Chapitre 32 - Le destin

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En voyant le corps de Nyx s'effondrer sur le sol, Dara hurla de nouveau. Soudain, les portes de l'entrée s'ouvrirent si brutalement que des vitres se brisèrent, laissant entrer la véritable tempête qui avait lieu dehors.

- HAUT LES MAINS !

L'ordre était autoritaire. Stanley tenta de lever son arme mais il savait que c'était trop tard. Boras lui, sourire envolé de son visage, s'apprêtait à achever Dara une bonne fois pour toute avec sa fumée mais il s'effondra près de Nyx avant même d'avoir pu l'étouffer complètement, car un des hommes de la police tira sur lui.

- LA MAISON EST CERNÉE !

Une dizaines d'hommes en uniforme entrèrent dans le hall, prêt à tirer.

- Monsieur, vous êtes en état d'arrestation pour meurtre, tentative de meurtre, kidnapping, séquestration...

Boras avait du mal à bouger sur le sol, gravement blessé. Autour de lui ses hommes ne savaient pas quoi faire. Ils lancèrent un regard à Stanley pour savoir s'il fallait se défendre, quitte à faire démarrer une pluie de balle dans la maison. Mais Stanley hocha négativement la tête. La police les cernait.

Un homme entra par la porte, à grands pas, droit, vêtu d'un costume blanc, aux cheveux gris et avec l'impatience peinte sur son visage.

- Mon fils, ou est mon fils ?

- Monsieur, vous ne pouvez pas entr...- tenta un policier.

- Papa ?

Les yeux de Dylan s'ouvrirent en grands, surpris de voir son père ici. La police malgache fit le tour de la pièce et menotta tous les hommes de Boras et lui-même qui semblait en très mauvais état. La police récupéra aussi Nyx et Athena, inconscientes. Quand ils relevèrent Boras, il lâcha froidement :

- Vous savez de quoi je suis capable, on va se revoir.

- On va se contenter de prévenir les policiers pour qu'ils te trouve une cellule spéciale, dit Dara.

Dylan prit son père dans ses bras, heureux de le voir, étonnamment.

- Maintenant fils, si tu m'expliquais tout ceci...

Dylan se racla la gorge, gêné.

- Euh... Comment va maman ? Tu ne lui as pas dit que tu me cherchais quand même ?

- Fils, elle va bien. Mais tu vas avoir de gros problème. Ta disparition a fait la une des journaux. J'ai dû te suivre dans tout Madagascar...

Artemis et Aphrodite s'approchèrent d'eux.

- C'était vous ? Dans le canal, les tirs près des crocodiles ? Demanda la blonde.

- Mes hommes, affirma le père de Dylan, les yeux brillants.

- Vous nous avez sauvé la vie, merci, lui dit-elle.

La respiration de Nyx était lente. Dehors le soleil se levait. A l'intérieur de la chambre d'hôpital, une odeur de lavande flottait. Une femme passait le balai dans sa chambre. Quand elle ouvrit les yeux, elle essaya de se redresser, mais la femme accouru vers elle.

- Ne bougez pas, dit-elle précipitamment. Je vais appeler le docteur et vos amis vont vous rejoindre, ils ont passés la nuit à vous attendre.

Nyx se recoucha contre son oreiller. Quand le médecin lui annonça qu'elle avait échappé de peu à la mort, cela lui fit une sensation étrange dans le ventre. Quand il partit et qu'il autorisa ses amis à entrer dans la salle -avec comme consigne de ne pas la brusquer-, Athena se jeta contre elle.

- Nyx ! Tu es enfin réveillée !

- C'est plutôt à moi de te dire ça, comment vas-tu ?

- Je vais beaucoup mieux maintenant. J'ai simplement quelques marques, mais d'ici quelques jours, tout ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir.

Nyx regarda la blessure près de son ventre. Elle risquait de garder la cicatrice toute sa vie. Aphrodite et Dylan s'approchèrent d'elle, et la blonde la prit dans ses bras. Artemis s'approcha pour lui donner des fleurs et Nyx se mit à rire doucement.

- Quand Boras m'as interrogé il m'a... Il m'a fait du mal. Mais je te promets Nyx, je n'ai rien dit, jamais je n'aurais dit ou vous étiez.

- Respire Athena, tout va bien désormais. Ou est Dara ? Ajouta-t-elle en regardant la porte d'entrée.

Artemis déposa les fleurs sur la table de nuit. Elle s'approcha de son amie.

- Hier soir, il a pu récupérer toutes les pierres, lui dit-elle avec douceur. Il était bouleversé d'apprendre que Boras avait bel et bien tué son grand-père et... Il a dit qu'il devait partir, que c'était son destin depuis toujours. Alors... Il est parti quand la police a fini d'embarquer les hommes de Boras et lui-même. Enfin, la police nous a d'abord interrogé et lui aussi, et c'est ensuite qu'il est parti.

Une boule se forma dans la poitrine de Nyx.

- Parti, c'est-à-dire ?

- Asgardya. Il a pu faire le portail, on l'a vu avant de retourner à l'hôtel, dans le jardin de la villa quand il ne restait plus que nous. Il nous a remercié avant. On peut dire qu'il n'a pas perdu de temps...

Les larmes sortirent toutes seules. Mais même si ses larmes se mirent à couler sur ses joues, elle parla d'un ton très calme à ses amis.

- Je m'ennuyais, après tout. Cette aventure... C'était juste pour lui rendre service.

Aphrodite lança un regard à Dylan. Athena prit Nyx dans ses bras.

- Il ne m'as même pas dit au revoir...

Blottie dans les bras d'Athena, elle pleurait car elle ne savait pas quoi faire d'autre. Elle n'avait jamais pu oublier Dara. Toute cette aventure lui était plus ou moins dédiée. Elle avait peut-être espérée, que si elle avait réussi à lui donner la lettre et les pierres, elle ne sait pas... Peut-être aurait-il été plus reconnaissant encore ? Elle ne savait pas elle-même à quoi elle s'était attendue. Simplement à plus qu'un merci ?

Elle était contente d'avoir réussi, mais elle se sentait vide désormais. Sans objectif, quête terminée. Quand ses amis sortirent de la chambre, Aphrodite ferma la porte.

- Je crois qu'elle l'aimait beaucoup plus que ce qu'elle nous a dit, dit-elle.

- Ce n'est pas très sympa de sa part d'être parti aussi vite, ajouta Athena.

- Il s'est assuré qu'elle allait survivre, c'est déjà ça, remarqua Dylan. Le docteur a dit qu'elle pourrait sortir de l'hôpital d'ici quelques jours, alors j'ai reculé la date du départ.

- Tu as bien fait, répondit Aphrodite en l'embrassant. On va rester près d'elle.

Les cinq pierres de Dara [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant