Chapitre 2 :

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L'autorisation d'entrée étant obtenue, je franchis de pas de la porte timidement.
La jeune femme m'attend sagement, assise derrière son bureau. Un sourire narquois se forme sur son visage en voyant mon approche.
Je reste figée debout devant elle. Cheryl indique son mécontentement en levant les yeux au ciel.

Cheryl : Asseyez-vous voyons ! Vous aviez l'air plus perspicace durant la réunion.

Je m'exécute sans le moindre mot.
Étant plus proche d'elle, je peux facilement voir la couleur de ses yeux, ils sont marron. Je constate également plusieurs traits de son visage, elle ressemble à une poupée de porcelaine. Non pas pour sa fragilité mais plutôt pour sa beauté.

Cheryl : Vous avez été recruter il y a un mois. Pourquoi prendre autant de risque en m'affrontant ?
Toni, timidement : Ce n'était pas le but recherché. Vous m'avez posé une question et j'y ai répondu sincèrement.
Cheryl, en se repositionnant dans son fauteuil : Vous êtes donc convaincue d'être un élément essentiel pour la survie de l'entreprise, si j'ai bien compris ?
Toni : C'est bien ça oui. Sans prétention, évidemment.
Cheryl, ironiquement : Évidemment. Et d'après vous, c'est à cause de ses dirigeants que la pérennité de l'entreprise est en jeu ?
Toni : Tout à fait. Des mauvais choix ont été fait dès le départ.
Cheryl, arquant un sourcil : Expliquez-moi.
Toni : Vous avez négligé l'impact que peut avoir la publicité dans le sens bénéfique. Certes ça a un coût d'embaucher quelqu'un pour s'en charger mais cet investissement est rapidement rentable. Vous gagnez plus que vous ne dépensez grâce à la publicité qui incite les consommateurs à acheter. Pour moi l'erreur était de n'avoir personne pour gérer cet aspect de l'entreprise, qui a beaucoup de potentiel. Avec les bonnes photos et les bonnes paroles nous arrivons à attirer de nouveaux clients. Pour cela il faut un minimum de moyen.
Cheryl : Excepter qu'il n'y a plus de moyen actuellement. Vous allez devoir faire avec ce que nous avons et ce qui reste. J'ai regardé vos statistiques, comme vous me l'avez conseillé. Je reconnais que le travail fourni en un mois est remarquable.

Je souris de fierté mais celui-ci est rapidement effacé avec la suite de sa phrase.

Cheryl : Cependant, ce n'est pas encore assez. Vous allez devoir redoubler d'efforts.
Toni, murmurant : Sinon je serais viré...
Cheryl : Non, ce n'est pas prévue. Enfin pas maintenant en tout cas. Vos preuves restent à faire. Votre premier mois est prometteur mais je compte suivre les prochains personnellement et scrupuleusement. La moindre erreur peut être fatal au point où nous en sommes.
Toni : J'entends bien madame. Je vais continuer de me donner à fond et vous prouver que je fais partie des rares éléments indispensables pour l'entreprise.
Cheryl, dans un rire : Je demande à voir ça ! Vous pouvez disposer.

Je me lève à la fin de sa phrase et me dirige vers la porte. Au moment où ma main enclenche la poignée, la jeune femme m'interpelle.

Cheryl : Je ne suis aux commandes de l'entreprise que depuis deux semaines. Je suis d'accord avec vous, mes prédécesseurs ont fauté sur la direction. Maintenant je suis là et les choses vont changer. Tout ce que je peux faire, je le ferais et ça, sans déléguer mes tâches.

La phrase étant finie, je souris en guise de réponse. Sourire que je garde également dans les couloirs menant à mon bureau. Mes collègues me regardent étrangement, je les sens marmonner sur mon compte.
J'arrive tant bien que mal à faire abstraction puis à m'installer. J'allume mes ordinateurs. Je reste plusieurs minutes à réfléchir avant de me mettre au travail. Je suis sur une bonne lancée et trouve de nouvelles idées. J'espère que ça plaira à Cheryl puisque le coût est vraiment minime. La fierté se lit facilement sur mon visage.

[CHONI] CHOOSE ME Où les histoires vivent. Découvrez maintenant