Chapitre 17 : Retours à la ''vie réelle''

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  Je ne m'étais pas gênée pour détacher les tubes qui reliaient mon corps aux machines. Je n'avais aucune envie de rester cloitrée dans ce lit alors qu'un samouraï et une fille qu'on prenait pour Aelita trainaient dans les parages. Bien évidemment, j'aurais dû m'inquiéter pour ce qui pouvait mettre en danger le monde mais mon esprit ne pouvait se détacher de la jeune fille aux cheveux roses qui avait fait son arrivée dans le collège Kadic. Je savais ce qu'elle avait en tête. Je savais tout. Et quand je dis tout, c'est TOUT. Tout ce qui allait se passer. Pendant ce coma qui avait grandement étonné les médecins, de mon côté, je bénissais la force divine de me l'avoir apporté. Je prévoyais les évènements. Je savais comment tout se terminait. Et comme je m'en étais rendu compte, je n'aurais en rien été utile.

Vous pouvez penser qu'a cet instant je ne faisais que me plaindre ; et d'un côté c'est vrai. Mais je ne faisais que me poser cette question au fond de moi, me demandant vraiment ce que je faisais ici. Dans tous les cas, je n'étais plus utile. Il fallait que je fasse ce que n'importe qui arrivant dans un autre monde fasse. Il fallait que je rentre chez moi. Que j'oublie tout. Que je laisse le temps arranger les choses. Voilà ma penser.

Alors que je commençais à me diriger vers la porte de ma chambre d'hôpital, ne faisant même pas attention au carrelage froid qui brulait presque mes pieds. Je n'avais qu'une envie. Prendre l'air. Peu importe ce que diraient les médecins ou les autres. Je voulais mettre mes idées au clair pour parfaire ma décision. Je me suis donc dirigé d'un pas léger et nu dans les nombreux couloirs de l'hôpital qui m'avait abrité, sans avoir la moindre idée du temps que j'y avais passé. Un jour ? Une semaine ? Peut-être plusieurs années ? Puis, ma pensé redivagua rapidement sur l'histoire de Taelia. Cette fille qui n'avait rien demandé.

À ce jour, j'étais sûre que, malgré mon absence, les Lyoko-Guerrier parviendraient quand même à régler cette histoire, et toutes celles d'après. Pourtant, il y avait cette voix. Cette petite voix qui me poursuivait tout près de mon oreille. Elle me soufflait de tenir bon. De continuer sur ma lancée, l'aide que je leur apportais. De rester et de profiter de la chance que j'avais.

Mila « Ma chance ? Quelle chance ? Je ne sers à rien ici... »

M'ayant suivi jusqu'aux portes de l'hôpital, cette voix n'avait cessé de me parler. Je dis bien jusqu'aux portes. À peine avais-je vu une dizaine de policiers s'approcher en courant de l'entrée que je n'avais eu qu'un seul réflexe, m'enfuir dans le parking. Pourquoi ? Je ne sais pas...

En tout cas, je n'avais certainement pas envie de me faire interroger ou emmener au poste de police. Il ne fallait qu'être stupide pour ne pas comprendre que quelque chose de mal se passait dans cet hôpital. Oui, quelque chose de mal. Et je ne tiltais que maintenant.

Mila « Oh... c'est pas vrai... ! »

En moins de deux je me remettais à courir vers les portes électriques, les poings serrés. Le samouraï. Celui auquel je n'avais pas vraiment fait attention. Il était ici, sous mes yeux et je n'avais rien fait pour l'empêcher d'entrer.

De par ma tenue de patiente, je n'avais pas eu grand mal à me réfugier à l'intérieur mais, comme je l'avais prévu, les policiers m'avaient stoppé pour m'interroger.

Policier « Pardon mademoiselle mais nous ne pouvons pas vous laisser vous balader seule dans l'hôpital »

Mila « Ah ouais ? Et pourquoi ça ? »

Policier « Un homme armé en tenue de samouraï est entré et pour la sécurité de tous, tous les patients vont être regroupés dans une partie de l'hôpital surveillée »

Code Lyoko + MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant