Joli garçon [Réécriture]

Chapitre 43 - Traitement des Effets Secondaires

Severus s'est réveillé en sursaut, se demandant pourquoi il se sentait si maussade, puis il s'est souvenu. Maudissant l'heure, il se glissa hors du lit aussi silencieusement que possible, ne voulant pas déranger Harry. Il avait assez souffert, et le sommeil était la meilleure chose pour lui. Vêtu de sa robe de professeur habituelle, il quitta la chambre. L'odeur du café était divine ; de toute évidence, Black et Lupin étaient réveillés. Merlin, il avait tellement changé ; il les laissait en fait rester dans ses quartiers.

"J'ai affiché une note sur la porte de ta classe, leur disant d'aller à la bibliothèque et d'étudier la prochaine potion qu'ils préparent, j'espère que c'est bon", dit Remus, sachant combien Severus était possessif de tout ce qu'il voyait comme étant sien. Il savait que Severus ne s'en soucierait pas, pas avec Harry aussi blessé.

"Merci", dit Severus en soupirant avec gratitude, alors qu'il se détendait. Dans la cuisine, il s'est préparé une infusion chaude et fumante de riche café noir. Son esprit se demandait si la nuit dernière allait se reproduire. Mais Severus ne pensait pas que c'était aussi simple que cela. Honnêtement, il ne le savait pas et c'est ce qui a le plus énervé Severus. L'inconnu, il avait normalement une réponse à tout.

"Est-ce qu'il va s'en sortir ?" demanda Sirius, se sentant inutile. Il n'était pas du genre académique, mais Remus et Severus l'étaient. S'ils ne savaient pas ce qui se passait, cela le rendait extrêmement nerveux. Il pria Merlin pour que ce ne soit pas ce qu'ils soupçonnaient, vingt malédictions de Doloris, Harry n'y survivrait pas.

"Je ne sais pas", dit Severus d'un ton sinistre. C'est alors qu'un coup de poing retentit dans sa chambre, incitant Sirius et Remus à rester. Il ne fait aucun doute qu'Harry serait extrêmement gêné s'ils le voyaient dans un état de santé moins que parfait. Il a vu Harry sur le sol ; il avait manifestement essayé de se lever.

"Mais qu'est-ce que c'est que ça ?" murmura Harry, la bouche plus sèche que celle d'une momie et son corps était brûlant.

"Calme-toi", dit Severus. "Viens, on va te remettre au lit."

"Je peux le faire moi-même", dit Harry, en repoussant les mains de Severus, mais ses jambes lui font défaut, en fait, il ne coopère pas. C'était tellement humiliant, du moins c'était Severus, une petite consolation, et au moins il ne se moquait pas de lui. Avec des mains tremblantes, il s'est accroché à Severus et s'est laissé soulever sur le lit. "Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?"

"Bois", dit Severus, en appréciant le sentiment de pouvoir s'occuper de Harry pour une fois. Harry a bu la potion et ses tremblements ont immédiatement cessé, ses muscles douloureux se sont détendus. Allongé contre les oreillers, il ferma les yeux en silence.

"Te souviens-tu de ce qui s'est passé la nuit dernière ?" demande Severus ; il ne serait pas surpris que Harry ne s'en souvienne pas.

"Oui", répondit Harry. "Puis-je avoir quelque chose à boire ?"

"Bien sûr", répondit Severus en partant immédiatement chercher du jus de citrouille.

"Dis-moi ce qui s'est passé depuis le début", dit Severus en aidant Harry à boire du jus.

"Je me souviens que tu as été appelé ; je suis venu ici tout de suite. J'ai pris un café ; j'attendais que tu reviennes après l'avoir éliminé. J'ai vu ton Patronus et j'ai réalisé que tu serais parti un moment. Puis je suis allé dans la chambre, ma chambre, et la dernière chose que je sais, c'est que je souffrais à l'agonie", a dit Harry. Se frottant inconsciemment le front, avant d'ajouter : "J'ai ressenti un picotement bizarre dans mon front, la douleur a définitivement commencé là."

"Alors c'est comme je le craignais", dit Severus d'un ton calme, sa voix grave.

Harry se raidit au ton et aux mots de Severus, que voulait-il dire par là ? "Quoi ?" demanda-t-il. Quoi que ce soit, ça ne sonnait pas bien.