les gens me surnomme « miss gaffeuse » ou encore « tête de linotte » mais en vérité je ne suis pas si tête en l'air... c'est plutôt que la loi de Murphy me colle aux basques !

Très tôt, j'ai compris que puisque mes tartines tombaient systématiquement sur le coté beurré et que mon chocolat chaud se renversait obligatoirement sur moi, c'était que je n'avais tout simplement pas de chance.

Pour vous donnez une idée du degré de mon manque de pot, je dirais que ce serait moi la fille qui se fait tuer en première dans les films d'horreurs. C'est moi celle qu'on trouve d'abord quand on jouent à cache-cache. Évidement, lorsque j'étais encore lycéenne, je ratais mon bus chaque matin -sans faute- et faisais le trajet jusqu'au bahut à pied, c'était donc moi celle qui ce faisait éclabousser par une flaque de boue lorsqu'une voiture passait près de son trottoir. Assurément, j'ai toujours été celle que le professeur interrogeait en premier, surtout quand personne ne levait la main, la pauvre fille qui tombe dans les escaliers devant tout le monde, celle qui casse accidentellement un objet de valeur ou encore qui fait tomber son téléphone dans les toilettes.

Sans vouloir attiser votre pitié, je ne vous avouerez pas - afin de ne pas vous soutirez maintes et maintes larmes- que je suis aussi celle qui déclare sa flamme à un gay.

Oui, un G-A-Y.

Ne vous méprenez pas, je n'ai rien contre le fait d'être homosexuel, au contraire, j'aurais seulement préférée que celui que je croyais être l'amour de ma vie ne le soit pas...