Nerfs à vif coupés net
Ses yeux roulent dans ses orbites
Son cœur bat mécaniquement
Dans un grésillement sourd et lentPeut-on dire qu'il vit encore ?
Envoûté dans sa contemplation insensible
Prisonnier d'une charogne en guise de corps
Vivre dans la mort quel sort terribleAssis, rabougri sur sa tour blanchâtre
Il voit aveuglément le feu brûler
Ni les cris de haine ni l'odeur âcre
Du sang, parviennent à le réveillerUn souvenir vint à son esprit
Une sensation perdue, un plaisir enfui
Sa bouche s'ouvrît
Et il rit
Bêtement, un écran éclairant son cou.
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