Tandis que je courrais à une petite vitesse de croisières, les rues de ma ville défilèrent devant mes yeux, les passants s'écartant promptement de moi.
Vy était une capitale intéressante. Séparée en différentes partie, elle restait, malgré les efforts que je faisais pour changer ça, très organisée. Ou raciale, au choix. Les personnes aux revenus modestes voire faibles se tournaient sans y penser deux fois vers la partie Est. Les rues là-bas étaient sans cesse animés par les enfants ou les adolescents. On y trouvait quelques dealers. Cependant, il s'agissait d'êtres vraiment rares. Ayant reçu des renseignements plus approfondis depuis que j'étais un tampon du monde, je savais que cette presque absence de dealers n'était aucunement le fruit des autorités. Les Alters, des années auparavant, avaient laissés entendre qu'ils réagissaient mal à certaines drogues et qu'ils s'attaqueraient toutes personnes cherchant à nuire à leur existence. Puisqu'ils effrayaient plus qu'ils inspiraient la confiance, tout habitants les avaient pris aux mots. Cela dit, je savais de source sûre, qu'ils refusaient de faire du mal aux adolescents qui usaient de cette méthode pour aider leurs parents à payer les factures. Une rumeur courrait que le dirigeant des Vampires acheter quelques drogues par charité. Je réprimai un rictus. Isotz Hautz n'avait pas une once de bonté en lui. Mais si, cette rumeur pouvait améliorer son image au sein de l'île et donc du monde, je n'allais pas cracher dessus. Faire en sorte que les humains aient moins une peur maladive des vampires était un calvaire. Les bouquins, les légendes, les rumeurs à leurs propos étaient tenaces. Mais j'étais têtue. Je m'arrangeais toujours pour qu'un vampire soit souvent mis en avant, même s'ils n'étaient pas très coopératifs.
La partie Ouest de Vy contrairement à son opposé abritait les personnes les plus affluentes et les plus riches de cette île. J'avais un jour dû intervenir dans un de ces quartiers. Un massacre. Je ne comptais plus le nombre de fois où j'avais demandé d'arrêter de me menacer à coup d'avocats puissants et de chantages pour que le conflit soit à leur avantage. Les rues, comparées à celles d'Est, étaient calmes. Les voitures, plus luxueuse que le voisin encore, parsemaient les routes. Les maisons plus grandes que la mienne prouvaient que la plupart des familles essayaient d'en mettre pleins la vue à quiconque-je-suis-tout-le-monde. Je n'avais rien contre eux, après tout, la réussite leur pendait aux nez. Et c'était tant mieux. Non, ce dont j'avais vraiment du mal était leur prétendument innocence dans chaque conflit que j'avais dû gérer. Je n'appréciais pas beaucoup que les employés Alters d'une quelconque entreprise aient un salaire plus que médiocre, ni le fait que si la hyène-garou avait mordu monsieur-je-me-crois-au-dessus-de-tout, était parce qu'il avait essayé de lui rouler dessus et non pas « parce qu'il était un humain innocent », comme il avait essayé de me le faire croire. Je m'estimais plus que patiente mais si un jour je venais à frapper un habitant de la partie Ouest, personne ne se demanderait ce qu'il m'avait pris. Combien de fois étais-je passée sur les infos à cause d'une vidéo peu positive à mon égard provenant de personnalités influentes ? Non, vraiment, personne ne me demanderait de rendre des comptes.
Le Nord de Vy regorgeait d'ambassades, de consulats, de lieux de congrès. Il était donc destiné à tout ce qui touchait à la politique. J'haïssais la politique. Le verbe haïr n'était pas assez fort pour décrire mes sentiments. Heureusement pour moi, j'avais réussi à échapper à toutes réunions aux sommets avec les dirigeants de toutes espèces pendant un an. Je savais que je n'allais pas pouvoir continuer ainsi, mais dans la vie, il fallait persévérer. Moins j'approchais les tactiques politiques et les décisions importantes et plausiblement destiné à détruire la vie d'autrui, mieux je me portais. Et puis, j'avais le tact d'un éléphant. Je pouvais me montrer discrète mais je n'avais aucune délicatesse envers les personnes que je n'aimais pas. Et je n'aimais vraiment pas les politiciens. Alors que j'essayais de faire en sorte que tout le monde vive en paix, combien de décisions prises sur le tas avaient détruits mes efforts ? Je n'étais pas la seule agente de liaison du monde à détester la politique. Maria, l'agent principal de liaison du Brésil que j'avais assigné à ce rôle, ancienne prostituée, avait giflé un dirigeant après avoir entendu une loi qui desservirait les Alters sans raison. Tous les agents de liaison avaient bu ensemble lors de la réunion mensuelle par vidéo conférence, croyant qu'elle allait finir au chômage et dans un sac mortuaire. Nous avions tous été étonnés, elle la première, lorsque l'alpha local avait assuré qu'il y aurait un déchainement de violence dans le pays si elle venait à disparaître. Elle travaillait toujours en tant qu'agent de liaison.
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Ush ROWTAG T2 : Conséquente Transformation
ParanormalVoilà un an que le monde magique a été dévoilé. Désormais agent de liaison, j'ai vu ma vie changer du tout au tout. Encore. J'enchaîne les affaires, persuadée d'être assez forte - et patiente - pour supporter les conneries des Alters et des humains...