le diable aux petits soins

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S- Mey-Rin !  Apportez-moi vite une bassine d'eau chaude, de l'alcool, une grande lingette et des bandages propres, je suis dans la chambre du comte!

M- Tout... tout de suite!

Ciel était allongé dans son lit, endurant une grande souffrance due aux coups que lui avaient attribués l'inconnu. Il tremblait, les yeux fermés, transpirant de la tête au pied.
Pourtant, il gardait sa fierté et ne pleurais pas ni ne se plaignait.

La servante aux cheveux couleurs framboise arriva à toute vitesse, et donna maladroitement les affaires demandées par le majordome. 

S- Merci, à présent allez signaler aux autres membres que le comte s'en sortira et qu'il ne faut pas le déranger. Je ne veux pas que la zizanie soit semée dans tout le manoir.

M- B.. bien!

Elle partie en courant, tremblotante de stress.
Le démon se dirigea vers la sortie afin de fermer la porte. Les bruits inutiles n'étaient pas le bienvenue. Il s'assit aux côtés du comte, pensa et nettoya ses blessures. Le jeune maître se détendait peu à peu. Le mal commençait à doucement le quitter.
Sebastian dévisageait le jeune homme d'un air tendre.

S- Je suis désolé, my lord. Je n'ai pas pu vous sauver à temps.

Ciel ouvrit lentement un œil, puis l'autre. Il analysa l'espace qui l'entourait. Il baladait son regard, mine de découvrir pour la première fois cette salle, comme un enfant qui venait de naître.
Il se tourna finalement vers son majordome qui continuait de le soigner avec délicatesse.
Ses yeux pourpres ayant une apparence menaçante paraissait maintenant paisibles et doux.
Le jeune compte puisa dans ses quelques forces restantes afin de lui parler.

C- Je vais... mourir n'est-ce pas ?

Le diable fut surpris de cette soudaine question et esquissa un léger sourire tout en observant le visage angélique de son maître.

C- Tu pourras enfin te nourrir de mon âme.

Un rire s'échappa de la gorge de Sebastian.

C- Ne caches pas ta joie.

S- La famine me frappera encore un petit bout de temps. Vos blessures guérirons bien vite.

Ciel dirigea son regard au plafond, admirant silencieusement  les sculptures finement taillées dans le bois de son lit.
Le majordome finit les soins, rangeant élégamment le matériel. Il s'apprêtait à quitter la pièce, la lourde bassine dans les mains.
Pourtant une main l'empêcha de se lever, renversant ainsi les objets que Sebastian portait, qui les rattrapa rapidement au vol. Il se retourna et vit le comte assis, tirant sur la manche de son costume, le jugeant d'un air colérique.

S-  Jeune maître, vous allez abîmer mon uniforme.

C- Reste auprès de moi Sebastian.

S- Il faut vous reposer pour récupérer vos forces. Je doutes que ma présence ne soit...

C- C'est un ordre!

Le diable fut contraint de s'asseoir sur le bord du lit de Ciel. Il constata que le visage du comte était criblé de rougeurs. Pensant premièrement à une possible fièvre, le majordome retira le gant de sa main droite afin de mesurer la température de son front. Pourtant celle-ci ne paraissait pas anormal. Il en compris alors la raison suite aux gestes révélateurs du jeune homme.
Les vapeurs d'alcool ayant permis de soigner Ciel l'avait rendu ivre, lui qui était d'une nature très fragile.
Le diable fut amusé de la faible ténacité qu'avait son maître. Il voulu déplacer l'alcool et le poser plus loin, mais le comte l'en empêchait, agrippé comme une tique à son bras.
Sebastian posa sa main sur sa joue lui chuchotant tendrement ces paroles.

le kidnapping du comteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant