2. La dispute du Poudlard Express

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C'était le grand jour ! J'étais surexcitée à l'idée d'enfin retourner à Poudlard. Mais avant de me rendre à la gare, il fallait que j'aille acheter tous mes manuels sur le Chemin de Traverse. Mes parents m'y ont accompagnée et m'ont aidée à trouver toutes les boutiques dans lesquelles je devais me rendre. En réalité, ce fut beaucoup plus rapide que ce que je pensais... Mes parents devaient se dépêcher de rentrer au ministère. Ils travaillaient pour - l'horrible - ministre de la Magie, Cornelius Fudge. J'étais un peu déçue de ne pas pouvoir passer plus de temps devant les vitrines. Mais même devant mes expressions de visage mignonnes et d'habitude plutôt attendrissantes, mes parents sont restés de marbre et m'ont emmenée en vitesse à la gare pour prendre le Poudlard Express. Comme les années précédentes, pour nous rendre sur la voie neuf trois quarts, nous avons couru sur le mur de briques rouges entre la voie 9 et 10 de la gare de King's cross. Nous nous sommes donc retrouvés sur le quai, grouillant de monde et de bruit. Je n'étais pas très à l'aise devant une foule aussi abondante et dense. Je me suis empressée d'embrasser mes parents et de monter dans le train. J'ai cherché quelques minutes un wagon vide pour être au calme pendant ma séance de lecture quotidienne. Je me suis installée au fond du train, dans le dernier wagon, près de la fenêtre, d'où j'ai pu faire un dernier signe de main à mes parents. Après avoir dégagé une quantité considérable de vapeur, le Poudlard Express a enfin quitté la gare, lentement.

Je m'apprêtais à sortir mon manuel de sortilèges, histoire de savoir ce qui m'attendait cette année, lorsque la porte de mon wagon fut ouverte brusquement par Hermione Granger - apparemment furieuse - accompagnée de son amie fidèle, Elise Darser

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Je m'apprêtais à sortir mon manuel de sortilèges, histoire de savoir ce qui m'attendait cette année, lorsque la porte de mon wagon fut ouverte brusquement par Hermione Granger - apparemment furieuse - accompagnée de son amie fidèle, Elise Darser.

- Euh, salut, on peut s'asseoir ? lança Hermione sur un ton de désespoir.

- Bien sûr, lui dis-je à contre - cœur.

Toutes deux s'assirent sur la banquette en face de moi.

- Tu t'appelles Julie c'est bien ça ? me demanda Elise, timidement.

- Oui c'est ça. Et toi tu dois être Elise, enchantée...

J'avoue que j'étais un peu agacée de devoir partager mon wagon avec d'autres élèves, mais il était plutôt prévisible que je ne reste pas seule tout le trajet. Je me suis donc décidée à ranger mon manuel de sortilèges par politesse pour les nouvelles voyageuses qui allaient sûrement passer le reste du chemin en ma compagnie. Mais Hermione, qui retrouva soudainement le sourire, me dit avec enthousiasme :

- C'est le manuel de sortilège que le professeur Flitwick nous a demandé d'acheter ? Je l'ai déjà lu intégralement et il est passionnant ! 

- J'allais justement commencer à lire, mais je te crois sur paroles.

Elise se tourna vers Hermione et lui chuchota :

- Tu devrais retourner parler à Ron, il n'a pas voulu être méchant, j'en suis sûre... Tu le connais, il a tendance à être un peu... maladroit.

- Je ne suis pas certaine que le surnom de "miss-je-sais-tout" soit acceptable de la part de mon meilleur ami, Elise. En première année je n'aurais rien dit, mais là il exagère !

Je connaissais de vue Ron, mais je ne lui avais jamais vraiment adressé la parole. Mais c'est vrai qu'il avait la réputation d'être particulièrement peu adroit lorsqu'il s'agissait d'Hermione. Elle et moi avions déjà papoté des comportements de ce genre que Ron avait eu avec Hermione.

- Sans indiscrétion, qu'est-ce qui c'est passé ? dis-je avec précautions.

Hermione me répondit en ravalant un sanglot :

- J'étais dans un wagon à l'avant du train, avec Harry, Ron et Elise. J'ai sorti mon exemplaire de "L'histoire de Poudlard" pour me divertir pendant le trajet. Et il n'a pas pu s'empêcher de me dire "Et voilà, c'est le retour de miss-je-sais-tout !" Franchement il aurait pu s'abstenir !

- Je te l'accorde, c'est un peu maladroit, mais Elise a raison, il ne l'a pas dit par méchanceté...

Au moment même où j'ai terminé ma phrase, Harry et Ron entrèrent en trombe dans le wagon. Hermione avait l'air parfaitement indignée de cette interruption soudaine et voulut leur crier de sortir immédiatement mais Ron la devança et lui fit ses excuses :

- Bon euh... Hermione... - Harry donna un petit coup de coude à son ami, apparemment incapable de présenter ses excuses à quelqu'un sans un petit peu d'aide - Aïe, Harry, ça va pas !? Voilà, je te présente mes plus plates excuses et j'espère que tu les acceptes.

Hermione répondit d'un ton hautain :

- Ronald, j'accepte tes excuses.

Harry et Ron s'assirent donc à côté de moi. Ils me saluèrent gentiment et se présentèrent. Le reste du trajet fut beaucoup moins tendu qu'auparavant et tout le monde discuta joyeusement jusqu'à l'arrivé du train à Pré-au-lard. J'avais beaucoup parlé avec Elise et Hermione, nous avions beaucoup de points communs, à commencer par notre amour inconditionnel pour les livres. J'étais heureuse que le fait que je sois à Serpentard ne nous ait pas empêcher de nous entendre à merveille. Harry et Ron avaient été moins bavards que nous mais je pense qu'ils avaient bien fait de se faire petit.

Arrivés à la gare, nous descendîmes tous ensemble et montèrent dans une calèche. D'après ce que m'avait dit Luna Lovegood il y a deux ans, elles n'avançaient pas toutes seules mais étaient tirés par des créatures appelées Sombrals. Je ne sais pas quoi en penser. Les gens la trouvent... bizarre et un peu trop rêveuse. Moi je la trouve fascinante. Cette jeune fille est vraiment un mystère, qui, je pense, ne sera jamais élucidé. Nous arrivâmes aux portes de l'école. L'excitation était à son comble. Nous nous rendîmes dans la Grande Salle du château pour assister à la cérémonie de répartition annuelle. Harry, Ron, Hermione et Elise rejoignirent la table des Gryffondor et moi celle des Serpentard. Il n'y avait presque plus de place, j'ai dû donc m'asseoir là où personne n'avait encore commis l'erreur de s'installer : près de Draco Malfoy et ses acolytes incapables de s'adresser à quelqu'un autrement qu'avec dédain, agressivité ou violence. Pas de chance, Pansy Parkinson - une petite prétentieuse que toute personne saine d'esprit se devait de détester et d'éviter le plus possible - était juste en face de moi. Je m'étais dis quand ne lui adressant pas la parole, elle me laisserait tranquille mais elle n'a pas pu s'empêcher de me lancer d'un air dédaigneux :

- Surveille tes fréquentation Smith, une sorcière de ton rang n'a rien à faire avec une Sang-de-Bourbe comme Granger.

- Je t'ai pas sonnée Pansy, laisse-la tranquille, lui dis-je d'un ton ferme.

- Je t'ai pas sonnée Pansy, laisse-la tranquille, lui dis-je d'un ton ferme

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Crabbe et Goyle, les crétins qui servaient de petits chiens à Draco , me lancèrent un regard noir signifiant sûrement qu'ils avaient une envie soudaine de me refaire le portrait. J'ai donc fait de mon mieux pour éviter de croiser leur regard jusqu'à la fin de la cérémonie. Le traditionnel repas de début d'année était une nouvelle fois délicieux, et je peux vous dire avec assurance que le pudding était à tomber. Une fois le dîner terminé, les professeurs nous ont demandés de regagner nos dortoirs le plus rapidement possible. J'ai donc suivi le reste des Serpentard pour me rendre dans notre salle commune située dans les anciens cachots de l'école.


La disparition de DumbledoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant