Joli garçon [Réécriture]

Chapitre 12 - L'Idée Ingénieuse

Harry s'est réveillé groggy, se demandant ce qui se passait, la dernière chose dont il se souvenait - la douche, Snape, et le fait d'être tenu à l'écart. Une grande partie d'Harry voulait se mettre en colère, crier sur Severus pour ne pas l'avoir écouté. Une autre partie encore, une petite partie qui n'avait pas été écrasée par le monde qui l'entourait, criait pour qu'on s'occupe d'elle. Pour permettre à Severus de prendre soin de lui et de le garder en sécurité. Incapable de voir ou d'utiliser ses mains, sa magie n'avait pas réagi malgré sa situation désespérée. La peur, malheureusement, si elle est vécue de cette manière, vous a figés, vous et votre magie. Les enfants, surtout les adultes, ne ressentent pas la peur de la même façon, c'est pourquoi ils constituent un avantage tactique à la guerre. Ils avaient une vision claire des choses, et les traitaient de manière pure et simple. Le regard des innocents peut parfois aider mieux que celui des inexpérimentés. Ce n'est pas quelque chose que le monde magique admettrait, ou que le ciel nous interdit de réaliser. Les sorciers, malgré les protestations contraires de ceux qui sont nés Moldus, se croyaient au-dessus des Moldus.

"Comment te sens-tu ?" demanda Severus, sa voix s'assombrit avec le sommeil.

"Bien, combien de temps avons-nous dormi ?" demanda Harry en essayant de se lever, mais sans succès. Severus n'avait pas seulement les bras enroulés autour des parties centrales d'Harry, mais ses pieds étaient aussi enroulés autour des jambes d'Harry. Ce qui l'empêchait de bouger dans la forte emprise de Severus. Même s'il est vrai que s'il avait été catégorique, il aurait probablement pu le faire. Il ne voulait pas se battre, ou se débattre pour en arriver là, cela ne ferait que lui rappeler la soirée dernière... et il ne voulait pas y penser. Il ne voulait pas se laisser abattre, il refusait de les laisser gagner les trous du cul qu'ils étaient, quels qu'ils soient.

"Sept heures, c'est l'heure du déjeuner", dit Severus en lançant un "Tempus", apparemment surpris. Ils avaient dormi sept heures, plus ou moins une demi-heure. Il a définitivement laissé Poudlard à six heures et demie, puis s'est dirigé vers le monde Moldus, désormais désemparé. Cela n'avait pris que dix, quinze minutes avant qu'il ne soit là. En se réveillant, il avait des choses plus importantes à penser que ce qu'il avait fait. "Rizzy ?" appela le Maître des Potions, et Harry lui lança un regard "Tu es fou ?", il n'y avait personne ici. Même Hedwige, comme il avait décidé de l'appeler, était partie à la chasse.

"Oui monsieur ?" répondit une créature se tenant à l'entrée de la pièce, pas le moindrement perturbée de le voir au lit avec quelqu'un. Bien que si l'on avait regardé d'assez près, on aurait vu une étincelle de satisfaction dans ce regard.

"Un déjeuner pour deux s'il te plaît, et personne ne doit le savoir Rizzy, tu me comprends ? Personne !", dit Severus, l'elfe savait probablement que c'était Harry, ils étaient intelligents comme ça et pouvaient sentir qui était qui. Sinon, comment les elfes pourraient-ils trouver leurs maîtres ou un sorcier ou une sorcière en particulier pour en arriver là ?

"Bien sûr, monsieur", dit Rizzy sans montrer d'émotion, mais Harry aurait pu jurer avoir vu sa bouche s'agiter avant qu'elle ne disparaisse.

"Ceci Harry était Rizzy, un elfe de maison, un elfe de Poudlard ; ils cuisinent, nettoient et font tout nécessairement pour servir leurs Maîtres. Oui, ce sont des serviteurs, mais ils ont besoin d'un coup de pouce magique pour survivre, aucun elfe libre ne peut survivre longtemps, ou s'ils sont blessés et meurent inévitablement. Maintenant, si un elfe de maison était lié, il n'aurait pas d'autre choix que de se conformer aux souhaits de leur Maître, ne pouvant donc pas mourir", dit Severus, en espérant que Harry ne devienne pas patriote à son égard, il en avait assez que Granger parle de S.A.L.E. qui était tout ce qui sortait de sa bouche - du vomi sanglant.

"Compris, le déjeuner ?" demanda Harry.

"Oui, Rizzy va nous le chercher, aucun de nous ne cuisine. Je parle ; de toi, en revanche, tu vas écouter. Cela arrivera d'une manière ou d'une autre, crois-moi", a déclaré Severus avec insistance.