un imprévu

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La température de la pièce augmentait progressivement, le frêle corps du jeune comte émanait une chaleur monstrueuse. Seulement, celle-ci n'était pas dûe de sa fièvre passagère.

Le diable parsemait son cou de baiser chauds, ayant tendance à faire de l'effet au jeune homme.
Ses joues roses étaient brûlantes de désir et n'attendaient qu'à être croquées.
Il retira son visage de sa nuque humide de salive et vint plonger son regard pourpre dans le sien.
Les yeux de Ciel étaient mouillés de larmes de plaisir et sa bouche entre-ouverte n'attendait qu'a être comblée.
Sebastian vint coller ses lèvres aux siennes, parcourant l'intérieur de ses joues du bout de sa langue.

Les mains de Ciel vinrent nerveusement caresser le dos nu de son majordome.
Il tentait de fermer les yeux, mais le regard insistant du diable le perturbait, l'empêchant de se concentrer sur sa tâche.
De plus, ses longs cheveux noirs lui chatouillaient le visage.
Quand il sentis une main robuste mais souple et agile parcourir ses hanches, un frisson le traversa entièrement.

Ces réactions de faiblesse ne donnait qu'une envie à Sebastian, intensifier la passion et accélérer la cadence.
Il mordilla l'une des oreilles de son maître, qui n'avait pas l'air de trouver ce geste très agréable.
Pourtant, ses souffles chauds le mettait en transe, le faisant presque oublier qui il était.

Le démon ne pouvait ressentir les mêmes émotions que le jeune homme, mais sentir cette âme si pure se mettre à sa merci et se plier aux supplices charnels, exitait ses sens les plus sombres.
Il était attaché à son maître par la simple et bonne raison, qu'une fois le pacte conclu, il pourrait enfin se succuler de cette âme si délicieuse.

Il touchait, caressait, goûtait son maître, en restant délicat et respectueux tel que sont les majordomes.
Mais Ciel paraissait beaucoup plus audacieux et envieux que le diable, il tentait désespérément d'ouvrir la ceinture de Sebastian.
Les yeux du majordome s'écarquillèrent ave surprise et amusement, baladant de plus en plus rapidement ses mains le long de son dos et ses hanches.

Soudain la porte s'ouvrit, laissant apparaître Miss Elizabeth les larmes aux yeux.
Quand elle entra, elle vit Ciel, allongé, couverts de bandage, ayant à ses côtés, debout et bien habillé, son majordome qui portait un plateau où était déposés une bassine ainsi que d'autres matériaux de soin.
En un fraction de seconde, le diable avait tout méticuleusement remis en place, dissimulant ainsi chaques détails de la scène précédente aux yeux des intrus.

E- Ciel!

Elle vint se précipiter au chevet du jeune homme souffrant. Son visage rouge était couvert de sueur et ses cheveux collaient sa peau de porcelaine.

E- J'ai entendu dire ce que t'ont fait ces méchants hommes! Mon pauvre Ciel! Je serais toujours là pour toi!

Les larmes ne cessaient de couler sur les joues de la petite blonde qui vint tendrement tenir la main tremblante de son fiancé.

C- D... Dégage!

E- Ciel?

Ces paroles si blessantes firent pleurer de plus belle sa promise. Sebastian s'approcha et posa délicatement sa main gantée sur son épaule afin de la calmer.

S- Je regrette mademoiselle, mais monsieur est très fatigué par les événements et les vapeurs d'alcool de ses soins n'arrangent pas les choses.

La jeune fille fixa de ses yeux rouges de tristesse le majordome, une lueur d'espoir dans les yeux.
Elle essuya d'un tissu ses joues humides de larmes.
Alors qu'elle se levait pour partir de la chambre et laisser le comte se reposer, il usa de ces quelques dernières forces pour crier fébrilement :

C- Je... Je ne t'aime pas. Je ne... veux plus te revoir!

E- Pourquoi tu dis ça Ciel? L'alcool te rend si méchant!

C- C'est vrai ce que... Ce que je dit. Tu me fatigue plus que tout.

Une main vint l'empêcher d'en dire d'avantage. Sebastian avait couvert sa bouche de sa paume, l'évitant de relater d'autres phrases blessantes mais honnêtes à la petite créature blonde, si fragile d'esprit.
Miss Elizabeth jeta un dernier regard empli de larmes au jeune garçon et se retira en claquant l'immense porte en bois.

Une fois la porte fermée, le majordome soupira, regardant de côté son maître qui se sentait libéré de ses pensées si longtemps gardées.

S- Ce ne sont pas des manières à employer avec une jeune dame bocchan.

Ciel tenta de se lever, s'appuyant sur ses bras tremblant de fatigue. Il voulait s'approcher du diable mais tomba veinement. Sebastian le rattrapa d'un bras et vint le reposer sur ses draps. Alors que celui-ci allait se retirer pour reprendre le plateau en main, la petite main de son maître vint attraper son col et le retint de faire quelques mouvements.

C- Poursuivons.

S- Je doutes que ce soit une bonne idée. Mon rôle est certes d'obéir à vos ordres, mais aussi de vous maintenir en bonne santé.

C- C'est égal!

Le diable sourit, le comportement de son maître n'était pas le même que d'habitude, il était nettement plus audacieux et enfantin.
Pourtant, il recula, faisant lâcher la prise du comte, qui le regardait colérique.

Sebastian se dirigea vers la sortie et avant de fermer la porte de la chambre il lui dit dernièrement:

S- Croyez-moi. Je ne préfère pas agir d'avantage. Notre petit jeu de tout à l'heure vous tourmentera déjà bien assez lorsque vous serez sobre.

La pièce fit à nouveau plongée dans une obscurité totale, laissant le jeune garçon face à lui-même.

À suivre....

le kidnapping du comteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant