Chapitre 3

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     Je sortis ensuite de la pièce après avoir nettoyé méthodiquement chacun de mes ustensiles et fermer toutes les pièces soigneusement. Je rejoignis mon logement en bouclant tout sur mon passage. Arrivée dans mon antre, je remarquai l'heure, soit 4:30. Je me préparai mon second repas de la nuit toujours bien consistant. Puis après un heure, je redescendis, pour constater que le cadavre avait été récupéré ainsi que le téléphone qui changeait tout le temps par souci de sécurité ultime, ainsi que l'enregistreur. Le boss mettait les moyens concernant mon job. On était jamais trop prudent. Suite à une bonne douche et un instant télé, je me couchai vers 8:00 après 12h de réveil.

     Mes jouets arrivaient à 21:00 précise et repartaient morts à 5:00, la précision des passages était de mise pour les transporteurs sinon ils n'avaient pas accès au sous-sol, je rentrai dans la salle à 21:30 et repartai à 4:30. Sept heures consécutives pour mon art c'était suffisant pour tout savoir et tellement jouissif que la nourriture et la fatigue ne se presentai jamais à moi à ce moment-là. Mes nuits se résumaient à cette routine.

     Le lendemain, arrivé dans la salle, je remarqua une femme de la vingtaine à peu près. Vous pensez que pour cela, je serai plus sympa ? Ça ne sera pas le moins du monde le cas. La torture est toujours la même, qu'importe la personne en face de moi, le résultat est toujours le même aussi. Enregistreur en place, matos à porter de main, proie apeurée. Je peux enfin perpétrer mon meurtre sanglant. Je lui fait le même speech qu'à l'autre. Celle-ci est une membre d'un gang allié qui à porter sa main sur l'un des hommes les plus importants du parrain. Alors je vais lui faire payer. Aucune info à trouver aujourd'hui, mais elle va quand même tout me raconter de sa vie perso et pro dans les moindres détails. Le savoir, c'est le pouvoir. Et je suis grâce à cela l'une des personnes les plus informées au monde, ce qui est aussi le cas de Asmodée, comme il écoute lui-même les enregistrements avant de les détruire, ce qui le rend en partie si puissant. Ça fait depuis ma naissance que je suis dans ce milieu. J'ai utilisé une arme dès mes trois ans, à dix j'étais la meilleure tireuse de l'État et à douze j'étais déjà connu pour mes séances de tortures. Seul le boss savait mon âge. Les proies ne me prenaient pas au sérieux, mais, dès trois minutes passées avec moi, ils étaient terrifiés. Le monde m'a connu par les horreurs que j'ai perpétré dès mon plus jeune âge sans même m'avoir vu, entendu, aperçu, sans même savoir la moindre chose sur moi excepté mon surnom. Je n'ai aucune famille, orpheline dès ma naissance. Tous mes documents ont été détruits par le boss lui-même, à cet époque un hacker époustouflant. Il est le seul à savoir des infos sur moi. Mais excepté dans mon job où je montre ma folie à de futurs cadavres, je suis toujours aussi impassible que de la roche et ce, depuis toujours. Même le chef n'a jamais vu un seul sentiment de ma part que la folie face à ceux que je torture.

     Ainsi je m'attelle à mon loisir quotidien.

Une psychopathe de la mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant