*Chapitre 8 : Premiers jours a Kadic*

344 30 0
                                    

  Après quelques semaines d'attente,  mon transfert total dans le collège Kadic s'est finalement terminé. Le peu d'affaires que j'avais acquises dans ce monde, ont été emmenées dans ma nouvelle chambre de l'internat et avec elles, le début d'un commencement que j'attendais depuis longtemps. Le jour de mon arrivée, au moment où je rentrais mes valises, j'ai sentis comme un regard m'épier depuis le fond du couloir. Effectivement, depuis le tournant, plusieurs élèves mais fixaient, se chuchotant quelques mots pour certains. À leurs expressions intrigués, j'ai très vite compris qu'ils se demandaient qui j'étais - sachant que mon arrivée n'avais pas vraiment été des plus évidentes, comme nous étions en plein milieu de l'année scolaire. 

Entre les groupes qui se formaient, j'avais même aperçu Yumi, Odd et Ulrich, me regarder en silence comme s'ils me jugeaient. Je savais très bien qu'ils n'avaient pas oublié ma récente ''amitié " avec Sissi et le fait que mon transfert se fasse juste après cet épisode n'était pas des plus coïncidents. Au contraire, n'importe qui aurait fait une allusion, moi la première. Au moment où j'ai posé mon premier pied sur le sol de ma nouvelle chambre, ce fut comme une évidence. Tout allait changer. Mes habitudes, mes emplois du temps et surtout, ma vision sur ce que je devais faire.

De l'espionnage.

Dès le lendemain, le lundi, j'ai eu l'honneur d'être présentée devant toute ma nouvelle classe. Comme je n'avais plus vraiment fait ''amie amie " avec Sissi, je n'avais aucune certification d'avec qui j'allais me retrouver. Je pouvais très bien finir toute seule, parmi de nouveau élèves. 

À 8h30 tapante, je devais rejoindre ma classe qui ''m'attendrait sagement " comme me l'avait promis le directeur. Ayant attaché mes cheveux avec un élastique noir, je me suis donc dirigé, comme convenu, vers la classe que l'on m'avait assignée. Collant ma tête contre la porte, j'en ai conclus que le directeur avait déjà commencé son discours par sa voix qu'il n'avait pas oublié de faire résonner. J'étais stressé, j'avais si peur. Peur de me retrouver avec eux. Je n'avais aucune envie de me faire épier toute la journée par leurs yeux, sachant que j'avais définitivement perdu leur confiance. Prenant une grande inspiration, j'ai approché mon poing de la porte et y ai frappé trois coups distincts.

Directeur « Oui entrez Mila ! »

Ouvrant doucement le battant, j'avais eu le réflexe de sonder la pièce en passant ma tête par l'encadrement. Et j'ai eu du mal à retenir un sursaut en apercevant Sissi, dans le rang du milieu, en train de faire sa manucure. Si elle était là, alors ça voulait dire que... Evidemment, Jérémie, Odd et Ulrich y étaient aussi. Ils me regardaient avec la même intrigue que les autres élèves qui se demandaient bien ce que je faisais, penché à 90 degrés comme je l'étais.

Directeur « Allons, ne soyez pas si timide. Approchez-vous. »

Effectuant les ordres du directeur, je me suis avancée vers lui, un timide sourire sur les lèvres. Toute la classe me sondait, même Sissi avait arrêté sa discrète manucure pour m'étudier du regard. Utilisant les deux petites mèches de mes cheveux pour me cacher, je me suis mise à fixer mes pieds comme un enfant qui venait de faire une grosse bêtise. J'étais tellement apeurée à cet instant que je ne savais rien faire d'autre à part me taire et laisser le proviseur parler pour moi.

Directeur « Je vous demande d'accueillir comme il se doit votre nouvelle camarade de classe, Mila Girard. Comme son transfert ne se fait que maintenant, je vous demande d'être indulgent avec elle et de l'aider dans son rattrapage de cours. Avant de reprendre votre étude, je vais la laisser vous dire quelques mots. »

Et voilà. C'est à cet instant précis, que j'ai pris conscience que tout ce que j'allais dire allait avoir un impact sur ''ma couverture ". Je devais être subtile et faire en sorte de passer pour un fantôme. Je ne devais certainement pas attirer l'attention sur moi ou alors tous mes plans seraient fichus en l'air. Après un grand soupir, j'ai enfin repris.

Code Lyoko + MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant