Lexa venait de s'installer à genoux devant la table basse et tourna la page de mon carnet de dessin.
- J'aimerais savoir dessiner, mais quand je dessine dun bonhomme, il a toujours une grosse tête et les jambes collées au menton, me dit-elle tout en essayant de dessiner.
- Regarde comment tu tiens ton crayon, tu l'étouffe.
Je m'agenouille à ses côtés et commence à replacer ses doigts sur le crayon.
- Mais non, il peut respirer, me répond-t-elle en me regardant déplacer ses doigts sur le crayon.
- Mais pas ton type sans cou.
Au lieu de laisser ses doigts à l'extrémité basse du crayon, près de la mine, je les déplace sur l'extrémité supérieur du crayon, en plaçant mes doigts par dessus les siens pour commencer à tracer des courbes harmonieuses.
- Desserre un peu les doigts, continuais-je a l'encourager. Voilà. Vas-y tout doucement. Picasso a dit « il faut commencer par tirer un trait droit »
Je suis totalement absorbé par le contact de nos doigts, je regarde les courbes que nous dessinons avec peu d'intérêt, je ne veux pas rompre ce contact.
- Entendu, me répond-t-elle.
Elle se tourne en me le disant, et nos regards plongent l'un dans l'autre. Perdu dans cet échange, je lâche le crayon et me perd entre ses yeux brillants et son sourire qui s'agrandit au fur et à mesure. Elle lâche également le crayon, le laisse reposer sur le cahier de dessin, et m'observe, je sens la fièvre monter moi. Et alors que sa main s'approche de ma mâchoire, je commence progressivement à me reculer.
- Je pense que mon dessin mérite quelques retouches.
- Je comprends, me dit-elle en se rapprochant encore. Je n'arriverais jamais à produire une œuvre de ton talent de toute manière.
- Avec un peu d'entraînement, l'élève dépassera sûrement le maître.
Je me lève et prend mon carnet de dessin, il faut réellement que je fasse descendre me fièvre qui est en moi, et le seul moyen est de m'éloigner le plus loin possible d'elle.
- Ça te dérange si je m'installe dans ton salon? Je vais essayé de le finir et je vais appelé les filles aussi pour ne pas qu'elles s'inquiètent.
- Pas de soucis, je vais continuer à réviser ici, je n'arrive pas à me concentrer quand tu es trop près de moi.
Je ne lui répond pas, mais au combien j'aime lui dire que la réciproque est vraie.
Je m'installe dans un des fauteuils de son salon et prend mon portable, je me rend compte alors que j'ai une vingtaine d'appels manqués et autant de sms. Je décide de les ignorer et d'appeler directement Raven.
- Enfin! Mais t'es où? Ça fait deux heures qu'on s'inquiète pour toi.
- Calme toi Rav', O. est avec toi?
- Oui elle est à côté de moi. Alors tu vas nous dire où tu es?
- À une condition, promettez moi de ne pas le répéter à Bell'. Je vais lui envoyer un message pour le rassurer et lui dire que je vais bien, mais je ne tiens pas à ce qu'il débarque pour une nouvelle crise de jalousie.
- La tu nous inquiètes.
- Vous promettez?
- Promis, je suis à deux doigts de cracher sur Octavia, alors accouche !
- Je suis chez Lexa.
- Bell' va péter un câble de te savoir chez elle, tu sais qu'il n'apprécie pas grandement de la voir te faire les yeux doux.
- C'est bien pour ça que je vous ai fais promettre de ne rien lui dire.
- Mais pourquoi tu as été chez elle? Et pourquoi vous vous êtes embrouillé Bell' et toi?
- C'est nos affaires les filles, on va juste dire qu'il m'en voulait un peu du mois dernier, on va dire que je me suis pas mal éloignée. Et quand je suis sortie de son appartement, comme il était hors de question de revenir chez nous, j'ai tout de suite pensée à Lexa.
- Ce n'est pourtant pas la seule personne que tu connaisse ici.
- Oui mais c'est la seule qui ne me bombarde pas de question concernant mes problèmes de couple !
- Outch, c'est moi ou tu viens de nous foutre un uppercut par téléphone.
- Bien perçu Reyes. Ne vous inquiétez pas, je rentre dans la soirée.
- Très bien, mais pas de bêtises Griffin.
Je raccroche et envoie un message à Bellamy de manière à ce qu'il puisse concentrer sa journée sur autres choses.
Après plus d'une heure et demie à terminer mon projet, Lexa redescend et me demande si j'ai faim.
- Je ne veux pas m'imposer chez toi. Je vais rentrer je pense.
- Non, reste s'il te plaît. Ça me fait plaisir de ne pas passer ma soirée seule après avoir bien avancer sur mes révisions.
- Alors ne plus m'avoir dans ton champ de vision t'a été bénéfique?
- Tout à fait! Je peux dire que ça aura été une journée productive. Alors, pâte carbo' ça te va?
- Parfait.
Après avoir dégusté ce succulent repas, nous nous sommes installées devant un film. A mesure que le film avançait, je m'installais de plus en plus sur elle, jusqu'à me retrouver la tête sur ses genoux. Et ce qu'elle a commencé ensuite ce qui m'a conduite à ma perte totale, elle m'a caressée tranquillement les cheveux, jusqu'à ce que je m'endorme. Je ne me suis jamais sentie aussi à l'aise avec quelqu'un pour m'endormir de cette façon, c'était comme ci nous étions totalement connectées.
J'ai repris conscience au moment où mon corps s'est reposé sur un matelas.
- Lexa ... murmurai-je.
- Endors toi Clarke, me répond-t-elle en m'embrassant le front. Fais de beaux rêves princesse.
A suivre ...

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Joker's
RomansaL'histoire de la rencontre de deux jeunes femmes dans un bar un soir de débauche. Lorsque le coup de foudre sonne à notre porte est-il facile de le laisser chambouler l'ensemble de notre vie? La peur peut-elle prendre le dessus quand l'attirance est...