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Les prolongations

Point de vue de Kelley

Tobin et moi sommes dans le rond central pour donner le coup d'envoi des prolongations. Nous avons 30 minutes pour sauver notre avenir et tordre le cou à notre 'cher' président.

Nous avons décidé de frapper fort d'entrée de jeu. Dès le coup de sifflet, j'envoie le ballon loin devant en direction de Pernille. Elle est peut-être moins puissante physiquement qu'Ada mais sa technique compense.

Eugénie et Tobin restent derrière elle pour la soutenir tandis que je me replace en défense. Varane arrive sur elle et ne peut bloquer le tir que Pernille déclenche hors de la surface. Lloris plonge du bon côté mais sa défense lui bloque la vue et le ballon frôle le poteau avant de rentrer dans les buts.

Les Français ouvrent la bouche de surprise. Le stade explose de colère pendant je me précipite vers Pernille.

5-4 pour nous.

Notre joie est de courte durée. Deux minutes après Magda provoque un penalty... 

"Les Français champions du monde de plongeons." grognais-je.

Les spectateurs se moquent d'elle et Pernille est obligée de revenir de l'avant pour la consoler.

Griezmann est sur le point de tirer. Ashlyn se prépare et anticipe le bon côté mais ne peux empêcher l'égalisation.

Le match reprend son cours et je suis obligée de donner de la voix pour que les filles restent motivées. Les attaques françaises deviennent de plus en plus nombreuses. Laure et moi faisons de notre mieux pour les contenir. Madgda et Wendie souffrent énormément. Je me fais déborder sur mon côté et je me sens coupable lors du but qui suivit... 

Je suis tombée genoux en sachant que c'était de ma faute...

6-5 pour la France.  

Louisa ordonne à Julie de reculer sur sa ligne pour soulager la défense centrale.

Eugénie et Tobin font des merveilles sur les côtés mais sont à chaque fois bloquées par Pavard et Hernandez, qui ne semblent pas avoir digéré les petits ponts de tout à l'heure...

Eugénie parvient à tirer mais est contrée par Varane. L'arbitre siffle une main... Inexistante pourtant puisque c'est la hanche du joueur qui a dévié le ballon. Personne ne comprend même pas nous, qui avons clairement vu qu'il n'y avait pas main. Mais l'arbitre refuse de revenir sur sa décision. Deschamps et les Français sont fous de rage. Les spectateurs l'insultent et lui lancent des canettes. 

C'est l'occasion d'égaliser pour nous.

Je regarde Jill, qui ne comprend pas non plus mais me fait signe d'y aller.

Je m'avance vers le ballon, déjà en place. Lloris est toujours en train de parler avec l'arbitre. Plutôt gueuler. Ce qui vaut un carton jaune au capitaine de l'Equipe de France.

J'essaie de me concentrer et d'ignorer les sifflets à mon égard.

Je suis la capitaine. Mon équipe compte sur moi, je sais ce que je dois faire.

Je fais quelques pas en arrière en regardant Lloris qui était hors de lui.

Je cours vers le ballon et au lieu de tirer le plus fort possible je fais une passe au gardien. Il s'en empare immédiatement. J'entends des applaudissements derrière moi. Je me retourne et vois les Français m'applaudir alors que mes co-équipières ont leur mâchoire sur le sol. Deschamps serre la main de Jill.

Je m'attendais à des insultes de la part du stade et des speakers, mais à ma grande surprise ils ont tous applaudi...

Lloris s'avance vers moi et me tape sur l'épaule.