Soñamos Juntos ~ CNCO

Chapitre 24 : La réunion

Vendredi – 18h57

Les garçons allaient bientôt être de retour dans l'amphithéâtre. Parce que, évidemment, le proviseur avait décidé que la réunion se déroulerait dans cette salle. En même temps, cinq adolescents accompagnés de leurs parents, il fallait bien les placer quelque part. En plus, le proviseur avait compris que certains d'entre eux se mettraient le plus loin possible les uns des autres. Le premier arrivé fut Erick, avec bien sûr sa mère et son père. Ils se placèrent tout en bas, sur la première rangée. Ensuite, Richard et ses parents s'installèrent derrière eux, sur la deuxième rangée. Christopher arriva seul car, malgré tous les efforts de Monsieur Halls pour faire venir sa mère, celle-ci n'avait toujours pas pu se libérer. L'équatorien alla s'asseoir tout en haut de l'amphithéâtre, sur la dernière rangée. Quand Joel entra, avec ses parents, Christopher ne put s'empêcher de souffler, la colère n'étant toujours pas redescendu de son côté. Les nouveaux venus se mirent devant, mais à l'opposé de Richard et Erick. Les derniers arrivés, Zabdiel donc et ses parents, prirent place sur la rangée derrière la famille de Richard. Le proviseur ferma les portes de l'amphithéâtre quand tout le monde fut installé et descendit les escaliers pour atteindre le bureau. Une fois devant celui-ci, il s'appuya dessus et observa les personnes face à lui avant d'enfin prendre la parole.

- Bonsoir à tous. Cette réunion est, je vous préviens tout de suite, l'ultime tentative pour mettre un terme aux bêtises que vos enfants font depuis le début de cette année scolaire. Pour récapituler, ils ont dégradé de façon importante cet amphithéâtre, ont créé de nombreux raffut lors de leur exclusion interne, et même après, et lundi, ils se sont battus.

- Il me semble, intervint le père de Richard, que seuls deux d'entre eux se sont battus. Mon fils a, au contraire, tenté de les séparer.

- Oui, confirma le proviseur, je sais qu'ils n'ont pas tous joué le même rôle lors de cette bagarre. Mais ce que j'ai retenu, c'est qu'ils étaient encore tous les cinq impliqués. Messieurs-dames, si je vous ai convoqué aujourd'hui, c'est pour essayer de comprendre ce qui a mené vos enfants à faire autant parler d'eux chez la direction, et souvent en mal.

Comme personne ne rajouta rien, Monsieur Halls reprit.

- Vous êtes nombreux, ainsi, pour faire simple, je vais me concentrer sur un étudiant à la fois. Nous allons commencer par Zabdiel De Jesús.

Ce dernier et ses parents se redressèrent donc.

- Monsieur et Madame De Jesús, avant cette année, les seuls écarts de votre fils étaient ses nombreux retards. Depuis la rentrée, en plus de la dégradation de l'amphithéâtre, ses retards se sont multipliés, mais aussi ses absences à de nombreux cours. Est-ce que, tout d'abord, vous le saviez ?

- Oui, répondirent ses parents en chœur.

- Très bien, sourit le proviseur. Avez-vous une idée de pourquoi ?

La mère de Zabdiel regarda son fils, hésitante à répondre. Mais son père, lui, ne perdit pas une seconde.

- C'est justement à cause de cette histoire d'amphithéâtre. Avant cela, il ne connaissait pas ces quatre garçons.

Il y a une semaine, Zabdiel n'aurait pas du tout apprécier que son père rejette la faute sur ses amis. Mais aujourd'hui, tout était différent. Il n'avait pas envie de les défendre, il n'en avait plus la force. Et il savait qu'il ne pouvait plus rien reprocher à ses parents aujourd'hui ; ils avaient eu raison depuis le début.

- Zabdiel a passé beaucoup de temps avec eux, continuait son père, et je pense que c'est une des raisons de son comportement. On a essayé de le prévenir, de lui rappeler l'importance des études mais...