Depuis toujours... jusqu'à la fin [Tome 2]

Chapitre 1

PDV Levi - 5 Mai 2020

Ça fait un mois qu'Eren m'évite. C'est pas lui qui disait qu'il ne voulait pas que notre relation change ? Bah pourtant si et voilà qu'il agit comme un gamin. J'en ai marre de ses caprices d'enfant. Il a pas 8 ans non d'un chien, mais 18 ans alors qu'il prenne ses couilles et qu'il arrête de pleurnicher. Je sais que c'est dur, mais à un moment il va falloir assumer.

- Hey Levi ! Tu m'écoutes ?

Je dirigeai mon regard neutre vers Farlan. Qu'est-ce qu'il pouvait être ennuyant celui-là. Il me colle sans me laisser respirer. Je peux même pas aller pisser sans qu'il me suive, un vrai caniche.

- Qu'est-ce qu'il y a encore ?

- J'aimerais savoir si tu veux qu'on aille manger en ville ce midi, ça te changera les idées.

- J'ai pas envie, la seule chose qui m'intéresse vraiment, c'est que tu me laisses de l'espace. Arrête de me suive partout, ça devient énervant.

- Désolé Levi, mais depuis quelque temps tu es la seule personne qui me tolère. Depuis ce qu'il s'est passé au karaoké et la crise de gamin qu'Eren fait, les autres m'envoient des regards noirs et ils ne veulent pas que je reste avec eux.

- De un, surveille ce que tu dis d'Eren, c'est mon meilleur ami et je n'aurais aucun mal à le choisir si me donnes le choix. De deux, c'est une réaction normal venant de leur part. Eren est très apprécier des autres.

- C'est pas une raison ! Je sais bien qu'ils l'apprécient, mais il ne faut pas exagéré non plus. Ils me rejètent carrément.

Je soupirai, exaspéré.

- C'est pas exagéré, c'est le minimum requis. Ils peuvent être encore pire, surtout Mikasa. L'année dernière, Eren a perdu son père dans un accident de voiture et quand un mec s'est moqué de lui parce qu'il avait pleuré en cours, Mikasa l'a envoyé à l'hôpital. Donc te plain pas de te faire seulement rejeter.

- Mais j'ai rien à voir avec ça, alors pourquoi ils agissent comme ça ?

- Tu es sérieux ? Réfléchit un peu, Eren m'aime depuis 8 ans et qui est à l'origine de sa jalousie maladive ?

- Bah, moi je suppose. En tout cas, c'est puéril de prendre ça comme excuse. Ce n'est pas ma faute si j'ai réussit là où il a échoué.

Je me retiens de lui collé mon poing dans la gueule et répondit.

- Je corrige, tu n'as rien réussit abruti, sauf à m'énervé. Alors dégage avant de manger un coup dont tu ne seras pas capable de te relever.

Farlan soupira et parti enfin, me laissant seul. Il me tapait sur le système. Quand j'y repense, c'est un abruti pire qu'Eren et il a rien de bien particulier. Ah oui, une grande gueule, mais c'est tout. Eren avait raison quand il a insinué que ma vie amoureuse était désastreuse. C'est vrai, je ne peux pas le nier. Erwin et Petra ne l'aimaient pas et m'avaient demandé de couper les ponts, j'avais refusé et ils m'avaient tous les deux trompés. Quand à l'autre blondasse, il avait juste une grande gueule et parlait pour ne rien dire. Sans parler qu'il y avait beaucoup plus beau que lui, en commença par l'abruti qui me servait de meilleur ami.

Autant sur le plan physique que psychologique, le gamin n'avait rien à lui envier. Il avait tout se que les gens pouvaient souhaiter de mieux. Un sourire a tomber par terre, une gentillesse sans égale, un corps parfait et plein d'autres qualités qui le mettait en valeur. Je mentirai en disant qu'Eren ne me plait pas, mais dire que j'en suis amoureux aussi. Disons simplement que c'est plus une attirance physique que de l'amour. Chose certaine, il m'a empêcher d'avoir des relations sexuelles avec gros sourcils et Petrarbre. Ce fameux « pop » qui venait me perturber dans ces moments-là s'était Eren. Enfin, je suppose que ça n'a plus d'importance vu qu'il refuse de me parler.

Je levai la tête vers Eren qui venait d'arrivé dans la cours du lycée. Il était beau malgré ses cernes et ses yeux quelques peu rougit, sûrement parce qu'il avait pleuré. Il regardait le sol, le regard perdu dans vide. Je le fixai alors qu'il retirait ses écouteurs. Son visage s'illumina d'un bref sourire quand Mikasa le rejoint. Ils discutèrent un moment puis je fronçai les sourcils quand le brun éclata de rire aux paroles de la noiraude. Qu'est-ce qu'elle avait bien pu lui dire pour qu'il rit comme ça ? Je ne supporterais pas bien longtemps cette situation. Ça me coûtait de l'admettre, mais la présence d'Eren me manquait. Pas juste ça, mais aussi tous nos moments qu'on passait ensemble. Il ne voulait pas que notre relation change, mais elle se dégradait quand même parce qu'il passait son temps à m'éviter et ça me mettait hors de moi.

Je soupirai et décidai d'aller le voir pour discuter, en espérant fortement qu'il ne fuirai pas. Je me levai et me rapprochai d'eux. Une fois assez près pour entrer dans le champ de vision du brun, celui-ci me regarda un moment avant de prendre l'initiative de s'enfuir. Je ne laisserai pas faire, il était hors de question qu'il se défile encore une fois.

Je pris un élan et réussit à l'attraper par le bras. Prit au piège, il se retourna vers moi en soupirant. Il avait le dont de m'énerver lui aussi.

- Arrête de me fuir, j'en ai marre là.

- Je t'ai dit que j'avais besoin de temps pour me faire à l'idée que tu...

- Épargne-moi tes lamentations ! Je le sais déjà tout ça, mais tu aurais dû préciser qu'on ne se parlerait plus. Je sais que ce n'est pas facile pour toi, mais ce n'est pas juste Eren. Si tu as besoin d'espace dit-le, mais ne m'évite pas comme ça. C'est frustrant ! À la limite, donne-moi de tes nouvelles pour que j'arrête de m'inquiéter.

- Je vais bien Levi, lâche-moi maintenant, s'il te plait.

- Hors de question, la conversation n'est pas terminé.

- Si. Je n'ai rien à te dire de plus.

Il tira sur son bras et se défit de mon emprise. Il mit sa main dans la poche de sa veste et se dirigea vers l'établissement. Eh merde ! Je pris une bonne inspiration et expirait doucement dans l'espoir de me calmer. Je retournai vers mon sac, le ramassai et quittai le lycée. Je n'avais aucune envie d'y aller. Je pris mon portable et averti Hanji que je ne serais pas là de la journée. Elle me répondit par quatre émoji qui ne voulait absolument rien dire, mais je m'en fichais un peu.

Je rentrai chez moi, la tête dans les nuages. Lorsque je refermai la porte d'entrée, ma mère me jeta un regard surprit et remplit d'incompréhension. Cependant, elle ne posa aucune question et me laissa monter à ma chambre sans dire un seul mot. Rare était les fois que je séchais les cours, mais là... Je n'avais aucune motivation. Eren ne voulait pas me parler, alors il ne me verrait pas non plus. J'en avait plus qu'assez de courir après lui, mais je ne renonçai pas pour autant. Nous devions régler se problème avant le bal, après ça il serait trop tard à cause des examens.