Chapitre 8 :

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Deux semaines se sont écoulées depuis que Cheryl a dormi chez moi. La personne nous ayant dérangé au mauvais moment n'est d'autre que Jughead. En soi c'était gentil de sa part puisqu'il voulait me donner l'appareil photo que j'avais oublié la veille sur mon bureau.
Jason va bien, il est toujours hospitalisé mais il va bien. Je n'ai que croisé sa sœur au travail. Nous n'avons pas vraiment parlé, simplement la politesse, bonjour et au revoir. Nous avons rendez-vous toutes les deux pour un shooting photo aujourd'hui, enfin si elle ne l'annule pas.
Celui-ci est fixé pour 14h chez moi.
Étant samedi, je suis en repos et visiblement elle aussi. J'espère qu'elle ne sera pas aussi froide que lorsque nous nous voyons à l'entreprise.

Il est 13h30 lorsque je finis d'installer les decors pour les photos. J'ai également disposé différents appareils afin d'avoir des effets différents. En espérant que cela lui plaise, il faut dire qu'elle est plutôt difficile comme femme.
La sonnette de l'entrée me plonge dans un stress que je n'ai jamais connu jusqu'à maintenant. J'ouvre rapidement.

Toni, souriant : Tu es en avance.
Cheryl : Habilles-toi.
Toni, ne comprenant pas : Euh je suis déjà habillé.
Cheryl, levant les yeux au ciel : Mieux que ça !
Toni : Tu as un souci avec mes fringues ?
Cheryl, s'impatiente : Ce n'est pas convenable pour un restaurant. Personne ne va dans ce genre d'endroit en pantalon de survêtement, des chaussettes dépareillées et un teeshirt beaucoup trop grand.

Je reste bouche bée devant la description qu'elle vient faire de moi. Elle n'a pas tort mais elle est tellement froide.

Toni, nonchalante : Entre. Je vais me changer puisque je risque de te faire honte. Mais ce n'était pas prévue qu'on sorte.
Cheryl, entrant : Les plans changent comme tu le vois.

Pour faire plaisir à madame snobe je change absolument tous mes vêtements. Je décide de mettre un pantalon en cuir noir, un tee-shirts à manches longues transparent qui laisse voir mon soutien-gorge de la même couleur que le pantalon. Pour parfaire ma tenue, j'enfile des escarpins et un blazer gris foncé. Je coiffe mes cheveux en tresses lâche puis je me maquille assez sobrement.
Lorsque je reviens vers la jeune rousse, je la vois déglutir avant de secouer la tête.

Cheryl : Bien ! Allons-y maintenant.
Toni : Ça te convient comme ça ? C'est plus correct ?
Cheryl, un sourire en coin : Disons plutôt que c'est plus sexy...
Toni, soupirant : Tu m'en diras tant.
Cheryl : Cache ta joie surtout.

Nous sortons et arrivons en bas de mon immeuble. Je constate qu'une limousine nous attend. Un homme nous ouvre la porte, Cheryl me fait signe d'entrée avant de faire de même.

Toni : Ce n'était pas le programme dont nous avons parlé. Pourquoi sortons-nous ?
Cheryl : J'ai faim tout simplement.
Toni : Tu ne pouvais pas manger avant de venir chez moi ?
Cheryl, agacée : Je voulais manger avec toi. Vas-tu continuer de me reprocher d'essayer d'être aimable ou vas-tu apprécier le moment ?
Toni, la regardant : Tu as été extrêmement distante au bureau depuis que tu as passé la nuit chez moi.
Cheryl : J'ai respecté la politesse, c'est déjà bien.
Toni : Un instant tu me dis que je te plais, tu me regardes sous la douche, tu es sur le point de m'embrasser et l'instant d'après tu es froide et presque odieuse. Tu n'as même pas pris la peine de répondre aux mails concernant mes démarches pour la nouvelle publicité.
Cheryl, indifférente : J'étais occupé. Je t'avais prévenu que je ne suis pas une personne pour toi.
Toni, riant jaune : Pourquoi tu n'arrêtes pas de dire ça ?

La limousine s'arrête à la fin de ma question. Cheryl me regarde à peine. Le chauffeur nous ouvre la porte. Nous nous dirigeons dans le restaurant sans un mot. Elle donne son nom au réceptionniste qui nous emmène à une table qui détient une vue imprenable sur la ville. Nous nous asseyons et il nous donne la carte du restaurant. Ma patronne se plonge directement dedans, j'ai l'impression qu'elle fuit mon regard. Je regarde la carte également puis un serveur vient prendre notre commande quelques minutes plus tard.

[CHONI] CHOOSE ME Où les histoires vivent. Découvrez maintenant