Chapitre 3: J'ai la haine putain !

29 4 3
                                    


PDV de Kelly :

Je fus arrachée à mes rêves par ce que je pensais être mon réveil. J'éteignis ce dernier, mais cette sonnerie stressante ne s'arrêta pas ! J'ouvris les yeux et me rendis compte que ce n'était pas mon réveil mais mon téléphone qui sonnait à l'autre bout de ma chambre depuis plusieurs minutes.

On était mercredi, je devais aller au travail, je me ruais vers le bureau et regardais l'appel manqué.

C'était mon patron.. Et merde ! Le seul appel que je loupe c'est forcément un appel important !!

J'écoutais la messagerie, mon patron m'engueulait parce que je n'étais pas là mais en même temps je vais pas venir avant l'heure ! Il disait également que je ferais mieux de me dépêcher de venir parce que j'allais être la tutrice d'un mec qui s'appelle Léonard et qui venait d'être embauché chez nous. 

J'allais dans mon salon et tombais sur Benoît qui n'était visiblement pas rentré hier soir après la fin de la Reine des neiges. Il déjeunait devant la télé. «-Salut !

-Hey ! Bien dormi ? Me demanda-t-il.

-Ça va, déjà mieux qu'hier. Et toi ?

- Je vais bien, tu travailles aujourd'hui je suppose, tu veux que j'emmène Ali à l'école ?

-T'es trop gentil, mais ça va t'inquiète pas, je ne peux pas te demander de t'occuper tout le temps de ma fille.

-Mais ça ne me dérange pas Kelly ! Tu es mon amie si je peux t'aider en ce moment je le ferai volontiers !

-Merci, mais t'inquiète repose-toi je m'occupe d'Ali.

-T'es tellement têtue mais bon si tu veux. »

Je le laissais déjeuner tranquillement et j'allais réveiller ma fille. Je l'emmenais à l'école mais plus l'on se rapprochait de la maternelle plus son sourire disparaissait. Il faut vraiment que je prenne rendez-vous avec sa maîtresse pour comprendre tout ce qu'il se passe... Je l'accompagnais devant le portail où se trouvait une enseignante, l'embrassa sur le front et lui souhaita une bonne journée.

Je repris ma route vers le journal et une fois arrivée au boulot je tombais nez à nez avec Abigaëlle ma collègue et amie.

«- Salut toi ! T'es un peu en retard tu sais, dépêche-toi où Robertson va te fusiller !

- Ouais, t'inquiète j'ai l'habitude, toutes les fois où il m'a engueulé ça ne m'atteint  plus. Je ne sais même pas pourquoi je travaille encore ici.

- Parce que tu as besoin d'argent et que c'est le seul journal près d'ici ?! Non mais plus sérieusement si un jour tu peux, barres-toi, tu mérites pas d'être traité comme une merde par un enfoiré !

-C'est gentil ! Je t'aime toi ! Bon allez à toute enfin si je suis encore vivante ahah ! » dis-je en rigolant et me dirigeant vers l'étage.

J'arrivais à mon bureau et comme je m'y attendais dès que j'ouvris la porte, je fus accueilli par un patron en colère parce que j'avais exactement 5 minutes 30 de retard ! Qu'est-ce que j'aime ma vie... Bref, il me présenta le fameux Léonard qui ressemblait en quelques sortes à ce que j'imaginais, c'est-à-dire ventre à bière, je dirais dans la cinquantaine, calvitie, et yeux un peu globuleux près à sortir de leurs orbites. Il me fait un peu penser à mon prof de maths de 1ère !  

La matinée se passa comme une autre un peu chiante quand même, j'ai dû faire visiter les locaux à Léonard, lui faire imprimer des feuilles et tout un tas de trucs chiants que normalement que les stagiaires font. Je commence à me lasser de ce boulot, moi qui pourtant adore le journalisme mais là je sature ! Ce patron, ces tâches ingrates, cette ambiance tout commence à me faire chier rajoute à tous ça Andrew, Mckenzie, le « harcèlement » de ma fille, puis les frais médicaux à payer alors que j'ai déjà du mal à m'en sortir ! Il y a de quoi désespérer. Ah oui, pour les frais médicaux j'ai été prévenue par l'hôpital aujourd'hui. Vivement la pause déjeuner pour pouvoir souffler, et parler de choses joyeuses avec Abi.

Quand la mort frappe à toutes les portesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant