Raiponce 2.0

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Elle court, elle court, la princesse
La princesse aux longs cheveux
Elle court, elle court, la princesse
Pour échapper à sa belle-mère. 

Raiponce courrait dans la forêt, pieds nus. Elle tentait d'échapper à sa belle-mère, Mère Gothel, devenue zombie. Malgré sa robe courte qui lui permettait de courir plus vite, ses longs cheveux blonds se raccrochaient aux brindilles éparpillées au sol. Gothel se rapprochait de plus en plus, faisant des bonds moitié à quatre pattes, moitié debout. Raiponce commençait à désespérer quand elle vit au loin une grande ville, en plein d'une étendue d'eau, tel une île au milieu de l'océan.

Elle courut jusqu'à la rive et arriva toute essoufflée sur la plage. Elle y trouva une gondole, posée là sagement, attendant que quelqu'un l'utilise. Ne se faisant pas prier, la jeune femme la poussa -avec grande peine- dans l'eau. Elle sauta dedans et commença à ramer. Après quelques mètres, elle se retourna et vit sa belle-mère battre en retraite face à l'eau. Elle pivota sur elle-même afin de se remettre à naviguer, et poussa un cri, surprise. Un homme la dévisageait, tout aussi étonné de se retrouver en compagnie d'un autre individu. Il était assez grand, avaient des cheveux et yeux marrons et une barbe commençait à lui pousser sur le menton. Ils restèrent interdits un moment, se demandant si la personne leur faisant face était infectée ou non. Quand ils furent sûrs qu'ils étaient tout les deux humains -si ça n'avait pas été le cas, l'un des deux serait déjà mort-, il prit la parole:

«Bonjour.»

Etant le premier homme qu'elle voyait de sa vie -la pauvre avait été enfermée dans une tour depuis sa naissance-, elle paniqua et utilisa le premier objet venu -une poêle- et l'abattit brutalement sur la tête de l'inconnu. Il s'écroula et elle en profita pour le ligoter avec ses longs cheveux. 

Après avoir navigué un certain temps, l'homme se réveilla. Il remarqua tout de suite l'étrangeté de ses liens. Il suivit des yeux ces longs fils d'or et vit alors qu'il s'agissait des cheveux de la jeune fille. Lorsque son regard parcourut son visage, il eut l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Elle regardait sa jupe, perdue dans ses pensées. Il attendit patiemment qu'elle en sorte mais ce ne fut pas le cas. Il rompit alors le silence: 

«Comment vous faites pour avoir une chevelure si douce ?»

Elle sursauta. Voyant qu'il s'était réveillé, elle rattrapa sa poêle et allait l'assommer une seconde fois mais il se protégea la tête de ses bras liés entre eux. Elle abaissa son arme et resta silencieuse. Encore une fois, c'est lui qui parla le premier: 

«Comment t'appelles-tu ?                                                                                        _Raiponce, dit-elle, méfiante.

_Réponse ?

_Raiponce. 

_Tu veux une réponse ou c'est vraiment ton prénom ?»

Elle se contenta de le regarder. 

«Oh, ok. Tes parents ne devaient pas avoir beaucoup d'inspiration à ce moment-là, je suppose.»

Elle lui jeta un regard noir, lui montrant qu'il était allé trop loin. Gêné, il se gratta la gorge.

«Heum, moi, c'est Flynn Rider.»

Raiponce hocha la tête comme simple réponse. 

L'embarcation cogna le ponton en bois de la grande ville. Les deux jeunes gens descendirent de leur moyen de transport et se mirent en route vers le centre-ville. De nature curieuse, Raiponce demanda ce qu'il y avait dans la sacoche en cuir que Flynn se trimbalait. 

Pitit recueil de nouvellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant