1. Mon nom est Julie Smith

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Durant le mois d'Août de l'année 1994, une jeune fille s'ennuyait dans sa chambre. Cette jeune fille, c'était moi. Je m'appelle Julie Smith, à cette époque là, je n'avais que 13 ans et en Septembre, je devais retourner à l'école de magie Poudlard pour y suivre ma quatrième année de cours. Oui, je suis une sorcière, de sang-pur. Mes parents sont tous les deux des sorciers mais ne croient pas à la supériorité de leur sang. Je suis de leur avis. J'ai été - contre toute attente - affectée à la maison Serpentard. Lors de mon premier jour à Poudlard, je m'attendais à ce que le Choixpeau magique m'envoie chez les Serdaigle. Je savais déjà tout de cette école et du monde des sorciers : dès petite, mes parents m'ont tout expliqué sur la magie, et sur la véritable nature des éléments bizarres que je provoquais régulièrement . J'ai pris le plus grand des plaisir à arpenter les bibliothèques et à lire tous les livres que je pouvais trouver sur Poudlard. J'ai su donc rapidement que j'allais être affectée à une maison, et je me connaissais déjà assez pour savoir que j'avais beaucoup de chance d'être à Serdaigle. J'étais depuis toujours très curieuse, créative et érudite. Mais j'avais aussi la volonté de faire toujours mieux que tout le monde, d'être la meilleure, j'avais la détermination et l'ambition pour être première dans tout ce que j'entreprenais, particulièrement à l'école. Je savais me donner les moyens d'obtenir ce que je voulais. Et ça c'est plutôt mon côté Serpentard. Cette maison a la réputation d'être celle des méchants, des mangemorts, des obsédés par la supériorité des sorciers de sang-pur... C'est en partie vrai, je l'avoue. Mais j'essayais depuis ma première année scolaire à Poudlard de faire oublier que Lord Voldemort et un grand nombre de ses partisans étaient à Serpentard. La plupart d'entre nous étions du côté de Dumbledore... Bon d'accord, pas tous, mais la majorité. J'essaye d'être le plus possible en bons termes avec les autres maisons, particulièrement les Gryffondor qui étaient - apparemment - les ennemis de toujours des Serpentard. D'après ce que j'avais compris de "L'histoire de Poudlard", cette rivalité remontais à la création de l'école. Mais je pensais que nous devions tous être correctes les uns avec les autres. Malgré mes efforts, je n'avais pas beaucoup d'amis, même dans ma maison. Je parlais de temps en temps avec Luna Lovegood, qui faisait partie de la maison Serdaigle, et il m'est arrivé de discuter avec Hermione Granger une élève de Gryffondor, qui tout comme moi, s'attendait à être envoyée à Serdaigle. Elle était surnommée par un nombre incalculable d'élèves « miss-je-sais-tout », et c'est vrai qu'elle était vraiment douée.J'espérais que cette année serait meilleure à ce niveau là...

Mais revenons à la situation de départ : j'étais dans ma chambre, dans une maison londonienne et je m'ennuyais comme un rat mort. Mes parents n'avaient rien contre les moldus, ils les idéalisaient même un peu trop. Contrairement à moi qui avait tendance à les détester profondément. Mais n'ayant pas mon mot à dire sur le choix du monde dans lequel on devait vivre, j'étais forcée de supporter le monde des moldus pendant deux mois par ans ( ce que je trouvais déjà beaucoup trop long ). Et bien évidemment, qui dit monde moldu, dit pas de magie. C'était vraiment le calvaire, car en tant qu'élève assidue voire complètement obsédée par les cours, c'était extrêmement difficile de ne pas pouvoir s'entraîner pendant deux mois au sortilège de désarmement. Mais soudain, je me suis rendue compte que j'allais acheter mes fournitures aux Chemin de Traverse et prendre le Poudlard Express à la gare de King's Cross dans moins de 24 heures. J'avais vraiment hâte de retrouver la Grande Salle, les cours de potions du professeur Rogue et les matchs de Quidditch ! Mais avant de rêvasser, de lire ma liste de manuels ou d'espérer acheter un nouveau balai, il fallait que je prépare les quelques affaires dont j'avais besoin : ma valise était étalée sur le sol, et bien sûr, elle était complètement vide (sauf si vous prenez en compte les taches de Bièraubeurre sur la doublure, dans ce cas, oui elle était déjà un peu remplie). Après quelques minutes d'intense réflexion, je me suis enfin décidée à me lever de mon lit et à rassembler mes robes de sorciers, ma baguette, quelques vêtements supplémentaires, et surtout une bonne dose de bouquins. Au moment exact où je me disais que j'avais oublier quelque chose, j'entendis un son rauque et grave provenant de derrière la porte de ma chambre. J'avoue que sur le coup, j'ai un petit peu surévalué le niveau de danger de la situation : j'ai sorti ma baguette et je me suis mise à réfléchir au sort qui pouvait être le plus utile en cas de situation périlleuse. J'ai ouvert la porte avec méfiance et j'ai éclaté de rire en m'apercevant qu'il ne s'agissait que de ma chatte rousse prénommée Holly ! Mais j'ai été également très surprise de la voir. Les semaines ayant précédées cet évènement tant espéré, Holly n'était pas revenue à la maison, et j'étais vraiment inquiète. Mais le fait de la revoir la veille de mon départ pour Poudlard avait considérablement amélioré mon humeur (qui était jusqu'à présent très maussade). J'ai sauté de joie et j'ai pris Holly dans mes bras pendant 20 longues minutes qui parurent sûrement une éternité pour elle qui avait vraiment très peu envie de câlins et de papouilles à ce moment là de la journée. Dans un miaulement plaintif, elle entreprit de me mordiller l'index - probablement dans l'espoir que je la lâche plus rapidement que prévu, ce qui n'a d'ailleurs pas raté - Je l'ai délicatement posée sur le sol et dans un dernier coup de patte beaucoup trop proche de mon visage, elle a rejoint lentement son panier disposé au fond de ma chambre (c'est-à-dire pour elle, le plus loin possible de moi). Voyant l'heure tardive affichée sur mon réveil, qui est un objet moldu, qui je dois l'admettre, est vraiment très utile pour les adeptes de la grasse matinée comme moi, je me suis empressée d'enfiler mon pyjama, me brosser les dents et filer en vitesse dans mon lit avant de me faire réprimander par mes parents. J'ai eu le temps de penser quelques minutes à la journée magique qui m'attendait le lendemain, avant de m'endormir profondément.

La disparition de DumbledoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant