CHAPITRE 1-SouvenirsJour 3
Et à l'aube, tes souvenirs me hantent, plus qu'un mal de tête, plus qu'une migraine, la teneur est prenante, la douleur, le manque se ressentent... J'aimerai pouvoir revivre ces moments avec toi, encore et encore, peut-être une dernière fois. Revenir en arrière, peut être recommencer, revenir à l'instant décisif qui nous a éloigné, mais je ne le ferais, même si je le pouvais, je ne changerai pas mes actes, mes paroles, il ne doit pas y avoir de regrets, ce qui est fait est fait on ne pourra rien y changer même si on détenait un charme magique.
Oui, la senteur de ton corps, la douceur de tes cheveux, le goût de tes lèvres, les caresses de tes mains sur mon corps reprennent vie à chaque transition entre la nuit et le jour, et ma conscience ne peut jamais lutter contre cet inconscient qui renferme ces désirs puissants et refoulés qui se manifestent dans ces souvenirs contre lesquelles on ne peut lutter ou oublier. Ton regard plongé dans le mien, tes bras me serrent comme pour dire qu'ils ne me lâcheront jamais, que tu ne me quitteras jamais, ce sentiment de sûreté, éphémère, ...; quelques paroles, quelques je t'aime, des marques d'affection dans le cou, ou plutôt la manifestation du désir présent à l'instant,...
Puis, chaque jour recommence, et on essaie d'oublier, de vivre, on sourit à la vie, on tente d'oublier.
On fait ce qu'on a faire pour nous occuper, on essaie de ne pas rester seul pour ne pas se sentir seul, on boit, on fume, pour tenter de noyer cette mélancolie qui nous pèse, qui nous plonge, qui nous ronge. On se demande pourquoi on vit, pourquoi on meurt, si la vie a un sens, si elle vaut la peine d'être vécue, on remet tout en question, on mesure la valeur de notre existence qui nous paraît médiocre, dérisoire et insatisfaite subitement, pour finalement décider si on est capable de supporter encore, simplement continuer de vivre, ou si on préfère noyer notre âme dans la fuite de cette souffrance proche de l'agonie en y mettant fin.
Le sentiment d'appartenance commence à se détacher de nous, on se dit que la personne ne nous appartient plus, qu'il n'est plus de notre droit de contrôler ses faits, déplacements, mouvements, fréquentations, que cela ne nous regarde pas mais comme on essaie de se sortir d'un gouffre sans fin, on ne peut ignorer, on ne peut avoir cette indifférence que l'autre personne sait si bien nous le montrer. Alors on observe, on cherche, on trouve. Finalement, ce manque prend la forme de l'obsession, une obsession puissante, pulsionnelle, infaïble, dynamique. La douleur persiste toujours.
On se dit que cette personne n'est peut-être pas la bonne, qu'on en trouvera sûrement une autre, mais en même temps, les autres ne nous intéressent même pas, on ne les trouve pas assez bien, pas à la hauteur, on cherche vainement cette même personne à travers d'autres, on essaie de la former à notre image (à la sienne), ces efforts sont vains, cette quête est impossible, chaque personne est différente. On ne trouve plus de correspondance, plus de compatibilité, plus de sens, plus de feeling, plus de palpitations, plus d'excitation, seulement de l'ennui et la monotonie.
Jour 7
Finalement, c'est peut-être mieux ainsi. On n'y pense plus. Du moins, on tente toujours d'oublier mais au moins on essaie de se convaincre, l'espoir d'un jour nouveau, d'un sentiment nouveau, d'une possibilité de tourner la page est peut-être possible. On n'est plus totalement au fond du gouffre mais on n'en est pas sorti non plus. On perçoit de nouveaux horizons, on perçoit plus visiblement d'autres petites choses de la vie qui peuvent nous procurer un bien-être, un certain plaisir. On prend conscience que notre esprit est plus libre car on peut enfin songer à notre propre personne, à nos occupations, à nos véritables priorités. On ne s'imagine plus de films qui s'avéraient sans doute vains et dérisoires concernant la personne concernée. On sourit.
Jour 10
On est content, on s'amuse. On se sent fort. On est à présent sûr de sa décision, c'est la bonne, on a bien fait, on vit mieux.
Jour 11
On se croyait pourtant sorti...
Ça recommence...
On a commis une erreur, on s'est trompé, le voile se dissout, la glace se rompt. La structure dans laquelle on a mis tant de temps et d'efforts à construire, si fragile... Tout n'était qu'une illusion, un mensonge !
La dépression recommence, encore. Que faire ? .... Que faire?! Pourquoi vit-on ?
Passons près de la rambarde d'un pont, oser se révolter envers notre hiérarchie, mangeons comme un incivilisé aurait fait, mêlons notre flux sanguin à une contenance importante d'alcool, et à nos poumons la combustion d'herbes toxiques, baisons avec celui qui nous a toujours voulu mais que l'on a toujours ignoré, courrons les cheveux aux vents et crions à nous en exploser ces fameux poumons.
On ....
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Étude psychique
Подростковая литератураVoici un extrait du roman que je suis en train de composer. Il relate l'histoire d'une jeune adolescente très spéciale de par sa force de caractère qui a vécu sa première relation quelque peu toxique et qui depuis se développe intellectuellement à t...