Blanc et Noir [chapitre 11]

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Tels les héros qu'ils furent, les quatre commandants sortirent à toute vitesse l'arme à la main. Yrouska ayant énormément d'agilité eut juste assez de temps de tirer vers lui, Mathieu, le bras droit de Meyka, avant qu'une roquette explosa entre eux. Les quatre soldats étaient séparés en deux groupes. La moitié du bâtiment tomba suite à cette explosion. Karmak et Meyka restèrent coincés du côté des civils, mais ils étaient en sécurité.

De l'autre côté, Yrouska et Mathieu étaient malheureusement tombés du côté des assaillants. Le choc de l'explosion endommagea le système électrique et coupa le courant dans la bâtisse. Le loup chopa vite le bras de son compagnon de fortune et se mit à couvert sous un bureau pour éviter les soldats ennemis. Meyka était très inquiet de savoir son meilleur ami de l'autre côté du tas de gravats. Il tenta de dégager le passage pendant que les civils paniquaient dans tous les sens et dans le noir. Karmak utilisa sa fougue de la jeunesse du haut de ses vingt ans et arrêta l'autre.

- Général, que faites-vous ? (Karmak)

- Je dois aller aider Mathieu ! (Meyka)

- ça sert à rien général les blocs sont trop lourd (Karmak)

- Il est en danger avec ces soldats à la con... et avec ce loup de malheur... (Meyka)

Karmak, suite à ces mots, claqua très vite et fortement le doux visage du loup noir.

- What the fuck ??? (Meyka)

- Désolé mon général... cela fait trois ans que je suis sous votre service et je vous êtes quelqu'un de respectable et que vous êtes un homme d'honneur, mais là vous exagérez... Maître Yrouska est l'un des meilleurs guerriers de l'univers, alors votre homme est totalement en sécurité... Maître Yrouska fera tout pour le protéger... Il sera même prêt à sacrifier sa vie pour que votre ami la garde... Pas seulement parce que c'est un général, mais parce que Maître Yrouska est quelqu'un de bon... Il préfère donner sa vie pour protéger celle des autres... même pour un petit pauvre de bas quartier... Alors, s'il vous plaît, arrêtez de douter de lui... il a peut-être disparu pendant trois ans, mais j'ai confiance en lui. Et si vous tenez tant à votre homme, laissez-lui toutes ses chances de survie... De plus, vous êtes un général, un maire, un président, alors vous avez des devoirs mon général... Vous voyez ces civils ? On doit les sortir d'ici et ils ont besoin de quelqu'un pour les guider pour les sortir d'ici et les mettre en sécurité... On est très peu à porter des armes et les rues sont dangereuses... Alors, réveillez-vous mon général... (Karmak)

- ... (Meyka)

- Désolé mon général. C'est sorti tout seul... (Karmak)

- Non. Excuses refusées, Capitaine... Vous avez raison, je dois faire confiance en Yrouska... Il a fait ses preuves en tant que guerrier, malgré ses échecs en étant roi... et Mathieu est bien formé... ces deux-là ensemble... j'ai peur pour leurs troupes... Oui tu as pleinement raison capitaine, ces civils et nos troupes ont besoin de nous. Quel est votre plan ? Qu'est-ce que Yrouska ferait ? (Meyka)

- Hé bien, à connaître Maître Yrouska, il éviterait de sortir par les sorties principales parce que c'est surement un plan d'embuscade... Alors je dirais de réunir tous les civils et nos troupes pour les cacher dans le même tunnel que mon Maître a utilisé pour entrer et attendre les renforts. (Karmak)

- Très bon plan, capitaine. Faisons-le ! (Meyka)

Le général reprit son charisme naturel et se mit à crier auprès des civils pour les réunir et il mit son plan à exécution.

De leur côté, Yrouska et Mathieu s'en sortaient beaucoup moins bien. Ils avaient réussi à avancer un peu vers la sortie, mais il y avait trop d'ennemis. Les deux hommes étaient cachés dans une cafétéria quand ils se sont fait repérer. Les survivants se cachèrent de l'autre côté du comptoir de vente. Mathieu rechargea son arme et avait l'air d'être prêt à faire une mission suicide.

- Bon ! Petit loup, on est coincé ici. C'est la fin du voyage... (Mathieu)

Le loup avait l'air assez confiant et avait un beau sourire vantard sur le visage.

- Wow ! On comprend pourquoi le monde a coulé si les humains abandonnent aussi vite ! Hahaha ! (Yrouska)

- Ah ! Parce que le petit loup de l'Abitibi a une solution ? (Mathieu)

- Premièrement, pourquoi tu m'appelle petit loup ? Tu fais cinq pieds quatre et moi six pieds sept, petit humain... et oui j'ai un plan... (Yrouska)

- Mais qu'est ce que tu attends pour le faire ? (Mathieu)

- Hé bien, un moment pour faire de la vantardise ! (Yrouska)

- C'est fou comment je t'aime et que je te déteste en même temps, connard. (Mathieu)

- Woh ! Calme-toi ! Attend qu'on soit dans une chambre. (Yrouska)

Quelques secondes après, le grand loup blanc sorti une grenade fumigène de son sac et la lança pile au milieu du groupe de soldats ennemis.

- Bon, je reviens... ça ne sera vraiment pas long. (Yrouska)

Yrouska sortit ses deux piolets et sauta par-dessus le comptoir, prêt à faire un massacre. Il se faufila dans la fumée et les seules choses qu'on voyait de lui, étaient ses marques rouges qui s'illuminaient étrangement dans la fumée et l'obscurité. Du point de vue de Mathieu c'était terrifiant.

Des petites lumières rouges qui se promenaient dans la fumée, qui tuaient rapidement et discrètement tous les points noirs représentant les soldats de Laser Corp. En à peine deux minutes, plus aucun cris ne se fit entendre et comme un cauchemar, Yrouska sortit de la brume, les piolets dégoulinants de sang. Mathieu commença à avoir très peur. Le grand loup prit un morceau de tissu, essuya le sang, puis rangea ceux-ci. Il alla ensuite rejoindre Mathieu.

- Là, tu me fais vraiment flipper !!! (Mathieu)

- T'as pas à t'en faire, mon coco... 'ant eadim alfayidat daeni 'afeal al'ahmaq. [tu es inutile, laisse moi faire idiot] (Yrouska)

- T'as dit quoi ??? (Mathieu)

- Rien qui t'es utile pour le moment, ghabiyy. [débile] (Yrouska)

- Je vois que le problème est réglé. (Mathieu)

- Ouaip ! Allons rejoindre les autres. (Yrouska)

[RDL] le royaume des loups 2: la montagne blancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant