Chapitre 8 - Saute, Athena !

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- Quoi ?! Dit Athena. Comme ça, sauter, sans rien ?

- Oui, avant qu'il n'aille trop vite. Vite !

La première à sauter fut Artemis suivi de Nyx. Athena recula derrière Dylan et Aphrodite, apeurée.

- Il est hors de question que je saute, non !

Aphrodite, bien qu'ayant aussi peur, essaya de lui parler. Elle posa sa main sur son épaule, se voulant rassurante. Le train commençait vraiment à aller de plus en plus vite et bientôt, il serait trop tard. Les cheveux châtains et lisse d'Athena volait dans tous les sens à cause du vent et frôlaient sa peau légèrement bronzée.

- Il ne faut pas réfléchir et sauter, protège-toi du mieux que tu peux. Saute, Athena !

Les trois sautèrent en appliquant les conseils d'Aphrodite. Le choc fut supportable. Une fois dans l'herbe, ils se relevèrent et les autres les rejoignirent. Nyx décida de directement piquer nord. Ils allaient devoir continuer à pied. Athena marchait difficilement. Elle avait toujours aimé les voyages, mais pas particulièrement les randonnées. Elle essaya de ne pas trop se laisser distancer par les autres. Artemis et Dylan était en tête. Par chance, Nyx avait vu une carte de Madagascar. Elle avait le choix entre passer par trois itinéraires et elle décida de passer par le chemin au milieu des plateaux pour éviter les champs et les plaines, pour ne pas être repéré. Du moins, pas tout de suite. Ils avaient assez d'eau pour quelques jours. C'était un bon détour, avant de retourner vers l'est et les plaines côtières, plus facile à parcourir. Dernière, Athena rajusta les bretelles de son sac à dos. Elle transpirait déjà... Ils poursuivaient leur marche dans les hautes terres pendant un jour entier. Il était clair que les hautes herbes allaient décourager les hommes de Boras ou du moins les ralentir, étant sûrement plus habitués à traquer dans les villes. Ils marchèrent dans la nature. Lors d'une pause, Nyx prit dans son sac une paire de jumelles et repéra des petites habitations dans un champ cultivé. Non loin, elle voyait une rivière, et pensa qu'il serait plus rapide de se déplacer sur l'eau. Mais elle se rappela qu'Athena l'avait prévenu de la présence de crocodile dans ces eaux. De toute façon, après cette longue randonnée, ils devraient bientôt rechercher des villages ou des habitations isolées pour reconstituer leurs réserves de nourriture. Nyx était clairement à la tête du groupe.

Epuisée et endolorie de partout, Athena s'était assise par terre. Elle décida de ne pas faire un pas de plus sans s'être reposée et avoir mangé quelque chose. Nyx remis les jumelles dans son sac.

- Bon, allons-y, déclara-t-elle.

Toujours muette, Athena pela une banane et mordit dedans en lui lançant un regard. Elle s'était assise en tailleur et on pouvait voir sur ses vêtements qu'elle transpirait beaucoup, ils lui collaient à la peau. Ses cheveux châtains naturellement lisse étaient emmêlés et tombaient en désordre dans son dos.

- En route, répéta Nyx.

Certes, cela n'était pas dans les habitudes d'Athena de contredire quelqu'un dans une décision, mais elle avait son petit caractère. Lorsqu'elle décidait quelque chose, il fallait qu'elle fasse ce quelque chose.

- Mais on n'a encore pas mal de chemin à faire pour aujourd'hui... Commença Nyx.

- A cause de toi, oui, l'interrompit Athena.

Les autres décidèrent de s'assoir un peu, histoire de reprendre leur souffle.

- C'est grâce à moi que tu es encore en vie, répliqua Nyx. Je pense que Boras serai ravi de mettre la main sur toi puisque tu es tout comme nous en possession d'une pierre qu'il veut. Tu voulais quoi ? Que je laisse ses hommes nous tirer dessus dans la foule du train ? Grâce à la vision d'Aphrodite, on a pu s'échapper avant.

- Mais de là à sauter d'un train en marche ! C'est ça, ce que tu appelles la grande aventure ? On a risqué notre vie.

Avant que cela ne dégénère, Aphrodite intervint. Dans leur enfance, c'était plutôt Athena qui jouait à régler les conflits. Mais aujourd'hui, c'était différent. Et jamais elles n'auraient pensé qu'elles se seraient retrouvées au milieu de Madagascar pour retrouver leur ami d'enfance. Et encore moins pour lui donner des pierres magiques et une lettre...

- Marchons encore un peu, dit-elle. Le trajet nous aurais pris une douzaine d'heures. Nous verrons si nous trouverons un abri... Les terres hautes d'ici ne se prêtent pas à la marche nocturne.

Très bien. Le groupe se remit à marcher. Ils se couvraient de crème solaire pour éviter les moustiques, en remarquant l'inutilité de cette précaution. En effet, les mouches volaient autour d'eux, attirés par l'odeur sucrée mélangés à de la sueur. Les insectes formaient leur seule compagnie puisque aucun ne parlaient, préférant garder leur force pour cette marche forcée. La fierté d'Athena l'empêchait de demander une pause. Elle se sentait courbatue, poisseuse de sueur. Elle mettait un pied après l'autre et se forçait à ignorait sa fatigue. De temps en temps, Aphrodite lançait un regard à Dylan... Lorsque le soleil se mit à baisser sur l'horizon, le groupe vit les ombres s'allonger et le ciel se tinter de rouge. Le paysage était magnifique, mais ils eurent du mal à l'apprécier sous la fatigue et la transpiration.

- Une grotte, dit soudainement Artemis, excitée.

En effet, dans de la roche à leur gauche en auteur, Artemis avait aperçu un trou ouvrant sur du noir.

- Laissez-moi aller voir, pour vérifier qu'elle n'est pas occupée un locataire.

- La nuit à... A l'intérieur ? Dit Athena, les yeux grands ouverts.

- Mais faut d'abord voir si y'a de la place, lui répondit Artemis en escaladant jusqu'en haut. Je pars en éclaireuse.

Arrivée en haut avec les autres, la rousse ôta son sac à dos rapidement, pris une lampe torche et se glissa dans cette petite ouverture noire.

Athena déglutit avec peine. C'était le moment de refouler sa claustrophobie...

Les cinq pierres de Dara [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant