Chapitre 35 : La planète Wöl

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Face à Lyanna se trouvait une planète verdoyante, colorée par des centaines de fleurs.

L'environnement autour d'elle ressemblait à un endroit paisible, où les animaux semblaient vivre en paix.

Cela lui rappelait un peu son enfance dans la forêt de la montagne, même si la végétation actuelle n'avait rien à voir avec ce que l'on pouvait trouver sur Terre

La blanche finit par s'arracher à sa contemplation et se tourna vers Captain Marvel qui regardait l'écran de son dispositif de communication.

-Alors, tu sais d'où vient cet appel à l'aide ?

-Je crois oui. Nous ne sommes pas très loin. Je dirais que nous devons aller vers cette montagne, là-bas.

-Rien de plus rassurant. Ricana la plus jeune, faisant sourire l'adulte.

Les deux héroïnes se dirigèrent donc vers le signal émit par le message reçu, prêtes à se défendre si cela ne s'avérait être qu'un piège, même si l'hybride se doutait bien de la vérité.

Rapidement, elles arrivèrent à destination, et se stoppèrent au milieu d'une clairière.

Il n'y avait rien autour d'elle, et alors que Lyanna tournait sur elle-même, son pied buta dans quelque chose, attirant son regard vers le sol.

Elle se baissa pour ramasser une sorte d'émetteur, ce qui était sans aucun doute l'objet utilisé pour contacter Captain Marvel.

L'adulte semblait penser la même chose qu'elle puisqu'elle rangea son propre appareil en soupirant.

Si ceux qui l'avait appelé ne se montraient pas, cela ne faisait que confirmer son pressentiment.

Après tout, elle n'oubliait pas sur quelle planète elle était, et comment vivaient ses habitants.

Prenant une inspiration, elle se tourna vers la lisière de la forêt et se mit à parler à voix haute.

-Je suis venue grâce à votre message ! Je sais quelle est la raison de votre appel à l'aide, mais il faut que vous vous montriez.

-Carol... Souffla Lyanna, le regard écarquillé.

Intriguée, la blonde se tourna pour observer ce que la plus jeune lui montrait du doigt.

Devant elles se trouvaient un groupe d'une dizaine de personnes, toutes des femmes.

Elles étaient plutôt grandes, presque toutes dans les 2 mètres 50, avec une peau rouge ou violette, leurs visages entourés de cheveux onyx, et des yeux dorés.

Leurs corps entiers étaient blessés, sales, couverts de bandages, certains saignaient encore.

Enola passa rapidement par dessus le fait que du liquide argenté sortaient de leurs blessures, étant bien plus inquiète de savoir ce qu'il leur était arrivé.

Elle fut surprise en entendant les paroles de Carol qui s'approcha doucement du petit groupe.

-Ce sont les egwöl, n'est-ce-pas ? Demanda-t-elle doucement, l'air peinée.

-Nous sommes moins qu'eux désormais. Déplora une femme. Ils en ont profités pour nous attaquer et...

-Notre peuple est sous leur contrôle, nous sommes leurs esclaves. Avoua quelqu'un d'autre avec peine et douleur. Les egwöls ont prit le dessus sur les alwöls.

L'esclavagisme était sans aucun doute l'une des choses qui scandalisait le plus Lyanna, elle qui ne comprenait pas qu'on pouvait faire subir de telles horreurs à ses semblables.

Cependant, la situation ne permettait pas qu'elle montre son effroi car il fallait agir au plus vite pour arrêter tout cela.

Carol décida de soigner les blessés avant de commencer à chercher un plan pour sauver ces pauvres victimes.

Ces derniers conduire les deux terriennes dans leur camp improvisa, caché sous une montagne, dans une caverne sombre et humide qui ne faisait pas office d'un environnement sain pour guérir des blessures.

Et le nombre de blessés étaient impressionnant, effrayant.

Des dizaines et des dizaines jonchaient le sol, couchés sur des lits de pailles improvisés.

Les blessures allaient de simple coupure à perte de membre.

Le spectacle était horrible, et Lyanna ne pu s'empêcher qu'elle avait devant elle ce qu'avait dû voir tant de personnes lors des guerres.

Tout ce qu'elle savait sur la Première et la Deuxième Guerre mondiale, la guerrière le tenait des Avengers, et surtout de Captain America pour celle de 14-18.

Alors elle se doutait bien de l'horreur qu'avait dû vivre ces personnes meurtries devant elle.

N'ayant pas énormément de connaissance dans le monde médical terrien, donc aucune pour celui dans l'espace, Lyanna se contenta de suivre à la perfection ce qu'on lui disait de faire.

Tout en faisant un bandage à un petit d'environ sept ans, la blanche s'amusait à répondre à toutes ses questions.

Il était intrigué par son apparence.

Après tout, sa peau était beige, et ses cheveux blancs comme la neige, tout le contraire de leurs chevelures de couleur charbon, ou de leurs peaux rouges et violettes.

Tout en laissant l'enfant toucher ses cheveux, l'humaine laissa son regard se poser sur toutes les personnes dans la grotte.

Ils se nommaient les alwöls, habitant de la planète Wöl.

Carol lui avait rapidement expliqué la situation lors du chemin pour arriver jusqu'ici.

Cette terre est habitée par deux peuples, les alwöls, ceux qu'elle soignait, et les egwöls, ceux qui avaient causés toutes ces blessures.

Le premier clan était érudit et altruiste, ayant pour souhait de vivre en parfaite harmonie avec leurs congénères.

Avant la décimation, ils étaient 4 millions, mais une femme qui leur montrait le chemin avait expliqué à Captain Marvel qu'ils n'était désormais plus que 1 500 000, environ.

Les egwöls, eux, se trouvaient au nombre de 3 millions avant l'arrivée de Thanos, et après le claquement de doigt s'étaient retrouvés 2 000 000.

Étant aussi intelligent que les alwöls, tout autant érudits, ils se différencaient par leurs peaux verte et bleu, et leurs petites tailles.

De plus, ils étaient réputés pour être narcissique, égocentriques et manipulateurs, ce qui avait engendré leur but de devenir les chefs des deux clans, réduisant les altruistes en esclaves.

Suite à cela, Lyanna avait comprit que sa terre natale avait souffert de la Décimation, mais qu'elle n'était pas la plus à plaindre, bien au contraire.

En dehors de C-53, des drame se produisaient, arrachant des vies de la manière la plus atroce possible, et cela n'arrêtait pas.

Dire que la blanche était furieuse envers ce qu'il se passait en ce moment sur cette planète qu'elle voyait pour la première fois était un euphémisme.

Jamais, de toute sa vie, Lyanna n'avait ressentit une telle haine en elle.

Un tel sentiment qui lui donnait envie de frapper un mur à main nue pour se calmer, pour laisser évacuer sa colère.

La jeune fille ne connaissait pas les alwöls, et encore moins les elwöls, mais à cet instant précis, elle se fit la promesse d'envoyer son poing dans le visage de celui qui avait organisé tout cela et décidé d'un tel massacre.

Non.

Lyanna le savait.

Ce n'était pas un massacre.

C'était un génocide.

Héritière de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant