Enfin rentrés, ils déchargèrent les courses, les rangèrent et préparèrent un rapide déjeuner. Une assiette de pâtes au pesto ferait largement l'affaire. Face à face comme de jeunes amoureux ils ne parlaient que très peu, mais rigolaient au moindre geste de l'autre. D'un point de vue extérieur cela pouvait paraître très enfantin, voire énervant, mais pour eux, rien n'était plus normal. Ils savouraient chaque instant passés ensemble.
Le repas du jeune couple aussi tranquille et silencieux, fut-il, toucha à sa fin. Comme ni l'un ni l'autre ne travaillait le samedi, ils décidèrent d'aller faire un tour sur l'un des sentiers forestiers à proximité de leur maison.
Asael, en véritable fan de randonné avait opté pour un pantalon de toile et des chaussures de montagne. Lila, beaucoup plus parisienne avait opté, elle, pour une tunique au motif floral. Bien sûr Asael avait pensé à prendre tout ce qui aurait pu être utile.
Ils entamèrent une grande marche à travers les pins qui, de plus en plus, s'espaçaient pour dégager la vue sur l'immensité montagneuse.
Ils avaient bien marché une heure lorsqu'ils trouvèrent un endroit propice pour étendre le plaid et passer un temps calme au milieu de la solitude des montagnes. Lila n'avait pas attendu cinq minutes pour sortir son livres et le dévorer. Asael, lui, s'était lancé dans un exercice d'empilage de cailloux afin de créer une petite pyramide.
Il était seize heures passée lorsqu'Asael reprit conscience du temps.
— On devrait peut-être y aller mon amour si on veut manger pas trop tard.
Elle leva les yeux de son livre d'un air interrogateur.
—Je disais qu'on devrait peut-être se remettre doucement en route si on veut rentrer pas trop tard.
— Ah ! Oui ! Bien sûr.
Elle lui sourit de toutes ses dents. Ses magnifiques dents, blanches entourées de ses lèvres roses. Dans un éclaircissement, l'anneau qu'elle portait au nez étincela. Asael était toujours fasciné par la beauté de la femme avec laquelle il partageait sa vie. Plus il la contemplait ranger les affaires plus il sentait son pantalon se tendre au niveau de l'entrejambe. Il s'approcha d'elle le plus doucement qu'il put. Sous son pied, une brindille craqua.
Lila, se tourna brusquement vers lui, les yeux écarquillés.
Asael, d'un pas, se retrouva juste contre elle. De loin, on aurait pu croire voir un vampire à l'œuvre. Il lui dévorait le coup d'innombrables baisers.
— On ne peut pas faire ça là Asa ...
— Mais tu es si belle.
Elle se détacha de son emprise et regarda autour d'elle avant de le tirer vers quelques arbres.
Ils s'adonnèrent au désir charnel. Ce fut très intense. Trop intense pour Asael qui sous l'adrénaline ne dura que quelques minutes. Quelques minutes, qui qui suffirent néanmoins à satisfaire Lila.
Sous l'ombre d'un arbre, Lila remettait sa tunique par-dessus sa peau blanche. Asael lui était assis sur un rocher moussu ; il la regardait tendrement.
Main dans la main, ils repartirent, jouant, rigolant. Lila semblait au comble du bonheur.
Une fois rentrés, ils se douchèrent. Puis ils prirent un verre de vin sur la terrasse profitant des dernières éclaircies que filtraient les arbres qui les entouraient.
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Migraine III
HorrorLe couple réussit finalement à s'installer, les troubles des jours derniers sont maintenant derrière eux. Tous va pour le mieux. Enfin presque.