Samba Coulibaly dès sa tendre enfance a toujours été différent de tous ses frères. Il s’était fait distingué juste à l’âge de 7 ans, lors du premier cycle de son initiation, au rituel ancestral poro nommé le Kouord.
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Cela faisait 48 heures qu’ils marchaient pour se rendre au « bois sacré », ils étaient plus d’une vingtaine de jeunes garçons, guidé par le chef BOLIMBO. Certains d’entre eux commençaient à faiblir, durant tout leur trajet, ils ne s’étaient approvisionnés qu’en avalant quelques dattes avec une décoction dont seul BOLIMBO possédait le secret.
Le jeune LUKUA, avait risqué se faire mordre par une vipère, heureusement son cousin SAMBA, avait très vite perçu le danger et s’en était débarrassé, à l’aide d’une machette. Selon la tradition, tout garçon âgé de 7 ans devait débuter son initiation. Plusieurs d’entre eux s’étaient vu contraints par leurs parents. En revanche, dans la famille COULIBALY, c’était tout le contraire. Ils mettaient un point d’honneur dans leur culture et en faisaient une fierté.
SAMBA avait eu l’habitude de se rendre en brousse avec son père, ils parcouraient très souvent des distances bien plus longues qui l’obligeaient à marcher durant 4 jours. Il avait très tôt appris à développer ses sens pour la chasse, la cueillette et la pêche. Il avait une maitrise parfaite de la lutte traditionnelle, les anciens disaient de lui qu’il était particulier et était un envoyé des ancêtres, ce fut la raison de sa haute performance, lors de ces tests.
Une fois au camp destiné à abriter tous les jeunes senoufos venant des trois différentes contrées de l’Afrique de l’ouest, il leur fut demander de se rendre dans la forêt interdite. Leur première épreuve était de trouver par leurs propres moyens le « bois sacré ». Si un grand mystère entourait ce « fameux bois », la forêt interdite, quant à elle renfermait une multitude de tombes ancestrales, qui s’expliquaient par des massacres ayant eu lieu dans cette forêt lors de l’époque coloniale. Une centaine de senoufos furent exécutés, la plupart en fuyant leurs terres.
Certaines langues disaient entendre des voix d’hommes, ainsi que des apparitions ombres. Une légende racontait également, que tout étranger ou humain habité par la peur, qui s’y aventurait n’en ressortait point vivant.
Le coup d’alerte fut lancé, plusieurs jeunes se mirent dans une course folle, animé par le désir de vaincre et d’être meilleur. Samba quant à lui prenait tout son temps, il avait appris pendant ses longues randonnées avec son père, qu’il ne fallait jamais se presser dans la forêt car on savait jamais sur quoi ou sur qui on pouvait marcher.
Il eut raison de le faire car après dix minutes de marches dans un silence de mort, le premier cri effroyable qu’il perçut, lui glaça le sang. De nature courageux, il ne se laissa point impressionné et continuait à trouver son chemin dans les buissons. Venant de traverser un Andasonia d’une hauteur de quinze mètres, imposant et majestueux, Une voix l’interpella « Samba, Samba ! ».
Pour avoir attentivement écouter les nombreuses fables de la forêt interdite, contées par son grand-père, il se souvenait que tout esprit caché dans un Andasonia interpellait les humains trois fois. Le contraire simulait la présence d’un esprit malin. Il ne s’arrêta point et continua sa traversée, lorsque la même voix l’interpella une seconde et une troisième fois. Samba s’arrêta immédiatement et répondit : « waaw Mag », un vent glacial se mit à souffler en sa direction, renversant tout ce qu’il trouvait sur son passage, soulevant de la poussière et créant un tourbillon.
Samba, fut tenté de prendre ses jambes au cou, mais son intuition lui demandait de garder son calme. Le tourbillon se rapprochait de plus en plus de lui, et il se demandait la conduite à tenir, il n’eut pas le temps de mettre de l’ordre dans ses pensées, qu’il fut emporté et des secondes après et propulsé dans un tronc d’arbre ; dans sa chute il cogna sa tête et tomba immédiatement dans les pommes.
DEMBA COULIBALY : Samba, mon garçon, réveille-toi, il n’est point l’heure de la sieste.
Samba ouvrit légèrement ses paupières, une lumière aveuglante, lui vrilla l’iris et sur le coup il referma ses yeux, puis les rouvrit peu à peu. Il se demandait ou est ce qu’il pouvait bien être, était-il mort, il balaya du regard la pièce, on aurait dit leur demeure, car la décoration était identique, la seule différence fut que les murs étaient en raphia, d’un tissage éblouissant, il n’avait encore jamais vu, une telle merveille.
Le plus étrange encore était ce personnage en face de lui, son visage fut abimé par le poids de l’âge. Curieusement, les traits qu’il y apercevait malgré, l’extrême fatigue que présentait sa peau, furent semblables à ceux de son grand père. Il cligna une fois de plus les yeux, pensant halluciner.
DEMBA COULIBALY : mon cher garçon, nous n’avons pas assez de temps, je suis DEMBA JARO COULIBALY, ton ancêtre depuis neuf générations. J’ai décidé de te remettre le flambeau sacré de notre famille, rapproche-toi de moi et n’aie aucune crainte,
SAMBA : pourquoi moi, qu’ai-je de si particulier ? demanda-t-il d’une voix incertaine
DEMBA COULIBALY : tu le sauras très bientôt, mais pour l’instant tu as une compétition à gagner. Peux-tu joindre tes mains aux miennes !
Ce dernier se laissa guider, et son aïeul fit des invocations en leur dialecte d’origine. S’il est vrai que ses parents s’exprimaient rarement en cette langue, il percevait la quasi-totalité des mots prononcés par Demba. Plus ce dernier maugréait des paroles invocatoires, plus une chaleur intense s’emparait de lui sous une amplitude croissante, et il ressentit un plein d’énergie en lui. Des minutes après, Demba lui lâcha les mains, un symbole d’ankh, de couleur jaune or, se forma au creux de sa paume de main gauche.
DEMBA COULIBALY : Tiens ces plantes, toute les fois où tu pressentiras un danger, manges en une feuille et tu deviendras invisible face à tes ennemis. En outre, au besoin appelle umbakha, et il viendra à toi. Lorsque tu le verras garde toi, d’éprouver de la peur sinon, il s’en ira et ne reviendra jamais ! il est temps pour moi de te faire mes adieux, néanmoins, on se reverra très bientôt !
Tout en lui murmurant ces dernières paroles, il perdit connaissance de nouveau. Des minutes plus tard, lorsqu’il recouvra sa mémoire, il se retrouva couché au creux de l’Andasonia, dans lequel il fut propulsé des heures plus tôt. Pourtant, son rêve semblait si vrai, une voix lui souffla de fouiller ses poches, ce qu’il fit sans hésiter, et il y retrouva les plantes remises par Demba. Il scuta également sa paume de main gauche afin de se rassurer si le symbole qu’il vit dans son songe, y était. Malheureusement, il ne vit rien, ce qui l’attrista, un tout petit peu. Se souvenant de sa mission, il s’extirpa de ce tronc de baobab à l’aide de lianes pour retrouver enfin la clarté du soleil. Il se demandait combien de temps était-il resté inconscient, le plus important fut qu’il était plus que déterminé à retrouver ce « bois sacré »
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Comme tous les soirs lorsqu’elle souhaitait tirer les vers du nez de son maitre, Marie arborait une robe rouge sang dessinant à la perfection ses courbes. Avant de tenir informé, les autres membres de la confrérie sur sa découverte, elle préférait s’entretenir seule à seul avec le gourou.
Elle alluma une bougie noire, et formula quelques paroles, la minute d’après, Mansha fit son éclosion.
MANSHA : Pourquoi troubles tu mon repos, ma dulcinée. La tenant fermement dans ses bras, d’un regard énamouré.
MARIE : Maitre j’ai un problème d’une grande importance. Minaudant du regard.
MANSHA : ce problème n’aurait-il pas un rapport avec les COULIBALY ?
Cette dernière acquiesça, tout en savourant ses baisers, elle était consciente qu’il fallait satisfaire, les besoins de son gourou. Lentement, elle s’abaissa et saisit sa verge, ce dernier se laissa aller, et progressivement ils entamèrent leur danse Manshatique adorée.
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FRATERNITÉ ÉSOTÉRIQUE
ParanormalBrice, Laurent, Ralph et Marie se sont rencontrés dans une confrérie et ont pour gourou Mansha Kushï. Leur objectif commun est essentiellement de pervertir le monde afin d'amasser des richesses autant que possible... L'avidité et l'insensibilité fer...