SHINGEKI NO KYOJIN - LA DESTINEE D'ELEONOR WILLIAMS

18.

« Bordel... c'est toujours aussi glauque et degueulasse comme endroit. Comment est-ce que des gens peuvent vivre ici sans déconner ?»

Il couvrit son nez avec un foulard pour éviter un reflux du aux mauvaises odeurs qui s'évaporaient un peu partout dans les bas-fonds. Les bas-fonds, également appelés ville souterraine, était un quartier pauvre, plongé dans les ténèbres, et qui se trouvait dans le sous-sol du mur Sina. On y trouvait très peu de ressources, la faute à la quantité incroyable de réfugiés qui ont été obligés de s'y déplacer après l'apparition énigmatique des titans dans le Mur Rose il y a des années. A cause de cela, les réfugiés ont commencé à voler afin d'éviter la famine. Des trafics en tout genre ont commencé à voir le jour (enfants, sexuels, d'argents etc...). Naître dans les bas-fonds était presque considéré comme un signe de « précarité sociale ». Ses habitants étaient mis de côté. Presque laissés-pour-compte dans des conditions inhumaines. Pour s'en sortir, les seules issues devenaient donc les vols, les crimes, permettant de gagner un maximum d'argent pour se payer un passe afin de pouvoir vivre à la surface.

Aaron était toujours en train de marcher dans les ruelles tout en faisant attention aux endroits où il mettait les pieds et ce qu'il voyait lui donnait presque envie de vomir. Il y avait des enfants qui étaient assis dans de la crasse. Ils étaient affaiblis et pâles comme la mort elle-même. Ils étaient très mal en points et ne bougeaient quasiment pas. La pauvreté, la misère, la faim, le manque de soins, la saleté. Des animaux morts par ci par là, les maladies etc... c'était tout cela les bas-fonds.

« He Richard ! Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Richard était le nom qu'Aaron avait donné la première fois qu'il s'était rendu dans les bas-fonds. Afin que sa véritable identité ne soit jamais connue et que ses histoires de jambes en l'air ne soient pas révélées au grand jour. Il était hors de question pour le grand Aaron Williams que son nom soit mêlé à des affaires de prostitution. Alors il leur avait donné le nom de son meilleur ami Richard, le soulard.

« He ! Salut vieux crabe ! Comment tu vas ?»

« Moi ? Bah comme d'hab hein. En même temps, quand tu vis dans les bas-fonds y a pas grand-chose qui change. Ah si. L'arthrite, quand elle te prend t'es foutu ! Je te jure ! C'est de pire en pire ici. Même les gosses se mettent à souffrir de rhumatisme tu te rends compte ? »

« La vache... ça m'étonne pas en même temps. Ils ne voient même pas la lumière du jour. C'est pas bon, même pour eux. » Il regarda les enfants puis passa sa main sur son front rapidement pour faire disparaître quelques gouttes de transpiration. L'angoisse.

« Ouais, mais c'est la vie hein ? C'est triste mais que veux-tu. J'espère juste qu'un jour je réussirai à quitter cette ville souterraine de merde parce que j'en ai marre de vivre dans ce bordel. Je vaux mieux que ça et puis quand je vois tous ces gosses mourir de faim, ça me fait mal au cœur je te jure. J'aimerais tellement faire un truc pour eux. » Il regarda Aaron. « Toi tu pourrais non ? En prendre un ou deux et les emmener à la surface. Je veux dire. T'as du fric et t'as une bonne situation. »

« Euh... ouais mais non. Ça va pas être possible. Comme si j'allais prendre les gosses des autres. Tu m'as bien regardé sérieusement ? Tsss. J'ai de la peine pour eux, vraiment, mais il en est hors de question. Ah justement, vu qu'on en parle, il faut que tu saches que je suis venu chercher ma fille aujourd'hui et elle est la seule gosse qui remontera à la surface avec moi. »

« Oh... je vois. C'est super. Enfin surtout pour elle. Elle va pouvoir vivre une nouvelle vie loin de tout ce merdier... Bon, je vais pas te retenir plus longtemps dans ce cas ! »

Un groupe d'enfants qui était en train de courir bouscula l'ami de Aaron sans s'excuser puis se mit à rire.

« Vous pouvez pas regarder où vous mettez les pieds ?! Sales garnements ! »