*Chapitre 4: Seule*

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Plusieurs jours sont passées à tel point que j'en ai perdu la notion du temps. Je ne savais plus quel jour, qu'elle mois ou quelle heure il était. Je ne savais plus rien. Si ! Que j'étais seule.

{Sortons les violons.}

Certes, j'aurais pu les laisser parler, peut-être que ça aurait tourné autrement. Mais comprenez moi, à cet instant je n'avais aucune envie de me retrouver face à de telles paroles. Je n'en ai pas eu le courage.

Après les avoir quittés, je me suis rendu dans un commissariat de police. J'y ai donné un faux nom et des informations toute aussi fausse sur moi. Je n'ai eu, évidement, aucun scrupule à me faire appeler ''Mila Girard''. Ils ne devaient pas avoir d'indices sur l'endroit d'où je venais vraiment. Même si les chances étaient infimes, je ne devais pas prendre de risques. Je leur ai expliqué que j'avais perdu mes parents et que j'étais seule. Que je n'avais plus aucune famille. Les policiers, très surpris de mon histoire, ont cherchés à en savoir plus sur moi mais heureusement, j'ai étrangement réussi à les faire tourner en bourrique. 

{Pratique quand on vient d'un autre monde. Bon, après ils n'étaient pas non plus très fut-fut...}

Rapidement, je me suis retrouvée dans un foyer. Et pour vous le dire, j'y ai été très mal. Il n'était pas aussi beau que ce qu'on m'avais promis et les gens n'étaient pas aussi gentils. Certains adolescents n'étaient pas très fréquentables et les adultes, pas très aimables. De plus, jamais je n'y ai affiché le moindre sourire, moi qui étais quelqu'un de si joyeux avant. Le remord s'était fait une place dans mon cœur.

Au fond de moi j'ai presque toujours su que c'était ma faute si je me retrouvais ici. Rien que ma faute.

Pour ne pas à avoir à supporter tout le malheur de ce foyer, j'ai donc passé la plupart de mes journées dehors. Je me baladais dans la ville, je regardais les gens, leur vie. Mais malgré le nombre de personnes qui étaient autour de moi, j'étais seule.

Mes visions et mes rêves étranges n'ont pas refait surface une seule fois. J'étais devenu une fille normale dans une ville normale. Enfin... on se comprend.

Mes journées se sont résolues à marcher, paresser, regarder ce monde de dessin qui m'entourait. De plus, rien d'intéressent ne s'y passait. Je me suis terriblement ennuyé. Les journées de 24h me paraissaient des mois en 31. Pourtant, malgré toute cette solitude, il y avait un endroit où je retrouvais peu à peu de joie. Les forêts des parcs. Elles étaient si calmes et paisibles que j'y entendais ma conscience y faire échos. Les bruits des oiseaux qui s'envolaient me rappelaient la liberté que je n'avais plus. Souvent, je partais m'y cacher pour que les éducateurs ne me retrouvent pas. Avec un carnet et un crayon, je dessinais, j'écrivais. Le temps passait plus vite que quand j'explorais la ville. C'était si apaisant.

Un jour, durant lequel je suis encore parvenu à fuir du foyer, je me suis rendu dans un nouveau parc dans lequel je ne n'étais encore jamais allé. Je n'ai pas compris, à cet instant pourquoi mais je le trouvais bien plus apaisant que les autres. Bien plus tranquille. Peu de gens y venaient et presque personne ne s'aventurait dans sa forêt. C'était parfait pour moi, si parfait, que ce jour-là, pendant l'une de mes siestes, un nouveau rêve a finalement surgi.

Une nouvelle fois j'étais dans le collège Kadic mais pas dans le gymnase, plutôt dans la cour. Beaucoup de gens couraient autour de moi. Ils riaient, jouaient, ils étaient heureux. Malgré le nombre presque incalculable de groupe d'élèves qui se trouvaient, un seul a pourtant attiré mon attention. Je pense que vous savez lequel. Oui, c'était encore eux, les Lyoko-Guerrier. En m'approchant, j'ai esquivé tant bien que mal les élèves. Je ne voulais pas que le premier rêve se reproduise. En arrivant enfin devant eux, j'ai pus entendre leur conversation.

Code Lyoko + MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant