un comte ivre

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Sebastian se questionnait, pourquoi son jeune maître voulait-il soudainement couper ses contacts avec Mlle Elizabeth ?
Mais il n'avait pas prévu de les annuler, étant donné que Ciel était sous l'emprise de l'alcool, il préférait attendre qu'il revienne à la normale, un garçon exécrable mais raisonnable.

Étant un démon d'une nature curieuse, il ajouta:

S- Si je puis me permettre jeune maître, pourrais-je connaître la raison de cette soudaine décision ?

C- Non, c'est personnel.

Cette réponse ne fit qu'attiser de plus belle la curiosité de celui-ci. S'étaient-ils disputés? N'en pouvait-il déjà plus du caractère énergique de sa dame?
Le diable se replaca dos à son maître, son visage maladif ne faisait que le déconcentrer et dériver ses pensées.

Encore une fois, une main vint attraper son bras. Le comte fit glisser la paume de son serviteur sur son torse couvert de bandages.

C- J'ai... J'ai chaud.

Sebastian le regardait accomplir ces gestes et ne comprenait pas en quoi il pouvait l'aider d'avantage, Ciel était déjà quasiment nu. Il ne fit que scruter les réactions si humaines de son supérieur.
Ciel retira le gant blanc de la grande main du diable.
Il la fit passer sous ses bandages, caressant son propre torse, couvert de sueur.
Le majordome ne réagissait pas. Il voulait découvrir les limites instinctives de son maître, sans réagir à ses gestes.

Le visage du comte s'empourprait de désir pour son diable.
Sa main était si agile et robuste mais il râlait du manque de réaction de Sebastian.

Ciel lâcha sa main et s'approcha du visage de son majordome. Lui, était toujours silencieux et immobile, analysant les approches du garçon.

Celui-ci commença à lécher les joues blanches du démon, la faisant progressivement arriver jusqu'à ses lèvres. Il pressa d'une de ses mains blessée le visage pâle du majordome, essayant d'approfondir le baiser. Sebastian ressentait la chaleur que dégageait son maître.

Il ne savait décidemment pas embrasser, on aurait dit un chaton qui buvait son bol de lait à petits coups de langue. Pathétique mais amusant.
Il décida enfin de bouger, se détachant des lèvres du comte, brûlantes de désir.

C- Non!

S- Calmez-vous my lord. Vous allez vous blesser.

Le garçon refondit en larmes.

C- Je voulais... vous embrasser... mais vous avez tout gâché! Vous êtes un mauvais majordome !

S- Je doutes que ce soit le travail d'un majordome my lord, mais si il s'agit d'une requête, il se pourrait que ce moment ne soit pas gâché.

Sebastian ricana silencieusement, jouant avec les sentiments du frêle jeune homme face à lui.
Ciel baissa la tête, rouge de honte et murmura doucement :

C-  C'en est une...

À peine avait-il prononcé ces mots que le majordome saisit agilement les joues du jeune maître pour déposer ses lèvres sur les siennes. La bouche de Ciel était tiède et humide, dégageant une douce odeur de thé à la menthe.
Le majordome fit glisser sa langue vers la sienne, la faisant sensuellement danser contre celle-ci. Leur souffle était coupé par ces frénétiques mouvements, mélangeant leur salive.

Sebastian s'éloigna encore une fois du comte pour admirer sa réaction. Il avait les yeux plissés, un filet de salive longeant le bord de ses lèvres, les joues roses comme des bonbons.

Le diable aquiesca un léger sourire, avant de retourner à sa tâche.
Il balada sa main le long du torse maigre de son maître, le faisant trembler de plaisir.
De petits gémissements discrets s'échappaient de la gorge de Ciel, bloqués par la langue du diable, qui s'enfoncait toujours plus profondément dans sa bouche.

Le garçon fit passer sa main sur le chemisier de son grand serviteur, mais ce geste fit stoppé par les paroles de celui-ci.

S- Maître, c'est ma tâche, ne vous dérangez pas.

Ciel rougit avant d'ouvrir un à un les boutons de sa chemise.

C- Ça... Ça ne me dérange pas.

Face à lui, se révélait un torse musclé d'une peau blanche sans pareille. Aucune blessure, imperfection ni cicatrices n'y paraissaient. Il n'osait pas poser son regard sur cette merveille, mais ses yeux ne pouvaient s'empêcher de se diriger vers ce corps d'Apollon.

Sebastian fut amusé de l'audace de son maître, il n'aurait jamais cru pouvoir vivre ce moment. Il voulait taquiner l'innocence du jeune homme.

S- Je vois... Vous voulez le faire n'est-ce pas?

C- QU-QUOI?? s'égosilla-t-il. Qu'est-ce que... je .... vous...

Le diable sourit une nouvelle fois comprenant qu'il allait bien s'amuser.

S- Hé bien... Si je ne me trompes, chez les hommes, le fait de déshabiller comme vous venez de le faire son partenaire amènerait à une envie sexuelle. Dites-moi si je me méprends my lord.

N'ayant pas de réponse à ses paroles si gênantes Ciel replongea son visage dans le sien.

S- Donc j'avais raison.

Sebastian vint embrasser et passer sa langue dans le cou sensible de son maître qui gémissait toujours.

Fin de ce chapitre!  J'espère que ça vous a plu! Je corrigerais ces chapitres plus tard, si l'écriture est mauvaise, c'est parce que je les ai écrit il y a longtemps.

le kidnapping du comteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant