CHAPITRE 1 ; HARRY

411 35 52
                                    

Grace - You don't own me

J'en ai marre. Est-ce qu'ils vont me lâcher un jour ? Parce que, vraiment, j'en ai plus qu'assez. Harry ne fait pas ça, Harry ne fait pas ci. Je n'ai même plus de droits sur ma propre vie quand je suis chez moi, alors que je n'en ai déjà pas beaucoup en temps normal. C'est fou ça. J'aimerais savoir comment leur faire comprendre que je m'en fou, littéralement, de ce qu'ils disent ou pensent bien que ce soit mes parents. Je suis jeune, je profite de ma jeunesse, je fais seulement ce qu'il me plaît. Ont-ils vraiment cru que j'allais obéir au doigt et à l'oeil ? Si oui, j'ai jamais vu des personnes aussi bêtes. 

Je me bataille avec eux pour aller à une fête que Liam organise, bien que je sais que j'irai quoiqu'il arrive. Ils ne veulent pas me laisser partir parce que d'après eux, j'y vais trop souvent. Je pense qu'ils n'ont pas compris le principe d'adolescence. Et c'est pour ça qu'ils sont à ça de me la gâcher. Je n'ai plus le droit de faire quelque chose sans leur dire, ils ont installé cette règle comme si de rien n'était, comme si on avait pas déjà assez de règles à respecter. D'ailleurs, en bon Styles que je suis, je ne les respecte pas, il est hors de question que des gens que je ne connais pas contrôlent ce qui s'apparente à être ma vie à moi. Bien évidemment, ça énerve mes parents. Eux qui sont classés parmi les hautes couleurs, ils ont un fils qui, déjà n'est qu'une bête forte couleur et ensuite, qui ne respecte rien. Ah oui, ils sont vraiment à plaindre. Quelle horreur.

Putain d'ironie. 

Ils se croient si supérieurs que ça en devient étouffant. Je suis leur fils bordel, ils ne devraient pas se comporter comme ça avec moi. Ils devraient comprendre mon point de vue, simplement me laisser vivre ma vie tout en me rappelant gentiment quelques règles. Ils devraient s'inquiéter pour moi, pas pour eux et leur image. Je ne devrais pas me bagarrer avec eux seulement parce que je veux vivre ma vie comme je l'entends et pas comme les autres le veulent. C'est d'une débilité sans nom. De leur faute, malgré le nombre d'amis que je me coltine, je me sens seul. L'amour parental ça se compte dans la vie d'un enfant, même si celui-ci devient grand. Mais eux ne l'ont pas compris. Tout ce qui les importent c'est le succès, l'argent et le pouvoir. Je ne suis même pas sûr qu'ils voulaient vraiment que je naisse. Ouais c'est ça, je suis sûrement une erreur. Bande de parents indignes.

Je prépare mes affaires, il est hors de question que je reste ici encore quelques heures. Je ne reviendrai même pas demain non plus, ils m'ont trop énervé pour que j'ose penser à revenir ici de si tôt. J'aiderai Liam à mettre tout en place aujourd'hui, et demain je l'aiderai à tout ranger. Je me rendrais utile, ça me calmera.

Je suis tellement dans mes pensées que je ne remarque pas que je ne suis pas seul dans ma chambre. Ce n'est qu'une fois que ma mère touche mon épaule que je remarque qu'elle est montée en même temps que moi et qu'elle se tient à côté de moi. Je me retourne vers elle en lui lançant un regard noir et en enlevant sa sale main de mon épaule. Je ne veux pas lui adresser la parole, on s'est déjà assez hurler dessus en bas, il n'y a pas besoin d'en remettre une couche. Sauf qu'elle ne semble pas du même avis, puisqu'au moment où j'amorce un mouvement pour me retourner vers mon sac, elle se décide à parler.

-« Harold, essaies de comprendre, pour une fois, pourquoi ton père et moi ne voulons pas que tu partes à cette fête.»

Je me recule d'elle d'un coup en fronçant les sourcils. Alors là. Est-elle sérieuse ? C'est à moi de comprendre ? J'ai putain d'essayer de les comprendre pendant des années, elle n'a pas le droit de me dire ça. Elle n'a pas le droit. Quand étant enfant on m'interdisait quelque chose que les autres pouvaient faire ou avoir, je ne protestais jamais, je restais toujours silencieux même si je ne comprenais absolument rien à leur façon d'agir et de penser. J'ai toujours été l'enfant parfait dont ils rêvaient. Toujours à faire ce qu'on me disait, parce que je n'étais qu'une couleur forte, je n'étais pas comme mes parents. Ça à toujours été normal pour moi. Jusqu'à mes seize ans, j'avais toujours été Harry Styles l'enfant parfait. Mais c'est à cet âge là que j'ai compris la supercherie dans laquelle j'étais. Pas parce que j'avais cherché à comprendre, loin de là. Seulement parce qu'ils ont commencés à abuser de la supériorité qui leur avait été donnée. C'est à cause d'eux si je suis devenu l'adolescent que je suis, mais ils ne l'ont jamais compris. D'après eux, ça a toujours été moi le problème. Se remettre en question n'était même pas envisageable pour leurs petites personnes et ça ne l'est toujours pas. La preuve avec ce qu'il se passe en ce moment même. 

COLORFUL LOVE - l.t + h.sWhere stories live. Discover now