Chapitre 3 ""Commencer""

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Cette nuit là, Améïss n'avait pas réussit à trouver le sommeil. Après que Legolas soit partit du petit bois, elle était resté errer quelques temps, puis avait rejoint la chambre qu'elle occupait depuis l'enfance. La demi-elfe prépara alors ses affaires de voyage. Elle mit de coté quelques habits chaud, puis réunit le plus d'herbes médicinales qu'elle put. La lame de son épée étant émoussée, elle l'aiguisa minutieusement, et nettoya ses deux dagues. La Communauté partirait à l'aube, ainsi il lui restait deux heures devant elle. Elle ne ressentit pas le besoin de dormir, elle était bien plus résistante à la fatigue que ne le seraient jamais Boromir, ou Aragorn.

La jeune femme plongea son corps dans un bain laiteux et fumant, chose qu'elle n'avait plus connu depuis une décennie. Elle observait sa peau lisse, marquant de ses doigts des cicatrices passées, nullement apparentes. Tout comme les elfes, sa peau se régénérait vite, et ne gardait aucunes marques. Améïss n'aimait pas cette faculté que lui offrait son sang d'elfe. Elle était plus résistante, certes, mais les cicatrices rappelaient, or elle n'en avait pas, et elle ne voulait pas oublier.

Le ciel s'éclaircissait dehors lorsqu'elle sortit de l'eau. Elle enfila un pantalon de voyage, puis une chemise crème aux manches bouffantes, et un corset de cuir brun. Elle attacha ses armes et enfila une cape légère et aérée. Le silence du domaine apaisa la demi-elfe, qui déambula jusqu'à un petit balcon. Elle crut entendre au loin des voix frivoles, et songea que ces petits Hobbits seraient de bien amusante compagnie. Puis une autre voix, celle d'Elrond, dans le couloir derrière elle. Elle alla à sa rencontre, alors qu'il terminait sa conversation avec un elfe qu'elle ne connaissait pas.

-Vous n'avez pas dormi ma bonne amie?

-Je ne crois pas que mes compagnons de voyage aient dormi non plus, si ce n'est que notre bande de Hobbits. Ils semblent en forme, constata t-elle.

-Ce sont de joyeux compagnons en effet.

-Pourquoi m'avez-vous envoyer là-bas, Sir Elrond? J'avais eu une formation complète, et avancée, j'aurai été un atout dans votre armée. Mais vous m'avez demander de regarder les choses se faire sans pouvoir agir. Savez-vous quels regrets je refoule?

-Je suis désolé que vous ayez vécu cela. Mais vous étiez jeune, vous n'aviez pas encore vu l'horreur de la guerre, du sang, de la mort, je voulais que vous compreniez, que vous soyez prête le moment venu. Ce moment est venu, la Communauté est votre revanche.

Cette réponse lui laissa une sensation amère. Ses plates excuses et sa justification n'apaiseraient pas des années de souffrances. Mais elle savait qu'Elrond était sage, il ne faisait rien d'injustifié, et il avait connaissance de l'avenir. Elle guérirait, elle était forte, elle ne laissera pas ses émotions prendre le dessus.

-Je dois encore finir quelques préparatifs avant le départ, veuillez m'excusez maitre Elrond.

C'était faux, elle était prête. Elle voulait seulement finir cette conversation qui lui pesait sur le cœur. Elrond savait évidemment qu'elle mentait, or il ne dit rien. Il avait conscience de ce que ressentait sa protégé, il avait d'ailleurs eu du mal à prendre cette décision. Mais voilà qu'à l'époque, il avait besoin d'un informateur, et elle était la personne idéale pour cette tache. Depuis son plus jeune age, elle avait montrer un potentiel énorme. Habile, forte, déterminée, indépendante, le seigneur n'avait vu sa pupille pleurer qu'une seule fois. Tout ce qu'il lui manquait était l'expérience, et il était satisfait qu'elle l'ai acquérit.

Améïss s'inclina poliment devant son ainé, puis tourna les talons vers sa chambre, où elle récupéra ses affaires de voyage.

Cour de Fondcombe, à l'aube

Chroniques D'une Humaine Au Sang D'ElfeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant