Chapitre 6

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Les règles instaurées, chacun reprend ses activités. Avant cela, je pense à un détail crucial à ne pas oublier. Je me dirige donc vers Josh.

  -"Un autre détail, tu t'occuperas des latences dans la sécurité comme tu sembles t'y connaître, mais tu restes discret, tu dois simplement être un fantôme irrepérable et intraçable. Même le plus grand hacker ne doit pouvoir se rendre compte de ton passage. Compris ?"

  -"Compris !"

Puis, je regarde ma chambre et y entame ma nuit mouvementée par mes craintes vis-à-vis de ce mystérieux "inconnu".

Nous sommes le quinzième jour de notre cohabitation. La solitude prend de plus en plus de place en moi. De ce fait, j'ai pris une décision.

Le lendemain matin, avant de me coucher, je pars le réveiller. Nous nous retrouvons donc autour de l'îlot de la cuisine avec un café pour lui et une tisane pour moi. Après tout, mon objectif est de dormir suite à cette discussion et non le contraire.

  -"Ce que je te propose, c'est de changer nos nouvelles habitudes. On pourrait commencer à prendre nos repas ensemble, mais toujours les mêmes horaires, soit 20h00 pour le dîner."

Puis après ce petit interstice, je disparais à l'étage.

Le jour suivant, je me rend à notre premier repas ensemble. Le moment est très agréable. On range, puis je pars à mes occupations quotidiennes.

Les jours défilent et notre relation avance. Je le considérais presque comme un frère. Seulement, je n'ai jamais eu de famille et encore moins un frère, donc je ne saurais dire si c'est de l'amour fraternel ou juste de la reconnaissance due à la fin de ma solitude.

Cela va faire trois mois que l'on cohabite et tout ce passe bien. Depuis un peu moins d'un mois, il peut sortir de sa chambre même la nuit. La confiance s'est installée entre nous. Cependant, je n'avais pas prévu ce qui s'est passé cette nuit là même si c'était à prévoir.

Je suis en pleine séance de torture. Ma proie est devant moi accroché par les poignets et par les chevilles au mur sans appui sur le sol. J'avais injecté de l'acide dans chacune de ses joues la faisant hurlé. Je suis tranquillement en train de nettoyer mes prochains outils : de simples aiguilles. M'approchant de ma victime, je lui explique la suite.

  -"Vois-tu, je vais faire de toi une magnifique oeuvre d'art. Je vais te planter chacune de ces aiguilles pour faire de toi le plus bel être humain au bord de la mort du jour. Tu perdras très doucement ton sang. Je m'attaquerais ensuite à tes nerds. Et la suite est une surprise." Je déclare cela pleine d'entrain face à ce futur.

Pendant que ma proie agonisait, j'entends du bruit derrière moi. En effet, je découvre Josh appuyé sur le mur derrière lui les yeux pétillants et un sourire que je ne connais que trop bien sur le visage, ce même sourire que j'ai intérieurement lors d'une séance. M'approchant de lui, je lui tends un couteau. Il n'hésite que quelques secondes avant de s'en emparer et de continuer le travail sous mes yeux attentifs. Je finis par achever le presque cadavre et me dirige à côté pour nettoyer le matos utilisé aujourd'hui, Josh me suivant.

La suite se déroule naturellement en silence. Nous n'avons jamais vraiment parlé de ce jour. Mais depuis, il me suit chaque nuit, suit mes habitudes, apprend l'art de la torture, y prend plaisir et imite toutes mes méthodes ne laissant aucun doute quand à ma seule présence lors des séances.

Un mois s'est écoulé, tout semble roulé jusque là.

Je dois dormir depuis quatre heures, quand j'entends l'alarme s'enclencher. Je récupère l'arme sous mon oreiller, me dirige jusqu'à la chambre de mon frère de coeur. A présent, je suis sûre de son statut pour moi, en quelques mois, il m'a apporté l'amour que je n'ai jamais connu. Il est déjà devant celle-ci à m'attendre lui aussi armé. Il n'a pas perdu les habitudes d'une cavale malgré le temps qui s'est écoulé depuis sa fuite. On se dirige vers les escaliers en silence. Personne en bas. Je décide de ma diriger vers le sous-sol, là où des bruits de pas retentissent.

Trois personnes armées sont dos à moi inspectant les lieux. Je tue immédiatement le premier les deux autres me ciblant déjà. Malheureusement le temps que la balle atteigne le dernier, il a eu le temps de tirer. Je ne suis qu'une simple humaine, le temps que la balle m'atteigne seules quelques secondes se sont écoulées. Aucune chance d'esquiver.

Une psychopathe de la mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant