Chroniques D'une Humaine Au Sang D'Elfe

Chapitre 1: ""Agir""

Le feu. De grandes flammes rougeoyantes ravageant la vallée. Au loin de sombres hurlements de douleur, abominablement terrifiants. De la fumée qui brûle les poumons, qui étouffe. Plus tard, quelques rescapés, quelques orphelins, veuves, vieillards, quelques rares familles dans un coin. Encore une attaque d'orques.

Cette fois-ci, elle n'avait pas réussi.

Elle ne pouvait plus regarder, et ne rien faire.

Améïss galopa sur le chemin descendant la colline à une vitesse ahurissante. Les sabots de sa monture martelaient le sol tandis qu'elle se dirigeait à l'exact opposé du village, dans la direction des grottes.

Elle pouvait sentir l'odeur répugnante de ces immondes créatures depuis là où elle était. "Il y en a cinq, peut être six" pensa-elle, "C'est peu, ils savaient pertinemment que les hommes ne viendraient pas se venger". Arrivée à l'orée d'un petit bosquet, elle descendit de son cheval, qu'elle attacha rapidement, puis longea la roche. Elle s'approcha d'une ouverture illuminée à environ dix mètres d'elle, d'où elle perçu des voix fortes et gutturales. Quand la jeune femme fut assez proche pour voir à l'intérieur de la cavité, elle compta exactement cinq orques, qui riaient bruyamment autour d'un feu de camp. Elle souffla un coup, en fermant les yeux.

Elle maudit silencieusement Elrond. Le seigneur elfe lui avait demander de ne jamais intervenir. Seulement aujourd'hui, et pour la première fois, elle ne l'écouterai pas. Après tout, elle n'était pas réellement une elfe; sa docilité avait des limites.

Entendre ses ennemis se satisfaire de leur massacre finit de convaincre Améïss, Elle n'avait pas peur, elle savait qu'il serait facile de les éliminer, les orques sont des créatures idiotes de nature. Elle se faufila dans la grotte à pas feutrés, restant dans l'obscurité tandis qu'elle s'approchait d'un orque qui lui tournait le dos. Elle s'élança alors très rapidement jusqu'à lui, puis lui coupa la tête brusquement. Elle ne laissa pas le temps aux orques de réagir que déjà elle bandait son arc et lançait une flèche dans la tête des deux créatures face à elle. Les deux derniers orques se jetèrent sur leur assaillante, qui les tua aussitôt d'une dague dans le coeur.

Elle se sentit incroyablement bien, ravie d'avoir pu venger les villageois. Elle se souvint des leçons de son frère, dont elle avait su tirer bon profit. Malgré cela, la vengeance l'avait revigoré. "On ne doit pas ressentir de satisfaction à tuer Améïss, et cela même si c'est un être des plus abominables."

Maintenant, elle observait au loin les flammes consumer les derniers bâtiments encore debout. Elle se sentait libre d'un poids trainé derrière elle depuis des années. Elle avait agit. Elle arrivait au terme de la mission qui lui a été confié, elle rentrait enfin à Imladris.

Fondcombe, trois mois plus tard

La troupe de Frodon Sacquet a finalement atteint la vallée d'Imladris. Frodon se remet d'une blessure due à la lame d'un Nazgul et le seigneur Elrond a convié les représentants de toutes les espèces à rejoindre Fondcombe pour définir ce qu'il adviendra de l'unique. Ainsi un conseil fut réunit dans une partie découverte du domaine elfique. Les nains conversaient entre eux, il en va de même pour les elfes de Vert Bois, ainsi que pour les hommes du Gondor. Quand à Elrond, Aragorn et Gandalf, ils semblaient attendre quelque chose, soucieux, alors que les représentants commençaient à s'impatienter.

Le prince Legolas, de Vert Bois, plus calme et compréhensif, s'avança à la rencontre de son hôte, demandant ce qu'ils pouvaient bien attendre à ce point. Avant même qu'il ne daigne répondre, une silhouette débarqua promptement dans la pièce.

Au premier abord, ils eurent pensé que c'était probablement un rôdeur, habillée et armée comme elle était, peut être un ami d'Aragorn. Mais son capuchon tombant, dans sa hâte, dévoila de longs cheveux bruns et des oreilles légèrement pointues. Son corps était en effet plus petit, ses courbes féminines. Certains s'étonnèrent de voir une femme ici, d'autres de voir ses oreilles ni elfes, ni humaines, mais tous furent abasourdis devant la beauté de cette femme.