Le vent chaud soulève mes cheveux en bataille et un air de vacances flotte autour de moi. Ça change beaucoup de ma vieille Angleterre et sa pluie froide. Je viens d'arriver dans la pension de vacances Kellerman dans les Catskills, aux Etats-Unis. Mes premières vraies vacances depuis trois ans. Depuis la fin de la guerre en faite. Voldemort mort, les Mangemort à Azkaban et la sérénité revenu dans le monde magique, tout est pour le mieux mais pas pour moi. Alors je me suis enfoncé dans mon travail. J'en suis passionné, sauver des gens est vraiment un boulot génial mais c'est surtout pour oublier. Oublier la violence, oublier les pertes, oublier la mort qui me colle à la peau. Certes, j'ai des repos, souvent forcé par mon chef de service, mais je reste toujours à Square Grimmaurd, déprimant dans mon canapé. Mais il y a deux jours, ma petite vie a été dérangée par une certaine brune. Hermione a débarqué à la maison. Les mains sur les hanches et les yeux brillant d'une lueur que je connais bien, elle m'a fait une scène, énumérant ce qui est bon ou non pour ma santé, que ma vie de célibataire bourru de travail me plaisait peut-être mais que je ne pouvais pas continuer ainsi. Elle a fini par lancer que deux semaines de l'autre côté de l'océan m'attendaient et que tout était réglé. Et que surtout, je n'avais pas le choix. Il n'y avait plus qu'à faire mes valises et rejoindre le portoloin international de Londres. Après avoir acquiescé, l'air sérieux et implaquable de ma meilleure amie me dissuadant de refuser, elle est parti, un sourire triomphant lui barrant le visage. Et le pire, c'est qu'elle a raison. J'ai vraiment besoin de vacances.
Je suis devant l'entrée de la pension. Une charmante jeune fille m'accueille et me donne le numéro de ma petite maison. Après dix minutes de marche - nous sommes dans le monde moldu - , j'arrive à l'endroit où je vais dormir J'ouvre la porte en bois blanc pour tomber sur l'entrée et sa petit commode laqué. Je sors ma baguette, m'assure, en jetant un coup d'œil par la fenêtre, qu'il n'y est personne aux alentours puis jette un dérivé du Repousse-Moldu. Aucun habitant de la pension ne pourra savoir que je suis un sorcier. Je prends les bagages réduits dans ma poche et je leur redonne leur taille d'origine. Après avoir rangé mes vêtements dans l'armoire de la petite chambre que je me suis attribué - il y en a deux - et un brin de toilette, j'enfile un short et un polo bleu marine. A quelques mètres, se trouve le lac des brochures où des enfants pataugent dans l'eau. Le contact chaud du sable m'a manqué. J'enfonce mes pieds et regarde au loin. C'est magnifique.
Je m'avance et sursaute quand mes orteils se trouvent en contact avec les petites vaguelettes qui meurent sur le sable. Puis je trempe franchement mes pieds et observe chacun jouer, lire, se baigner...
Beaucoup de familles sont là et je sens mon cœur se serrer. Je suis seul. J'ai la famille Weasley, oui, mais ce n'est pas pareil. Je n'ai pas de parents, pas de fratrie, pas d'enfants. Pas de femme, enfin plutôt d'homme dans mon cas à l'horizon. Rien. Seul.
Je soupire. Ce ne sert à rien de se torturer plus avec des pensées sombres. Je rentre à mon bungalow et lance un Tempus. L'heure a tournée et il faut que je me change pour le dîner qui est dans le grand bâtiment surplombant toute la pension. Je passe par la salle de bain et après une bonne douche, j'enfile un pantalon noir et une chemise. Je glisse mes pieds dans une pair de tennis en toile et passe un coup de peigne inutile dans le méli-mélo qui me sert de cheveux.
La salle est magnifique. Tout est resplendissant richesse et d'élégance. Moi qui pensait que ce serait juste une sorte de camping amélioré, je me suis réellement trompé. Les lustres de cristal pendent au plafond, le service en porcelaine trônent sur les tables rondes avec leur napes impeccablement blanches et les chandeliers brillent de milles feux. Au fond, en face de la baie vitrée donnant sur le lac, une scène en bois foncé n'attend que les pas des danseurs.
Un jeune homme salut les invités à l'entrée.
- « Bonsoir ! Monsieur Potter n'est ce pas ? Ravi de vous rencontrer. Neil Kellerman. »
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Magical Dance
FanfictionEn arrivant en vacances, Harry n'aurait jamais pensé que ça tourne ainsi. Mais quel est ce mystérieux danseur ? Un flash. Une chevelure blonde, une peau diaphane et deux grandes billes grises, envoûtantes. En un mot : Draco. Une histoire d'amour...