Joli garçon [Réécriture]

Chapitre 30 -Poudlard

Hadrien était retourné seul dans les quartiers de Severus, sans se perdre une seule fois, ce qui est surprenant. Il n'avait pas pu se déplacer auparavant. Il était parti avant de s'être vraiment habitué à Poudlard et à ses étranges manières. Heureusement, il n'y avait pas d'escaliers menant aux cachots, il ne pouvait donc pas vraiment se tromper de chemin. En chemin, il s'était mis à parler à un serpent ; il y en avait beaucoup sur les portraits dans les cachots. Ils lui faisaient savoir si Dumbledore s'approchait des chambres de Severus. Une fois entré, il s'est assis et a commencé à manger le reste de sa tablette de chocolat. Il n'avait jamais mangé de chocolat auparavant ; c'était un luxe qu'il ne pouvait pas se permettre. Il le pouvait maintenant, et c'était plus agréable qu'il ne pouvait l'imaginer. Pas étonnant que les enfants l'aient toujours voulu, que Dudley l'ait toujours exigé.

En se levant, Harry a mis le reste du chocolat dans le réfrigérateur, il ne se serait jamais laissé aller comme Dudley. Manger tout ce chocolat serait une sacrée façon d'y arriver. En mettant la bouilloire en marche, il bouillait immédiatement et sifflait. Avec un sourire ironique, il a ratissé partout à la recherche d'une tasse, a trouvé une grande tasse et s'est fait un café. Bien que pour être honnête, il aurait préféré un jus de fruit, le chocolat l'avait rendu très sec.

"Le ténébreux arrive", siffla le serpent.

"Merci", répondit Hadrien en sifflant, alors qu'il se dirigeait vers la cuisine pour se préparer une tasse de café. Il se moquait de la façon dont il était devenu... domestiqué, honnêtement, mais... il aimait plutôt ça, même s'il ne voulait pas l'admettre. C'était agréable de ne pas faire toujours la même chose. Il avait passé tellement de temps à dormir, à gagner de l'argent la nuit, à ne jamais parler à personne. Maintenant, il apprenait la magie, pour enfin obtenir sa vengeance tant attendue.

"Tu vas bien ?" demanda Hadrien, observant Severus intérieurement soulagé de ne pas avoir l'air blessé.

"Je vais bien", murmura Severus, l'air épuisé, il s'enfonça avec gratitude dans le siège. Il se demandait quoi dire à Dumbledore. Il n'allait certainement pas admettre qu'il se trouvait à Privet Drive.

"Du café ?" demanda Hadrien.

"Ça ne me dérangerait pas", répondit Severus. Il aimait ça - que quelqu'un se sente concerné. Quelqu'un qui n'exigeait pas de savoir ce qui s'était passé ; il doutait qu'Harry soit même curieux. Normalement, il ne se reposait pas avant que Dumbledore ait tout entendu, et ait fini d'analyser ce que cela pouvait signifier. On lui proposa une bière fumante qu'il accepta avec reconnaissance. Harry, qui ressemblait encore à "Hadrien", le rejoignit pour lire un livre sur les runes anciennes. Il en était déjà à la moitié, mais cela n'a pas surpris Severus. Harry aimait beaucoup les runes anciennes.

"Tu ne devrais pas lire ça ici, Dumbledore peut entrer à tout moment" murmura Severus, en caressant doucement la main de Harry dans ses longs cheveux soyeux. Harry était comme un chat, ronronnant et se penchant dans l'affection comme s'il en était affamé. Ce qu'il était, mais il continuait à agir en buvant son café noir fort.

"Nous avons la carte, non seulement cela, mais nous avons aussi les portraits de notre côté, ils m'ont fait savoir que tu venais. Ils me feront savoir quand Dumbledore sera dans les environs, au cas où nous ne serions pas près de la carte", dit Hadrien en souriant victorieusement. "Comme il ne peut pas parler aux serpents, il ne le saura pas.

Severus sourit, malgré le manque d'éducation magique de Harry, il s'adapte bien. Il avait en effet un jeune homme intelligent pour amant. Severus sentait qu'il pouvait se détendre correctement pour la première fois depuis qu'il avait été nommé professeur et directeur de la maison de Serpentard à l'école de sorcellerie de Poudlard. Dumbledore avait toujours pris l'habitude de le surprendre, en entrant dans ses quartiers comme s'il en était le propriétaire. Plus maintenant, il ne serait pas surpris à nouveau. "En effet".