[RDL] le royaume des loups 2: la montagne blanche

l'union [chapitre 10]

Durant sa chute, Yrouska reçut un appel d'Alexandre qui lui demandait de rejoindre Meyka au centre-ville dans le centre commercial qui a été converti en refuge pour les civils. Ce fut la cible principale de Laser Corp. lors de leurs assauts. Le groupe de l'alliance, mené par Meyka, fut envoyé à la place centre-ville. Les troupes installèrent des défenses à toutes les entrées et ne laissèrent personne entrer ni sortir. Yrouska toucha le sol et voulut pénétrer par la porte sud près du parking, mais une rafale de balles le frôla. Il se cacha alors en arrière d'une vieille carcasse de voiture.

- Woh, bande de fata ! [Enculé] Qu'est ce que vous faites ? (Yrouska)

- On a l'ordre de tirer tout ce qui bouge... Partez ou nous allons vous éliminer ! (Soldat)

- Fawda ! [Bordel] vous êtes cons ! Je suis un loup et je suis un gentil... (Yrouska)

- Nous avons des ordres... (Soldat)

- Fawda ! [Bordel] Bon, passons à une autre place. (Yrouska)

Le loup fit semblant de prendre ses jambes à son cou et partit au loin. Une dizaine de mètres plus loin, Yrouska prit l'ancienne passerelle qui permettait aux citoyens de passer en dessous du chemin de fer du parking jusqu'au quartier résidentiel. Une fois de l'autre côté, le grand loup resta sur ses gardes, puisqu'il y avait beaucoup de patrouilles ennemies. Par chance et avec l'aide de son agilité, il les esquiva toutes. Il parcourut quelques rues en étant très furtif. Il arriva à un vieux bâtiment tout décrépi et dans un état lamentable.

Des plantes avaient poussé dessus et recouvraient déjà le trois quart de la bâtisse. Le jeune guerrier utilisa Kro-Bleu pour enlever quelques plantes qui bloquaient ce qui ressemblait à une vieille porte d'entrée d'un magasin. Une fois dégagée, il l'ouvrit avec difficulté. Il entra ensuite dans cet endroit obscur et très humide. Il y régnait une odeur de putréfaction. Lorsque le loup entra dans la pièce, il ressenti un dégoût et eut un haut le coeur.

- putain que c'est le pire moment pour être un loup... Allaena je déteste avoir un bon odorat... (Yrouska)

Le jeune roi attrapa sa petite lampe torche située dans sa poche et se mit à avancer dans le sinistre tunnel. Il avançait à petits pas, Yrouska avait beau avoir énormément de courage, mais l'ambiance sombre du tunnel lui procura de la peur. Cet endroit était autrefois une passerelle très populaire pour accéder au centre commercial. Après un bon dix minutes à avancer dans le noir, le grand canidé arriva à une autre porte qu'il s'empressa de traverser. Devant lui, se dressait le dernier obstacle entre lui et le centre commercial, une énorme grille de métal.

Heureusement, le loquet était brisé et le loup pu l'ouvrir facilement. Yrouska se promenait tranquillement dans le centre commercial pendant que tous les citoyens le regardaient comme un miracle. Il arriva dans un vieux magasin d'appareils électroniques transformé en centre de crise.

Dans la pièce on pouvait trouver Meyka Côté, Mathieu Noël et Karmak Binna. Le loup se planta juste à côté des trois autres qui discutaient de ce qu'il fallait faire.

- Alors bande de mahraj [merde] , on ne s'en sort pas sans le Roi Blanc ? (Yrouska)

Karmak fut le premier à entendre Yrouska. Il se retourna le sourire aux lèvres et sauta dans les bras du grand loup blanc.

- Oh mon dieu ! Maître Yrouska ! D'où sortez-vous ? Cela fait trois ans que vous avez disparu ! (Karmak)

- Je reviens d'Égypte, mon petit dhiib... [Loup] Je suis content de voir que tu es vivant. (Yrouska)

Les deux autres n'avaient pas l'air très heureux de voir Yrouska.

- Comment es-tu entré ici ??? (Meyka)

- Eh bien, pas par la porte d'entrée... Tu ne viens pas de l'Abitibi et ça parrait... tu as oublié une des portes d'entrée... et tu as perdu mes terres... (Yrouska)

- Et toi, tu as abandonné tes terres... je suis venu aider tes troupes et tes alliés... Surtout Alexandre qui est des nôtres !!! (Meyka)

- Je ne laisserais pas un putain de traître de loup noir s'approprier mes terres et s'approprier de mon Alexandre... Il est un Abitibien et sera toujours un Abitibien... Les exilés n'ont jamais eu aucun droit sur les terres des loups gris depuis la grande guerre. (Yrouska)

- Ça fait plusieurs générations que les exilés ont perdu leur titre... Aujourd'hui nous avons racheté notre honneur. Enfin, avec le peu de loup noir qui reste... (Meyka)

- Justement, c'est la pire chose qui vous soit arrivée... Je ne souhaiterais jamais la mort de personne... surtout pas de mes frères loups et c'est pour ça que je n'ai jamais tenu rigueur à tes loups et toi quand vous êtes venus tenter de sauver mon peuple il y a dix ans et aussi quand tu as envoyé tes troupes venir en aide à l'Abitibi il y a trois ans... Par contre, ta présence ici en ce moment n'est pas supportée par ton aide, mais par le fait que toi et les troupes de l'alliance, vous vous prenez pour des grands sauveurs et que vous êtes la solution au problème. J'ai entendu votre propagande jusqu'en Égypte ! (Yrouska)

- Oui on est les sauveurs, car on est l'alliance... Tu crois que c'est toi le héros ??? Toi, le roi qui abandonne son peuple et ses terres... Yrouska Ivanovitch, le lâche !!! (Meyka)

- Non, je ne suis pas le héros de ces terres et je n'ai jamais eu l'intention de l'être... Les vrais héros de ce monde sont la population... les citoyens sont les vrais héros de cette terre... Je ne suis seulement qu'un symbole... un espoir... (Yrouska)

On pouvait sentir la colère et la haine sortir des deux chefs des deux clans. Karmak décida d'intervenir et de séparer les deux loups.

- Calmez vous... ça ne donne rien de se détruire pour des histoires plus vieilles que notre grand-père... On a besoin d'union, nous avons besoin d'unir notre nation... On doit unir les humains et les trois tribus de loup... C'est le seul moyen de renverser Laser Corp. et de retrouver le semblant de paix qu'on pouvait avoir... (Karmak)

- Quatre... quatre tribus... (Yrouska)

- Pardon ? (Karmak)

- il y a quatre tribus. J'ai découvert une nouvelle tribu en Égypte... Ce sont les Medjaÿ d'Anubis... mais je dois accepter, tu as raison, on doit s'unir. (Yrouska)

Yrouska regarda Meyka, il lui fit un sourire et lui tendit la main en signe de paix.

- Meyka, je n'aime pas ton peuple, mais donne-moi la chance d'oublier cet esprit préconçu que mon père m'a toujours dit... C'est le moment de l'union et j'ai comme mission de réunir toutes les tribus de ce monde et de rétablir la paix. (Yrouska)

Le deuxième loup hésita un peu, car il était encore en colère. Cependant, il croisa le regard de son fidèle bras droit, qui le suivait depuis la bataille de Paris. Son regard lui disait de faire confiance au loup blanc. Puis, il regarda celui d'Yrouska qui ne lui inspirait pas la confiance, mais le pardon et la joie. Son regard semblait dire : « c'est le temps de pardonner mon ami ». Il attrapa la main du grand guerrier.

- En effet, les erreurs du passé doivent être passées... C'est le but de l'alliance de la Nouvelle-Espérance d'unir les peuples libres de ce monde. (Meyka)

La belle réunion entre les loups gris et les loups noirs fut interrompue par une explosion et les cris de centaines de citoyens, suivis de coups de feu.

- Allaena. [Fuck] (Yrouska)