Chapitre 3

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Après avoir pleuré une bonne partie de la journée, Laurena, épuisée, finit par s'endormir sur le sol en plein milieu du salon.
Il devait être 18 heures lorsqu'elle se réveilla et une terrible soif de violence l'envahie.
Elle attrapa un fer chaud qui était plongé dans le feu de la cheminée et descendit dans la cave.
Micheal, qui était endormi, se réveilla en sursaut lorsqu'elle claqua la porte derrière elle.
Elle s'avança d'un pas félin comme à son habitude, un sourire machiavélique scotché sur le visage.
Micheal commença a trembler à la vu du fer incandescent s'approchant petit à petit, dangereusement, de sa peau. Les larmes lui remontèrent immédiatement aux yeux.
"Non Laurena, non par pitié !" Cria-t-il la voix brisée.
"Ferme la ! Je ne veux pas t'entendre !" S'énerva encore plus Laurena.
Elle propulsa violemment le fer contre le torse de Micheal, le brûlant gravement. Il lâcha un énorme cri de douleur avant d'éclater en sanglots.
Elle continua de lui infliger de multiples brûlures, riant à plein poumons à chaque cri de douleur qu'il poussait.
Après une torture qui semblait infinie pour Micheal, Laurena finit par arrêter en balançant le fer par terre avant d'aller s'assoir contre le mur en face de lui.
Il continuait de pleurer à chaudes larmes, la mâchoire serrée pour évacuer la douleur.
Laurena avait cette expression impassible, distante, froide scotchée sur le visage même si, au fond d'elle, elle se délectait de la scène qu'il lui offrait.
"Explique moi." Lâcha-t-elle étonnamment d'une voix douce.
"T-t'expliquer quoi ?" Balbutia Micheal.
"Explique moi ce qu'il s'est passé après mon départ." Demanda-t-elle doucement.
"Il... Il y a eu cette fille, pour laquelle il t'a laissé tomber, il l'a laissée tomber quelques jours après toi. Il a fait pareil avec toutes les autres filles qui t'ont précédées. Il les séduisait, s'amusait avec elles une nuit ou deux puis il finissait par les lâcher... Il n'a jamais vraiment expliqué ce changement de comportement. Avec Calum et Ash on s'est posé la question et on s'est dit que peut être il regrettait ce qu'il t'avait fait, ou bien..." Il allait continuer lorsque Laurena lui coupa soudainement la parole.
"Arrête ! Arrête tu sais très bien que c'est faux ! Il ne regrette pas ce qu'il a fait ! Il l'a fait exprès pour me détruire, pour détruire ma vie ! Ne me ment pas ! Il agit comme un connard pour se donner un genre ! Je le déteste ! Je le déteste putain !" S'énerva Laurena. Elle commençait à partir lorsque Micheal l'interpella une dernière fois: "Laurena ?" Elle se retourna et lui lança un regard noir mais néanmoins interrogateur.
"Tu... Tu vas faire quoi de moi ?" Bafouilla-t-il. Elle lâcha un rire effrayant.
"Beh te tuer, qu'elle question !" Ria-t-elle. Sa bipolarité est fascinante.
"Qu-quand ?" Demanda-t-il.
"Demain, là j'ai pas envie." Sourit-elle avait de tourner les talons et de fermer la porte derrière elle.
Elle monta dans sa chambre en courant et s'assit sur son matelas, faisant face à la photo de Luke et comme la millième fois depuis des mois elle se mît à la détailler.
Malgré le fait qu'elle soit en noir et blanc, les yeux bleus profonds de Luke ressortaient parfaitement dans un gris clair, presque blanc.
Son sourire d'une blancheur extrême étincelait parfaitement soutenu par son percing à la lèvre qui le rendait si attirant. Ses cheveux blonds apparaissaient dans un dégradé de blanc et de gris clair bien que parfois légèrement plus foncé.
Bien que ses pensées étaient axées sur le fait qu'elle le déteste et qu'elle veuille le tuer, elle ne pût s'empêcher d'avouer qu'il était magnifique.
Une pensée délirante lui traversa l'esprit, s'il avait été là à cet instant devant elle, elle l'aurait gifler le plus fort qu'elle aurait pu, puis elle aurait prit son visage dans ses mains et elle l'aurait embrassé fougueusement, lui mordant sauvagement la lèvre tout en jouant avec son percing.
Elle secoua la tête. Non, il ne faut pas qu'elle pense à ce genre de choses ! Elle doit le faire souffrir quoi qu'il en coûte.
Elle ne devait pas flancher...
Elle s'allongea sur le dos et observa le plafond longuement avant de s'endormir profondément sombrant dans ce monde parallèle et mystérieux qu'est celui du rêve.

Stockholm SyndromeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant