FRATERNITÉ ÉSOTÉRIQUE

Chapitre VII

Huma, huma, huma, humm... humm

Huma, huma, huma, humm... humm

Grand Mansha nous te souhaitons le bienvenue .... (Le dirent-ils tous en Cœur)

Comme toujours, une fumée obscure remplit la pièce, suivit d'une odeur de pissenlit grillé, et exceptionnellement mêler au souffre. Des minutes après, Mansha fit son apparition, il arborait un pallium rouge, aux confins brodés avec du fil noir. Après avoir esquissé, une révérence théâtrale, place à l'entrée en matière d'une danse manshatique, diaboliquement érotique et brutale, exécutée par Marie et Laurent.

Le gourou étant satisfait, dessina un pentacle de triangles entortillés autour d'un cercle, avec de la cendre de perdrix rouge, sur la terre. Ensuite, dans un silence glacial, il brisa trois œufs à l'épicentre de la figure, tout en marmonnant des paroles incantatoires. L'iris de ses yeux pris une couleur transparente semblable à celui d'un chat. Ses adeptes quant à eux flottaient en ligne verticale, les mains jointes en x. Soudain, trois corps d'humains apparurent inconscients et se retrouvèrent dans le pentacle.

Mansha : Bonsoir mes enfants, je sais que vous êtes tous dans l'inquiétude depuis un moment, mais vous avez de quoi renforcez vos pouvoirs cette nuit. Avant de vous dévoiler la réelle nature des Coulibaly, j'ai un présent pour chacun de vous.

Il retira trois miroirs mystiques de son vêtement et le remis à Brice, Marie et Ralph, leur permettant d'avoir une clarté sur la spiritualité de leur victime et leur appliquer tous les sorts magiques. Laurent quant à lui, reçu une fiole magique, qu'il devait ingurgiter avant chaque concert afin de rendre sa voix ensorcelante. Après avoir éxécuté des gestes de remerciements à l'endroit du gourou, ils reprirent leurs positions initiales.

Ce dernier, invita sa dulcinée à s'asseoir entre ses jambes, il était temps, le dit-il « il est temps que Era trouve un nouveau logis, de plus tu en auras besoin très bientôt »

Era était un crapaud sorcier et le plus venimeux de tous les temps. Juste avec un pet, il pouvait diffuser un poison dangereux et décimer ses victimes.

Marie entama une fois plus, des mouvements sordides sous la verge de son maitre et des secondes après, elle fut prise d'une série de spasmes, l'obligeant à lancer des coassements de crapaud d'une intensité morbide. Lorsqu'elle s'extirpa des jambes de ce dernier, elle semblait porter une charge lourde dans son ventre et dû, s'affaler au sol.

Mansha : Ne t'inquiètes pas mon amour, il trouvera une forme nettement mieux commode, dans un instant. A cet instant, le ventre de cette dernière se mis à effectuer des mouvements, tel une femme en travail, tout émettant de façon intermittente des cris de grenouille. Elle haletait, tout en inspirant bruyamment, des grosses sueurs luisaient sur son visage, et progressivement, son ventre repris son volume normal.

Le gourou trancha la gorge d'une de ses victimes couché dans le pentacle, en recueillit le sang et le fit boire à Marie.

Mansha : Bois ma dulcinée, désormais tu devras te nourrir pour deux !

Le reste des membres observaient la scène dans un calme absolu. Marie retrouvant ses esprits peu à peu repris sa position initiale, pour achever la besogne de son maitre sur les deux corps étalés au sol, obéissant à leur rituel habituel.

Ayant vidé, la coupe portant le breuvage, qu'il fit déguster à sa dulcinée, quelques minutes plus tôt, il s'assit sur son fauteuil rouge mystique, réalisé par les rois mages et indiens.

Mansha : La Famille Coulibaly, est l'une des familles les plus anciennes de l'histoire de l'Afrique de l'ouest. Ils ont toujours été différent car ils possèdent un des plus anciens grimoires de magie africaine avec eux. S'il est vrai que cette magie n'est pas comparable à la nôtre et qu'ils ne peuvent en aucun cas se mesurer à moi, (son regard alla sur ses quatre membres avec fierté), ils ne peuvent pas se mesurer à vous ! vous n'avez rien à craindre venant d'eux, moi Mansha, je suis, j'ai été et je demeure le maitre ! il nous faut ce grimoire, et pour l'avoir, un seul Coulibaly doit impérativement se joindre à notre cause. Brice, ton miroir magique t'aidera à te débarrasser de l'esprit protecteur de Khady. Et toi Marie, toi ma dulcinée, Era fera de toi, l'être la plus splendide et ensorcelante de cette planète. Je suis curieux de voir comment Samba te résistera cette fois !

Ralph : Huma, Huma, huma, Grand maitre merci pour ces révélations. Cependant, maitre, si notre pouvoir est immense et supérieur au leur, pourquoi voulez-vous, vous en appropriez ? d'une voix trahissant un léger scepticisme. Ses confrères lui lancèrent un regard de braise, dont il ne tenu point compte, ses yeux restaient fixés devant le gourou.

Mansha : Ralph, mon enfant, ce grimoire, vous rendra plus riche. Je le veux non pour moi, mais pour vous. Bredouilla-t-il.

Cette réponse ne sembla pas rassurer Ralph, mais s'en contenta, il était inutile de contrarier le gourou avec trop de questions.

Mansha : Place aux festivités, mes enfants, mangez, buvez, et n'ayez crainte, je suis avec vous !

Ce fut ses dernières paroles avant de se volatiser, laissant une la même fumée sombre qui l'accompagnait.

Laurent : je peux savoir, ce qui t'es passé par-dessus la tête, pour lui poser une telle question ? d'une voix inquisitrice.

Ralph : je n'ai aucun compte à te rendre, maintenant, vous allez m'excusez mais je ne participerais pas au festin, j'ai des une commande à livrer avant le lever du soleil. D'une voix grave.

Brice : Possèdes-tu assez de ressources pour mener à bien ta mission ce mois ? d'une tonalité perplexe.

Ralph : Ne t'inquiètes pas, j'en ai une réserve ! au même instant il disparut également.

Marie : Quelqu'un peut me dire ce qui ne va pas avec Ralph, il y'a quelque chose en lui qui me déplait, j'espère juste que je me trompe. S'exprimant après un long moment de mutisme.

Laurent haussa les épaules, ne sachant quoi répondre, et ils se jetèrent sur leur repas avec appétit, tel des cannibales !

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Samba venait de recevoir, l'appel de sa sœur cadette lui annonçant sa promotion. Il en fut ravi et la félicita, tout en l'encourageant de redoubler les efforts. S'il est vrai qu'il s'interrogeait sur son ancienneté dans cette entreprise, il ne doutait en aucun cas de ses performances. Elle avait toujours fait sa fierté, et il implorait chaque jours Demba de veiller sur elle. En parlant de son aïeul, des souvenirs du Poro lui revinrent, il réalisait de jour en jour l'importance de ce legs spirituel.