Chapitre 8: ""Dire "Au-revoir"""

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La Lothlorien est l'un des trois domaines elfiques les plus importants de la Terre du Milieu. La Communauté avait atteint ses bois rapidement, ne se reposant pas une seule fois. AméÏss semblait savoir exactement où elle allait, bien plus qu'Aragorn à dire vrai. Le groupe ressentait que la jeune femme n'était pas tranquille.

-Ne vous éloignez pas jeunes Hobbits ! dit Gimli. On raconte qu'une jeune ensorceleuse vit dans ces bois. Une sorcière Elfe, aux terribles pouvoirs. Tous ceux qui l'ont regardé sont tombés sous son charme. Et on ne les a jamais revus.

Cette remarque amusait la demi elfe. Il était étonnant de voir à quel point certaines histoires étaient déformées. Cette forêt était probablement la plus sûre qu'ils auraient à traverser.

-Et bien voici un Nain qu'elle n'envoutera pas si aisément ! J'ai l'œil du faucon et les oreilles du renard. Oh ! reprit Gimli.

Le nain s'interrompit brusquement, une flèche pointée entre ses deux yeux. Tous les compagnons étaient encerclés par les flèches ; c'étaient les elfes.

-Le Nain respire si fort que nous aurions pût le tuer dans le noir. dit un elfe en s'avançant.

Il avait des cheveux argentés et un visage dur. Il semblait bienveillant.

-Maître Haldir? Prononça Améïss.

L'elfe se retourna vers la demi-elfe, qu'il n'avait pas vu jusqu'ici. Il la regarda longuement puis se mit à sourire.

-Dame Améïss c'est bien vous? Que vous avez grandis! Vous êtes une femme à présent. Vous êtes enfin de retour.

-Je suis de passage Haldir, nous poursuivons une quête.

-Je vois, dit-il. Suivez-moi.

Ils avancèrent les uns derrière les autres, intrigués qu'Améïss connaisse cet elfe. Haldir se présenta à Legolas, dans la langue elfique, alors que Gimli se plaignait.

-Voici donc la légendaire courtoisie des Elfes ! Ils parlent une langue qui nous est inconnue.
 

-Nous n'avons pas eut de rapports avec les Nains depuis les Jours Sombres. rétorqua Haldir

-Et vous savez ce que le Nain répond à cela ? Ishkhaqwi ai durugnul, in khuzdûl!
[ Un fléau sur votre cou ! ]

-Cela non plus n'est pas très courtois ! remarqua Aragorn.

-Vous apportez un grand danger avec vous. Vous ne pouvez aller plus avant. dit Haldir en s'arrêtant.

-Je vous en prie mon ami, dit Améïss en elfique, nous suivons une route dangereuse, nous avons besoin de votre aide. Laissez nous au moins nous entretenir avec dame Galadriel.

Il la regarda, interdit, mais finit par accepter, les emmenant au cœur du Royaume. Ils arrivèrent dans une cour lumineuse, en contrebas d'un bel escalier de pierre blanche. Face à eux, attendaient Celeborn et Galadriel, seigneurs de la Lothlorien. Galadriel est une femme puissante, dotée de grands pouvoirs, et d'une beauté envoutante.

-L'ennemi sait que vous êtes entré ici. commença Celeborn. Tout espoir de passer inaperçu à désormais disparu. Neuf sont ici alors qu'ils étaient dix en quittant Fondcombe. Dites-moi où est Gandalf, car j'aimerais vivement m'entretenir avec lui. Et je ne puis le voir de loin.

 -Gandalf Le Gris n'a pas franchi les frontières de ce pays. Il a basculé dans l'ombre. déclara Galadriel.

-En effet, il a été pris par l'ombre et la flamme. Un Balrog de Morgoth. Car nous nous rendions sans nécessité dans les rets de la Moria. dit Legolas.

Améïss n'écoutait plus ce qu'il se disait, elle semblait chercher quelque chose, ou quelqu'un. Legolas la sentait s'agiter à coté de lui, elle était angoissée. Il essaya de capter son regard, mais il était fuyant.  Les seigneurs firent un discours sur leur quête, qu'elle n'entendit pas, elle fixait Galadriel à présent.

-...Mais l'espoir perdure tant que la compagnie existe. finit Galadriel. Ne laissez pas vos cœurs se troubler. A présent, allez prendre un peu de repos. Car vous êtes accablé par le chagrin et le labeur. Cette nuit vous dormirez en paix. Bienvenu Frodon de la Comté, celui qui a vu l'Oeil.

-Dame Galadriel, où est mon père? Je ne l'ai pas vu en arrivant ici.

La compagnie se regarda, surprise. Ainsi, c'était cela qui la préoccupait. Son père faisait partit des elfes de la Lothlorien. Galadriel perdit son sourire.

-Approchez ma douce enfant, dit elle, tandis qu'Haldir emmenait ses compagnons vers leur camp.

L'elfe prit la main de la demi elfe, qui ne comprenait pas, qui ne voulait pas comprendre.

-Votre Père est tombé au combat, Améïss.

-Tombé? dit-elle, alors que sa voix se brisait.

-Je suis navré. Nous n'avons pas pu récupérer le corps. Cette nouvelle a remplit mon coeur de tristesse.

La jeune femme lâcha la main de Galadriel, éteinte.

-Vos appartements sont toujours à vous, je pense que vous aimeriez vous y reposer.

-Oui... souffla t-elle. Merci...

Elle ne savait pas où aller, mais surtout quoi ressentir. Elle n'était pas triste, mais en colère, terriblement en colère. Dans cet état là, même Aragorn ne pourrait l'aider, alors elle courut jusqu'à sa chambre. Elle ferma la porte et glissa en son long. Elle respira doucement, puis observa la pièce. Tout lui rappelait son père.

"Père regardez! je nage!"

Elle se leva doucement.

"Père, Aragorn m'a offert un arc, il est magnifique"

Elle s'approche du lit, attrape le drap avec ses doigts.

"Père, je ne veux plus vous voir, plus jamais,je pars."

Rageusement, elle déchire la soie.

"Tu ne vas pas le fuir toute ta vie, vous devez parler Améïss"

Elle jette les cousins dans la pièce, en criant.

"Tu n'es qu'une bâtarde, ton père s'épuise à te défendre, mais tu restes une bâtarde."

Elle se dirige vers la commode, et balaye la surface de sa mains, faisant voler des bijoux.

"Votre père comprendra, vous devez essayez de renouer avec lui. Je regrette tout les jours le départ de mon fils.

-VOTRE FILS EST EN VIE THRANDUIL, s'époumona t-elle, en se bouchant les oreilles.

Elle balança un vase contre le mur en hurlant, mais ne pleurait pas. Les larmes ne lui venaient pas.

-Améïss!

Elle sentit des bras encercler sa taille, tandis qu'elle s'écroulait au sol.

-Calmes toi, dit Aragorn en caressant ses cheveux.

-Il est...mort.

-Je sais. chuchota le rôdeur. Je suis là maintenant, doucement...

Il la garda dans ses bras des heures durant, jusqu'à ce qu'il sente qu'elle dormait. Il la posa sur le lit, ravagé par la demi elfe, et alla récupérer une couverture encore intacte. Il remit la pièce en ordre, puis après avoir embrasser sa sœur sur le front, quitta la pièce.

Tôt dans l'après-midi, elle avait du dire "Au-revoir" à Gandalf

Ce soir là, elle disait "Au-revoir" à son père, Ealhstan.




Chroniques D'une Humaine Au Sang D'ElfeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant