Dark Angels - Archer

12 - ARCHER

- Prés, faut qu'on parle de ce que j'ai découvert. C'est urgent.

- Ok, on se voit dans mon bureau d'ici cinq minutes.

Je m'avance dans la chambre. A regret, il faut que je dise à Nina pour la carte. Même si elle risque de souffrir encore... je hais ça bordel ! Quand je vois sa tête je craque un peu plus. Je savais que j'allais enrager mais je ne me doutais pas que sa souffrance deviendrait la mienne. Il faut que je pense à autre chose. Je dois aller voir Jason, ça pourrait détourner ma rage de ce sale fils de pute qui arrive encore à la torturer.

Je rejoins mon VP dans le bureau et c'est bien ce que je craignais : l'attaque lors de la livraison est un coup des Satans Soul. Tous ceux qui étaient présent étaient des prospects de ce satané Club. Il a pris le temps d'interroger l'un d'entre eux avant de le tuer. Ils étaient là pour nous faire prendre conscience que nous sommes des proies et que nous avons une taupe dans le Club. Mais je ne suis la proie de personne ! Jason quitte la pièce pour me laisser avec mes pensées. Je ne vois qu'une solution à tous nos problèmes : Carter... Mais alors que j'allais appeler mon ami, celui-ci me prend de court en m'appelant.

- Salut Carter.

- Archer comment vas-tu ? Et Nina ?

- C'est la merde mec. Les Satans nous sont tombés dessus un peu plus tôt, on a une saloperie de taupe et Charles...

- Ok je vois le topo. Je suis déjà en route avec Lush mec. Prépare nous deux chambres. On va arriver dans la nuit avec nos femmes et les petits. On se verra demain pour en discuter ok ? Tiens bon mon frère, tu n'es pas seul.

Je suis soulagé de savoir qu'ils seront là bientôt. J'envoie un SMS à Stalker pour lui dire que Lara sera ici avec sa fille, et un autre à Charly pour qu'il prépare deux chambres avec Anna, berceau inclus. Mes pensées me rattrapent bien vite : je retrace tout mon parcourt depuis mon admission chez les Dark Angels, et me rends compte que le temps passe bien trop vite.

C'est le grondement de l'orage qui me sort de mes réflexions. Il fait maintenant nuit noir. Lorsqu'un éclair illumine la cour du MC, je la vois : Nina est sous le pluie torrentielle et froide.

Mais qu'est ce qu'elle fait encore ? Elle va chopper la crève !

Je sors la rejoindre mais reste bouche bée devant le spectacle qu'elle m'offre, à quelques mètres d'elle. Elle est juste sublime, une vraie déesse. Je l'entends chanter au loin, d'une voix cristalline et tellement pure.

« Quand tu partiras, j'oublierais ce que tu nous as fait de pire,

J'oublierai le meilleur de nos souvenirs,

Fais-en de même au plus loin de moi.

Quand tu partiras, j'oublierai le son de nos éclats de rire,

J'oublierai le meilleur et pour le pire,

Je ne reviendrais jamais sur nos pas. »

Je m'avance à pas de loup. J'espère qu'elle ne compte pas me quitter. Je commence à en avoir peur... Tout en se retournant vers moi, elle continue son chant.

« Ce soir, je n'ai plus la force, la foi,

Et ces mots qui m'viennent à moi,

Regardes, je n'ai plus la force, la foi, laisse-moi »

Puis elle s'arrête, approche de moi et m'embrasse comme si sa vie en dépendait.

- Ne m'abandonne pas. Ne me hais pas. Je ne le supporterais pas.

- Ma belle, je te garderais aussi longtemps que tu voudras bien de moi dans ta vie.

- Mon Biker au cœur tendre. Prends moi Archer, fais-moi tienne à nouveau. Unis-nous.

- Tu en est sûre ?

- Si tu ne veux pas, je peux toujours aller voir ...

- Personne ! Tu es mienne bordel !

- Je me disais aussi...

- Petite maline.

Sans lui laisser le temps de répondre, je le conduis jusque sur la table à côté de nous. Une fois installée, nous nous sautons dessus. C'est à celui qui déshabille l'autre le plus rapidement. Sentir ses doigts sur moi, c'est ... indescriptible. Pourtant elle ne fait rien de spécial.

Sans prendre le temps avec des préliminaires, je m'introduis dans son fourreau magique. Je veux prendre mon temps, lui faire ressentir tout ce que je n'ai pas pu lui dire. Mais bordel elle est tellement serrée ! Ses gémissements de plaisir sont comme une récompense.

- Plus vite, plus fort.

C'est comme si c'était fait. J'approfondis mes va et vient pour son plus grand plaisir et le mien. Ça fait tellement longtemps que j'attends d'être enfin en elle ! Je dois me retenir de jouir sur le champ. Son plaisir passe avant le mien. Mais quand elle se tend sous la force de son orgasme, je le rejoins sans retenu.

- Archer, je t'aime tellement !

Je suis sur le cul. Elle m'aime, moi. C'est magnifique, magique même. Son sort en est jeté : elle sera mienne, la mère de mes enfants, ma régulière.