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Tandis que Matthew conduisait Elaine chez Quinton, Reda sortait d'un sommeil peu réparateur. Rongé par la fatigue, il avait eu du mal à ouvrir à les yeux. Puis lorsqu'il put le faire, il se redressa difficilement en raison de ses muscles endoloris. Une fois assis, il se frotta les paupières afin de s'habituer à la luminosité de sa chambre tout en s'étirant longuement pour détendre ses membres.

— Tu devrais éviter de gigoter de cette manière.

Surpris par cette voix venue de nul part, Reda cessa brusquement ses étirements. Il dirigea ses yeux vers l'origine du son et croisa le regard de sa mère qui était assise en tailleur à même le sol. Elle lui sourit avant de se mettre debout et de prendre son fils dans ses bras. Il lui rendit son étreinte en nichant son visage dans son cou, chose qu'il avait l'habitude de faire lorsque Nour lui faisait un câlin.

— Que fais-tu ici ? Lui demanda Reda. À cette heure, tu es sensée être au travail, il me semble.

Elle ricana légèrement ce qui eu pour effet d'intriguer Reda, il s'écarta de celle-ci avant de la regarder d'air interrogateur. Elle redressa sa tête du fait qu'elle était plus petite que son fils.

— Deux ans se sont écoulées depuis ton départ, beaucoup de choses ont changé mon enfant. Désormais, je passe toutes mes journées ici ou alors je dépense toute la fortune de ton père, il voulait que je cesse de travailler alors j'ai simplement fait comme il le souhaitait.

Reda fronça les sourcils suite aux paroles de sa mère, on pouvait lire dans son regard son incapacité à comprendre l'acte de son père car son paternel était le mieux placé pour comprendre à quel point sa femme chérissait son travail. En effet, Nour avait toujours été passionnée par la couture, c'était d'ailleurs grâce à cette profession qu'elle avait rencontré Dwayne. Mr Halls désirait un costume fait sur-mesure, on l'avait alors mis en contact avec le patron de la belle libanaise et celui-ci lui demanda de répondre au désir de son client. Ce jour-là Nour s'était hâtée de confectionner ce costume et lorsqu'elle le remit à Dwayne et que leur regard se sont croisés, se fut le coup de foudre. Après leur mariage, Nour avait continué de travailler en tant qu'employée et bientôt elle put devenir son propre patron. Dwayne était si fière de voir sa femme progresser de cette manière qu'il en était presqu'impossible d'imaginer qu'il était la cause de sa retraite quelque peu prématurée.

Nour comprit les pensées de son fils rien qu'en observant sa réaction, elle savait qu'il n'apprécierait pas les décisions de son père, d'après-tour, ses deux-là avaient pour habitude d'avoir des opinions totalement différentes. Alors, avant que Reda que ne se mette à cracher toute la haine qu'il éprouvait vis-à-vis de son père, elle tenta de le rassurer.

— Tu n'as pas à t'en faire pour moi, je n'ai jamais été plus heureuse qu'aujourd'hui. Elle posa l'une de ses mains sur sa joue et la caressa délicatement avec son pouce. Tu es enfin revenu auprès de moi et je suis entourée des deux hommes que j'aime le plus, je ne pourrais être plus satisfaite que maintenant. Elle rajouta en essayant de lui transmettre tout l'amour qu'elle ressentait pour lui à travers son regard et ses mots.

Les paroles de Nour allèrent droit au cœur de son fils unique; ce dernier s'appuya un peu plus contre la paume de sa main, semblant oublier la colère qu'il ressentait.

— Comment te sens-tu ? Ton père s'est chargé d'apaiser ta douleur pendant la nuit mais je n'ai pas pu m'empêcher de m'inquiéter.

À cet instant, Reda vit que le carrelage de sa chambre était marqué d'un cercle magique dessiné à la craie, visant à lancer un sort de guérison. Dans ce cercle se trouvaient uniquement lui, son lit ainsi que Nour qu'il tenait dans ses bras. Pour le jeune homme le fait que se soit son père qui se soit occupé de lui cette nuit-là ne signifiait rien; à ses yeux Dwayne lui avait consacré du temps, uniquement parce que son rôle de père le contraignait à agir de la sorte. Il se détacha de sa mère avant de lui affirmer qu'il allait bien ; son corps était encore endolori, mais celons lui, il était inutile de l'alerter pour si peu.

Par la suite, Nour laissa un peu d'intimité à son fils, ce dernier prit une douche et son petit-déjeuner avant de rejoindre sa mère dans la bibliothèque. Elle était assise dans un fauteuil qui semblait aussi doux que du coton, devant elle se trouvait une petite table basse où reposaient une pile de roman. Le livre qu'elle lisait retenait toute son attention, par conséquent, elle n'entendit pas l'arrivée de Reda. Le brun se racla la gorge pour signaler sa présence, ce qui fit sursauter la belle Libanaise.

- Tu ne peux donc pas te passer de moi. Dit Nour dans le but de taquiner le jeune homme.

Ce dernier ricana légèrement à la taquinerie de sa génitrice et vint s'asseoir dans le fauteuil en face d'elle.

- Effectivement tu m'es indispensable, il répondit en se joignant à l'humour de sa mère. Mais pour cette fois je ne suis pas venu chercher ta compagnie.

Reda effaça de son visage l'expression moqueuse qui s'y trouvait, il savait que la requête qu'il s'apprêtait à faire Nour la comblerait de chagrin, malheureusement, le fils unique des Clyver ne comptait pas faire marche arrière pour autant.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 17, 2023 ⏰

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Alcine: Le Sortilège MortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant