L'euthanasie, une question d'éthique sans fin.Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à dire que j'essaie d'être la plus clair possible. Je vais d'abord énoncer des faits sans prendre position et essayer d'expliquer au mieux ce qui se passe autour de ce sujet. Finalement, je ne critique en aucun cas la position des autres et la respecte.
Tout d'abord, avant de parler de l'euthanasie, il est important de comprendre d'où vient le mot, et ce qu'il veut dire.
Son étymologie :
Le mot euthanasie vient du grec « euthanasia » qui signifie « mort douce » (néanmoins durant mes recherches j'ai trouvé une autre version de l'étymologie. Le préfixe « eu » qui veut dire bien et « thanatos » qui veut dire mort soit, la « bonne mort », finalement cela revient au même.)
Sa définition :
Selon le Larousse, l'euthanasie c'est l'acte d'un médecin qui provoque la mort d'un malade incurable pour abréger ses souffrances ou son agonie. C'est illégal dans la plupart des pays.
L'euthanasie en France : Autour de la loi.
Il faut savoir que le mot euthanasie, n'existe pas au sein de la loi française, cependant elle est totalement interdite ! Selon le code pénal, « la mort donnée à un patient est considérée comme étant un homicide. ».
→ Loi Leonetti
En France, il existe la loi Leonetti (22 avril 2005) en rapport avec les « droits des malades à mourir ». Cette loi permet d'arrêter ou refuser un traitement ou acharnement thérapeutique. Elle introduit en quelque sorte la notion de « testament de vie ». Elle définit donc les conditions de la limitation ou l'arrêt total des traitements. Pour autant, cette loi ne légalise pas l'euthanasie et ne garantie pas une mort douce du patient.
L'euthanasie et les Français :
Selon un sondage IFOP (2017), 95 % des français sont pour l'euthanasie. 55 % d'entre eux pensent que la loi devrait permettre son accès, mais que dans certains cas seulement.
Ainsi, nous pouvons en déduire que la majorité des Français y sont favorables.
Mais afin de mieux comprendre comment et dans quelles conditions l'euthanasie devrait être permise, il est important d'aborder sa question éthique.
Il faut savoir qu'il existe deux types d'euthanasie. Je les ai décryptées pour vous.
Les deux types d'Euthanasie :
D'après un article de Pascal Hentermeyer (« Succès et limites de l'euthanasie. Le développement d'un militantisme de la mort »), il existe l'euthanasie subie et volontaire.
→ L'euthanasie subie.
Elle remet en cause « l'existence des personnes qui ont des capacités intellectuelles jugées insuffisantes ou considérées comme entravant la marche en avant de l'humanité. »
→ L'euthanasie volontaire.
C'est « le refus de souffrance, la volonté d'assumer la mort et la remise en cause d'un acharnement thérapeutique. Elle se présenterait comme un meurtre altruiste. ».
Ainsi, nous rentrons dans la partie délicate du sujet, l'euthanasie peut être vue sous différents angles, c'est pour cela que c'est une question difficile à résoudre.
Une personne revendique « son droit sur sa propre existence qui se prolonge en un droit de cesser d'exister. » Les différents cas liés à cette question d'éthique pousse à la réflexion.
Le suicide est-t-il un acte de militantisme vers l'euthanasie ? (Pascal Hentermeyer)
L'euthanasie et le suicide :
Nous savons que le suicide et l'euthanasie ont souvent été évoqués ensemble, car ils ont en commun le fait de transformer la mort en une décision. Dans quelles mesures devons-nous faire face à une fin de vie pénible pour un individu, ou devons-nous « faire en sorte de ne pas laisser perdurer la souffrance ? »
Que se soit une douleur psychologique ou physique, nous avons le droit de contrôle sur notre propre existence et notre propre corps. L'euthanasie serait le moyen d'abréger nos souffrances dans la douceur, et partir dans la dignité. Néanmoins, le terme « suicide assisté » ne figure pas non plus dans la loi.
L'euthanasie et la maladie :
Ici, nous traitons d'une maladie incurable dans l'organisme (exemples : cancer, état végétatif ou coma, etc.). Une personne souffrante et vulnérable peut se considérer comme inutile, se sentir comme un fardeau pour ses proches ou ne plus avoir de valeur. Les patients sans famille verraient alors l'euthanasie comme leur dernière issue. Mais il y a aussi les malades avec un diagnostique qui s'avère ne présenter aucune amélioration future et donc, la souffrance constante et sans fin qui perdurera jusqu'à une mort naturelle ou suite à un arrêt de traitement (si le patient est conscient et donne son consentement ou celui de sa famille).
Dans ce cas, comment déterminer si nous devons légaliser ou non l'euthanasie et dans quelles mesures ?
Je vous propose donc une liste d'arguments pour et contre. (trouvés sur internet)
Arguments POUR :
— La légalisation de l'euthanasie permettrait de mettre fin aux « euthanasies clandestines », car nous le savons bien, l'illégalité entraîne à enfreindre les règles.
— Les sondages montrent que les français sont pour sa légalisation.
— Elle permet de ne plus souffrir face à l'approche de la mort.
— Nous avons le libre droit de mourir dans la dignité.
— Le fait de prolonger la vie veut aussi dire que l'on prolonge la souffrance et l'agonie.
— Si « nul n'a le droit d'interrompre la vie, alors nul n'a le droit d'obliger quelqu'un à la vivre ».
Arguments CONTRE :
— Le corps médical à le droit d'être réticent sur le fait d'appliquer le geste, en effet, le but de la médecine est d'abord de promouvoir la vie et non de provoquer la mort.
— Le « droit de mourir » implique le « devoir de tuer », la personne ayant recours au geste de tuer, subira des séquelles psychologique. Comment garantir qu'elle y fera face ?
— L'euthanasie augmenterait le taux de suicide.
— Elle « rendrait les hôpitaux moins sécuritaires », car en contradiction avec le rôle d'un médecin.
Toutefois, est-il inhumain d'assister passivement à la souffrance. Choisir de dire oui à l'euthanasie est une question difficile, car cela veut dire, donner la mort à quelqu'un avec son consentement, mais prendre une telle décision amène à un questionnement et possiblement à des remords pour la personne qui l'autorise (notamment dans le cas d'un suicide assisté.).
L'euthanasie et l'Histoire :
Je n'ai pas fait beaucoup de recherches à ce sujet, cependant d'après Françoise Biotti-Mache (L'euthanasie : quelques mots de vocabulaire et d'Histoire), dans l'Antiquité, l'euthanasie est souvent un suicide assisté. Les auteurs latins comme Cléomènès, Socrate, Platon (...), ont utilisé ce mot « euthanasia » pour « y englober, outre les morts héroïques, les morts douces ».
Pour conclure, l'euthanasie n'est pas qu'un sujet d'actualité, son questionnement est fondé depuis l'Antiquité et sa question éthique confronte les points de vue. Peut-être n'aurons-nous jamais de réponse concrète. En outre, les affaires reliées à celle-ci poussent à la réflexion. Doit-on oui ou non autoriser l'euthanasie, et dans quels cadres ?
Merci beaucoup d'avoir lu ma petite rubrique, j'espère que ça vous a plu et que vous êtes désormais assez bien renseigné sur le sujet. Pour ma part j'ai beaucoup aimé faire les recherches, car c'est un sujet qui m'intéresse et qui me tient à cœur. J'attends vos réactions et peut-être vos opinions sur le sujet.
Flavie.
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Le Bon Coin
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