Chapitre d'introduction

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5ans.
5ans que Maca et Saray étaient sorties.
5ans que Zulema était seule.
5ans où elle s'était comportée correctement afin de sortir plus rapidement.
Au début cela avait été compliqué, elle ne pouvait s'empêcher de faire des plans pour s'évader, jusqu'à ce qu'elle réalise qu'elle ne serait jamais vraiment libre de cette façon. Alors le seul moyen de sortir était d'obtenir une véritable liberté qui semblait méritée.
Saray était venue la voir de temps en temps, elle lui avait même présentée sa fille, dont elle était la marraine, même si ce genre de chose ne comptait pas vraiment pour elle, mais, c'était Saray, alors elle avait acceptée.
Après 5ans dans cet enfer elle était enfin sortie.
Elle avait été obligée de trouver un travail, c'était une des conditions pour être libre. Elle se retrouva à laver des voitures pendant un mois. Elle habitait dans un appartement miteux mais c'était tout ce qu'elle pouvait s'offrir. Elle avait perdu tout son argent en essayant de s'enfuir à de nombreuses reprises.
Souvent, elle voulait tout quitter, s'enfuir, mais par manque de moyen elle retournait toujours travailler. Son instinct menaçant de revenir à chaque instant. Mais elle luttait, elle s'était promis de partir dès qu'elle le pouvait, alors elle attendait. Zulema avait l'habitude de prévoir des choses sur le long terme, alors elle garda patience.
La première chose qu'elle s'était offert était un tatouage, une larme, juste en dessous de l'oeil, qui représentait la cicatrice de la douleur qu'elle avait ressenti suite à la perte de sa fille. Une douleur indescriptible, comme elle n'avait jamais connu auparavant. Pas même quand elle avait perdu son compagnon. Ce n'était pas comparable. Elle avait perdu sa chair et son sang, sous ses yeux. Sa vengeance l'avait aidé, même si la plait ne se refermerait jamais vraiment, savoir que celui qui lui avait fait subir ça était mort la réconfortait quelques fois dans son malheur. Une vie pour une vie. Telle était sa devise. Et cela ne changerait jamais.
Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas la prochaine voiture s'avancer lentement vers elle. C'est quand la portière du conducteur s'ouvrit qu'elle sortie rapidement de ses pensées. Elle ne connaissait trop bien ce visage, et elle ne put s'empêcher de sourire quand elle se retrouva en face de celui-ci.
Elle mentirait si elle disait qu'elle n'y avait pas pensé toutes ses années. Car malgré tout, elle en avait vécu des choses avec cette personne. Bonnes et mauvaises, principalement mauvaises. Comme un flashback, elle revit toutes ses années en prison à ses cotés, l'espace d'une seconde. Elle était devant elle, celle qu'elle détestait tant, mais qu'elle ne pouvait s'empêcher de sauver à chaque fois qu'elle le devait.
- « Je me disais bien que c'était toi. »
Sa voix résonnait dans sa tête, comme une mélodie que l'on a pas écouté pendant des années, mais que l'on connait toujours par coeur.
Elle haussa les épaules, aucun mot ne sorti de sa bouche. Elle ne savait pas quoi dire.
- « Tu es sortie finalement, qui l'eut cru ? »
Elle rigola.
- « Que veux-tu Rubia, j'ai eu un comportement exemplaire.
Qui est récompensé correctement à ce que je vois. »
Elle montra la station de lavage de la tête.
- « Parce que tu as quelque chose de meilleur peut être ? »
La rivalité entre elles n'était jamais loin.
- « Et bien, tu vas peut être trouver ça drôle mais, je passe mes journées entourées de machine à laver. Et j'ai fini par trouver leurs sons apaisant. »
La brune étouffa un rire.
- « Évites de finir dedans. Je ne serais pas là pour te sauver cette fois. »
La blonde rigola, elle sortie un paquet de cigarette de sa poche, elle en prit une avant de tendre le paquet devant Zulema, qui se servit immédiatement.
- « Qui sait, la laverie est juste à côté, avec un peu de chance, tu pourrais. »
La brune haussa un sourcil, étonnée.
- « C'est une invitation Rubia ? »
Elle souffla la fumée de sa cigarette dans le visage de la blonde qui ne bougea pas d'un centimètre.
- « Évidemment, je sais que tu adores me sauver la vie, même si tu dis le contraire.
- Je le faisais juste pour te tuer moi même, où est le plaisir sinon ?
- Tu aurais pu le faire de nombreuses fois.
- Les occasions n'étaient pas assez belles.
- Tu ne le feras jamais.
- Quoi donc ?
- Me tuer.
- Tu veux parier ?
- Si j'ai bien appris quelque chose en prison, c'est qu'il ne faut jamais parier avec toi. Mais je maintiens mes propos.
- Fais donc. »
Elles restèrent quelques secondes à se regarder sans bouger ou cligner des yeux, de peur que le contact se brise.
Puis un klaxon les interrompit.
- « Vous allez bouger oui ou non ? Il y en a qui sont pressés ! »
Un homme avait sorti sa tête de sa fenêtre, il avait l'air énervé.
La brune se tourna vers lui et hurla.
- « Si t'es pressé va donc voir ailleurs CONNARD. »
L'homme, vexé redémarra sa voiture et quitta la station.
- « Un comportement exemplaire n'est-ce pas ? Tu cherches à te faire virer ?
- Qu'ils me virent, je m'en fiche. Et puis, j'ai retrouvé ma super camarade de prison, je peux compter sur elle si j'ai un soucis. »
Maca savait que c'était de la provocation, elle avouerait presque que cela lui avait manqué.
- « Évidement, tu n'as qu'à venir me voir si tu te fais virer, je me ferais un plaisir de t'aider en te disant d'aller te faire voir.
- C'est noté. Maintenant dégage, tu me gènes. »
Maca marmonna quelque chose qui semblait être une insulte en même temps que la brune la poussa dans sa voiture et claqua sa portière.
- « Adios Rubia. »
Maca démarra en trombe. Zulema suivit la voiture du regard jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus la voir.

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Le vendredi d'après, Maca était chez elle, dans son appartement avec quelques amis comme à son habitude, l'ambiance était paisible, ils discutaient autour de quelques verres.
Elle entendit quelqu'un frapper à sa porte, elle regarda l'heure, ça ne pouvait pas être les pizzas, ils venaient juste de les commander. Elle se dirigea alors vers la porte et l'ouvrit.
Elle failli hurler quand elle vit qui se tenait devant cette dernière, s'attendant à tout, sauf elle.
La brune se tenait là, devant elle, dans l'encadrement de sa porte.
- « Qu'est ce que tu fou là ?!
Bonsoir à toi aussi. »
Le visage de la brune affichait un sourire, fière de son coup.
- « Je suis venue te voir, c'est toi qui me l'avait proposé.
Qu'est ce que tu as encore fait ?
Ils n'ont pas apprécié ma façon de traiter les clients. »
Une voix retenti dans l'appartement.
- « Maca ? Tout va bien ? »
Zulema haussa un sourcil, amusé.
- « Oh, tu as de la compagnie ? »
Elle ne laissa pas à la blonde le temps de répondre, elle entra sans y être invitée.
- « Je vais aller me présenter puisque tu ne veux pas le faire. »
Maca fut prise de panique, elle suivit rapidement Zulema jusqu'au salon, où cette dernière c'était arrêtée, surprise de voir qui s'y trouvait.
- « Zahir ?! »
Elle se trouva face à Palacios, Tere et une fille qu'elle ne connaissait pas.
- « Tu.. Tu es sortie ?
- Non, je me suis enfuie et j'avais prévu de venir tuer la puta rubia, mais puisque vous êtes là, je vais devoir tous vous tuer. »
Son visage était fermée, elle semblait sérieuse, les invités étaient paralysés de peur jusqu'à ce qu'elle explose de rire. Ils se tournèrent tous Maca, l'interrogeant du regard.
- « Et bien Rubia, tu n'as pas prévenu tes petits amis ? »
- La blonde prit alors la parole.
- « Zulema est sortie, je l'ai croisé la semaine dernière sur son lieu de travail. » Elle lança un regard noir à la brune. « Elle n'a prévu de tuer personne, n'est-ce pas ?
- Évidement ! Je n'oserais pas tuer mes anciennes camarade et gardien. » Elle se tourna vers Maca. « D'ailleurs, ta copine n'est pas là ? Oh non, pardon. Elle est toujours en prison. »
Le visage de Zulema se ferma en même temps que celui de Maca, la tension était présente, les nerfs montaient, Zulema n'avait aucune envie d'être entourée par ces personnes. Elle se tourna vers la blonde.
- « Fais les partir.
Pardon ?!
- Je ne me répéterai pas. On doit parler. »
Maca ne savait pas trop quoi faire ni quoi répondre, elle essaya d'analyser la brune mais en vain, elle était totalement fermée.
Les invités prirent une décision à sa place, partant le plus rapidement possible, disant à peine au revoir.
C'est Zulema qui les ramènera jusqu'à la porte, qu'elle ferma à clé quand ils furent tous partis.
Elle s'avança lentement vers la blonde, posant une arme sur la table entre elles.
- « Maintenant, passons aux choses sérieuses. »

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Voila voila pour le chapitre d'introduction qui est assez court mais c'est surtout pour présenter l'histoire et les personnes. J'ai écrit beaucoup de fiction mais c'est la première que je poste. N'hésitez pas à me dire si il y a des fautes j'ai fait au mieux mais on ne sait jamais j'ai pu passer à travers ! J'essayerai de poster régulièrement, au moins un chapitre par semaine en espérant que cela vous plaise !

Emilie.

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