3 - Mauvais souvenirs

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Malheureusement, mon amie Blanche a du rejoindre sa famille sur Oprany pour une durée de deux semaines, me laissant de nouveau seule, sans amis. Elle ne revient habiter sur Menyphis que dans deux semaines, c'est si long. Durant ces deux jours, elle m'a convaincu de ne pas retourner au palais, et puis de toute façon, j'appréhendais beaucoup trop. Ce soir, il y a bal de charité organisé par le QAR : le Quartier d'Affaires Royales. En soit, par le travail de mon père. Ce dernier ne peut y emmener qu'une personne, et ma mère a décidé que je devais m'y rendre pour "sortir et me faire des amis".

Crois-moi maman, cela fait dix-neuf ans que j'essaye.

Même durant mes études, j'ai préféré la correspondance, et puis, les gadget hight-tech créé par les modernes sont plutôt amusants à utiliser, j'ai eu toutes sortes de diplômes grâce à ça. Et pour le moment, je suis dans une phase de recherche. Je ne sais pas dans quoi me lancer. J'aime beaucoup la musique, je joue du piano très souvent, mais le rôle de professeur de musique ne me plaît pas. Par contre, celui de pianiste, si. Mais il s'avère que je devrai jouer dans des fêtes uniquement où il y aurait des concentrations de riches et d'hyprocrites. Et malgré mes cours de diplomaties, je ne risque pas de m'y trouver à ma place.

"Fais des efforts", me répète sans cesse ma mère. Il est vrai, que je devrai en faire plus. Un jour, peut-être.

-Lydie ! Tu es prête ?

-J'arrive papa ! Je descends alors rapidement, ma robe longue de soirée m'empêche de marcher correctement néanmoins je m'y fais rapidement, j'aime beaucoup cette robe en velours vert forêt. Magnifique.

-Allons-y. Annonce alors Trevor de Boulys tout en grimpant dans son véhicule, je vérifie le contenu de mon sac en route et remarque que j'ai oublié ma mini-tablette de communication. Rien de grave, il suffit que je ne perde pas mon père de vu et tout ira bien.

Une fois arrivée, nous sommes très bien accueillis, mon père étant quelqu'un de très important à son travail, tout le monde le connaît. Moi, je suis simplement la fille de Trévor. Des petits sourires par-ci, des petites remarques sur ma taille par-là. Et bien oui très chère, j'ai grandis depuis la dernière fois, qui était sûrement il y a quelques années. Certains me voient rarement. Par politesse, je leur réponds également, avant d'aller dans la grande salle, je reconnais quelques personnes qui me saluent de la tête. Ces gens là me connaissent et savent que je n'aime pas faire la conversation.

-Tiens donc, Mélody de Boulys, vous nous faites le ô grand honneur de votre présence ! Déclare un jeune homme noir très élégant qui se place devant moi. Il me décroche un sourire, quel acteur.

-Hérow, ça fait longtemps.

-Longtemps ? Je penche pour deux petites années ? Il sourit avant de m'embrasser sur la joue, je fais de même.

C'est une vieille connaissance, que je vois très rarement, uniquement à des fêtes organisées par le QAR, car sa mère et mon père son collègue depuis très longtemps. Hérow est comme un vieux cousin que l'on revoit une fois tous les un ou deux ans. Il me propose une coupe, que j'accepte avec volontiers. Lui et moi ne se ressemblons sur aucuns points. Je le détestais étant plus jeune, et c'était réciproque, mais un beau jour, j'avais dix ans, lui douze, nous avons décidé de régler ça à l'épée. Oui, nous étions très bêtes. Cela n'a pas été compliqué de se trouver deux armes, étant donné le nombre de garde autour des bâtisses qui abritent ce genre de soirées Il suffit de trouver la salle des gardes, et le tour est joué.

Évidemment, l'épée était beaucoup trop lourde pour moi, je me suis auto-blessé à la cuisse droite, j'en garde encore une belle cicatrice maintenant, dont je n'ai pas honte. Cette histoire me fera toujours rire. En voyant le sang coulé, j'ai eu affreusement peur de me faire gronder, et Hérow, a eu peur que je ne meurs, qu'elle ironie, d'une petite blessure pareille ! Alors, il m'a emmené aux toilettes pour me soigner. Nos parents l'ont su, et pour ne pas que je me fasse punir, il a avoué que c'était son idée et qu'il m'avait blessé sans le vouloir. Quel héros, sans mauvais jeu de mot avec son prénom.

Amour Royal [T2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant